Sommaire du tournoi
La Coupe Canada 1991 fut très différente de tous les autres tournois de la Coupe Canada.
La chute du communisme en Europe de l'Est a vu des équipes russes et tchécoslovaques affaiblies raté les éliminatoires. Plusieurs joueurs vedettes étaient absents de ces formations soit parce qu'ils avaient choisi de ne pas jouer ou parce qu'ils n'avaient pas été invités. Par conséquent, l'alignement des deux équipes était formé de joueurs inconnus qui, à quelques exceptions près, sont demeurés inconnus.
Après avoir évolué au fil des différentes Coupes Canada, les États-unis sont devenus une puissance légitime au hockey en 1991. Ils ont présenté leur habituel alignement fort, physique, mais y ont ajouté quelques-uns des joueurs les plus talentueux de l'histoire du hockey aux États-Unis dont un gardien exceptionnel, Mike Richter, un défenseur offensif du nom de Brian Leetch et trois avants capables de décider de l'issue d'un match, Mike Modano, Pat Lafontaine et Brett Hull.
Les pays scandinaves se sont bien tirés d'affaires. Mats Sundin a connu une des meilleures séries dans l'histoire du tournoi pour aider la Suède tandis que la Finlande, qui se retrouvait habituellement au bas du classement, est apparue comme un adversaire à ne pas prendre à la légère.
La profondeur de la formation canadienne a été la clé qui lui a permis de remporter sa quatrième Coupe Canada en 1991. Mario Lemieux, Raymond Bourque, Steve Yzerman, Adam Oates, Joe Sakic, Patrick Roy et Cam Neely étaient tous absents pour diverses raisons, laissant Wayne Gretzky et Mark Messier comme les seuls joueurs «vedettes» de l'équipe.
Wayne Gretzky a continué de prouver qu'il était à son meilleur quoique Gary Suter des États-Unis se soit taillé une réputation après lui avoir donné un double-échec contre la bande. Le coup a causé des spasmes au dos de Wayne, l'empêchant ainsi de participer à la finale.
Malgré l'absence de Wayne Gretzky, le Canada a battu les Américains. Bill Ranford a été spectaculaire devant le filet tandis que Mark Messier et Steve Larmer ont rehaussé leur jeu d'un cran. Les Américains décrits comme «la meilleure équipe des É.-U. de tous les temps» par leur directeur général Craig Patrick ont été inspiré par leur entraîneur-chef, Bob Johnson, alors mourant à la suite de la découverte d'une tumeur au cerveau au début du tournoi. Ils ont fourni un bel effort digne d'une victoire.
Le Canada a remporté la finale deux de trois face aux États-Unis en deux matchs ce qui a réaffirmé la dominance canadienne au hockey international. Le tournoi a aussi permis de constater que la parité arrivait à grands pas, toutes les nations étant maintenant capables d'une victoire.