Dans mes propres mots : Adam Dixon
Le vétéran d’Équipe Canada parle de ses étés inoubliables au camp Campfire Circle, et des raisons pour lesquelles il continue de s’y impliquer comme bénévole
Ayant grandi à Midland, en Ontario, j’étais « le jeune qui avait le cancer », à l’école comme ailleurs.
C’était logique, quand on y pense. On entendait rarement parler d’enfants atteints de cancer dans cette petite communauté de 17 000 personnes.
J’avais 10 ans quand on m’a diagnostiqué un sarcome d’Ewing, une forme rare de cancer qui s’attaque le plus souvent aux os des jambes et du bassin. Moi, c’était la jambe droite, au tibia. On m’a enlevé l’os au complet pour le remplacer par celui d’une personne donneuse, en insérant une plaque métallique et plusieurs vis.
Alors voilà, j’étais un jeune qui avait le cancer.
Mais au Campfire Circle, je devenais bien plus que ça.
Le Campfire Circle, c’est un camp d’été destiné aux enfants atteints de cancer, ou qui ont été touchés d’une façon ou d’une autre par le cancer, comme les enfants qui ont perdu un frère ou une sœur. Là-bas, on avait tous ce trait en commun. Chacun et chacune pouvait enfin dévoiler sa vraie personnalité. Je devenais « le jeune qui fait du sport », « le jeune qui aime s’amuser ». Ça me permettait de m’évader, deux semaines chaque été.
J’ignore comment mes parents ont appris l’existence de ce camp. Mais je me revois assis dans l’autobus pour la première fois, prêt à y aller. Les six étés que j’y ai passés ont complètement changé ma vie.
Au camp, je pouvais être moi-même, tout simplement. Pas question pour moi d’être chronométreur au hockey. Même si je ne pouvais plus jouer, je tenais à faire partie de l’action. Je courais partout, je m’amusais en faisant un tas de choses que ma mère ne m’aurait jamais permis de faire à la maison. Il faut dire qu’il y avait des médecins sur place, c’est pourquoi on nous laissait un peu plus de liberté. Si je me cassais la jambe, des gens étaient là pour s’occuper de moi.
Tout est si bien organisé pour ceux qui vivent ce genre de situation. Les traitements de chimiothérapie peuvent être offerts sur place. Les lieux sont accessibles, ce qui permet de faire des choses qui sont souvent impossibles à la maison.
C’est une bouffée d’air frais, et à bien des égards. Le camp étant situé dans la région de Muskoka, on ne pourrait rêver d’un plus bel endroit. Et le simple fait d’être dehors toute la journée, ça fait un bien énorme. On jouait au hockey-balle. Il y avait un toboggan aquatique géant. Mais je me rappelle surtout le temps passé avec mes amis à jouer des tours.
Je me répète, mais ce camp a changé ma vie.
Le parahockey a été tout ce qu’il y avait de plus important pendant longtemps. Toutes mes vacances y étaient consacrées, et je n’échangerais ça contre rien au monde. J’ai eu la chance de voyager, de remporter des championnats mondiaux, de participer aux Jeux paralympiques. J’ai passé la majeure partie des deux dernières décennies à porter le logo de Hockey Canada, à représenter mon pays. Quelle chance!
Mais après les Jeux paralympiques de 2018, d’autres aspects de ma vie ont pris de l’importance, dont le camp Campfire Circle. Je m’étais inscrit comme bénévole avant la pandémie de COVID-19, mais le camp avait été forcé d’interrompre ses activités quelques étés, étant donné la clientèle vulnérable.
Dès la réouverture, je me suis lancé. J’y suis depuis maintenant deux étés en tant que bénévole à temps plein. Ma copine et moi sommes tous deux bénévoles. On a passé quelques fins de semaine là-bas aussi, ce qui est bien pour s’évader un peu du quotidien.
La première année, j’étais moniteur et je m’occupais de l’atelier de menuiserie. Je veillais à la sécurité des enfants. Ceux qui me connaissent sont peut-être surpris en lisant ces lignes. Peut-être même qu’ils la trouvent bien drôle. On me fait confiance avec des outils tranchants? À moi, un enfant dans un corps d’adulte?
C’était un peu intimidant au début, mais les choses ont fini par se placer. L’été dernier, il fallait quelqu’un pour une excursion de canot en eaux vives. Je n’avais rien fait de tel auparavant, mais on cherchait de l’aide, alors j’ai levé la main. Il suffisait qu’on me dise quoi faire. Au bout du compte, j’ai passé deux semaines sur la rivière des Français. Pas exactement dans ma zone de confort, mais je me suis sorti d’affaires. Et me voilà de retour comme moniteur cet été. C’est un peu comme être parent à la maison. Je cours toute la journée avec les jeunes, c’est plaisant.
J’ai toutefois un objectif précis cette année. Je suis né un 13 août. Quand j’étais enfant, je fêtais toujours mon anniversaire au camp. Et le jour de leur anniversaire, les jeunes choisissent trois moniteurs qu’ils jettent dans le lac. Je n’ai pas encore été assez cool pour qu’on me choisisse, alors je dois essayer de trouver qui seront les fêtés cet été. Je vais m’assurer de les énerver jusqu’au point où ils voudront me faire boire la tasse.
J’ai vraiment envie de me faire lancer dans le lac.
On me demande souvent si, en tant que l’un des « responsables », je sentais que les moniteurs et monitrices avaient de la pression. On tend à croire qu’il faut toujours prévoir quelque chose de grandiose en raison de ce que ces jeunes ont vécu, mais tout se fait naturellement. Ces enfants ont lutté contre le cancer. C’est sans doute la pire chose qui leur sera arrivée au cours de leur vie. Partir en camp de vacances, c’est facile. Ce sont eux qui créent leur propre expérience. Oui, l’ambiance du camp y est pour quelque chose, mais quand ce qui nous rend « différent » à la maison perd son importance, on peut enfin baisser sa garde, et ça fait du bien.
Je l’avoue, être bénévole, je le fais un peu par égoïsme. Prendre le large et y rester pendant deux semaines, ça donne une bonne pause. Et c’est une occasion de lâcher mon fou, de retomber en enfance pendant 14 jours. Mais une fois sur place, ma priorité, c’est les jeunes.
Je me rappelle à quel point je me suis amusé quand j’avais leur âge. Je veux leur faire vivre la même expérience. Il suffit de repenser à ces moments de ma jeunesse, aux moniteurs et monitrices que j’admirais tant, et d’essayer d’apporter cette énergie à mon tour. Est-ce que j’y parviens? Allez savoir. Disons que la rétroaction, ce n’est pas toujours une force chez les jeunes. Trop occupés à se moquer de nous. Mais oui, je pense que je fais du bon travail.
J’aimerais conclure par une sorte de plaidoyer. Impliquez-vous comme bénévoles. Donnez de votre temps à la communauté. Ça peut être un camp d’été. Ou un tournoi de hockey (j’ai entendu dire entre les branches que le Mondial junior revenait en sol canadien l’hiver prochain). Ça peut être n’importe quoi. Il s’agit simplement d’apporter sa contribution.
Il y a tant d’événements dans le monde qui reposent entièrement sur les bénévoles. C’est une excellente manière de socialiser, d’aller à la rencontre de gens aux intérêts similaires qui veulent eux aussi redonner à la communauté.
Alors, qu’est-ce qui vous retient? Fiez-vous à moi, vous allez adorer. Il se suffit de se lancer!
Bénévole et reconnaissante
D’abord un moyen pour nouer des amitiés dans un nouveau milieu, le bénévolat est devenu un élément essentiel dans la vie de Susan Sloan
Susan Sloan ne saurait imaginer sa vie sans le bénévolat. En fait, elle mènerait sans doute une tout autre vie si elle n’avait pas fait ce choix de donner de son temps bénévolement.
M me Sloan a occupé toutes sortes d’emplois au fil du temps, que ce soit dans une boulangerie ou comme spécialiste des TI, ou même comme instructrice de conditionnement physique dans un YMCA. Après s’être installée à Orléans – communauté dans l’est d’Ottawa, en Ontario – au début des années 2000, elle accepte un contrat d’un an avec Bénévoles Canada qui changera le cours de sa vie.
« J’ai cru bon, en tant que responsable des adhésions, d’en apprendre un peu plus sur ce que représentait le bénévolat, même si j’avais déjà pris la décision de m’impliquer bénévolement pour rencontrer des gens. Je n’avais pas encore d’amis à ce moment-là. »
Susan Sloan vit sa première expérience en tant que bénévole avec Patrimoine canadien, à qui elle offre son aide pour la tenue de l’événement Les lumières d’hiver au Canada. Elle poursuit ensuite avec le Bal de Neige à Ottawa, événement dont elle ne connaissait rien auparavant. Puis avec les célébrations de la fête du Canada.
« Mes trois événements chouchous – chaque année (si on exclut la pandémie), j’y étais, beau temps, mauvais temps. Encore aujourd’hui, ce sont mes événements favoris. Vingt-deux ans plus tard, je suis encore bénévole pour Patrimoine canadien. »
Entre ces trois activités principales, M me Sloan explore tout de même d’autres possibilités de bénévolat dans des milieux qui l’intéressent.
« J’adore le sport, alors je donnais mon nom pour n’importe quel événement sportif pour lequel on cherchait des bénévoles. Il y a l’embarras du choix à Ottawa; je pourrais me tenir occupée toutes les fins de semaine à compter du jeudi. »
Elle commence par un tournoi de volleyball, puis se met à donner des cours de Zumba dans le cadre du Relais pour la vie. Les expériences se succèdent rapidement et mènent à de nouvelles occasions dans le sport.
« Le sport a toujours été un refuge pour moi. Dans une petite communauté comme celle-ci, et surtout à Ottawa, il suffit que les gens vous connaissent un peu, que votre nom soit associé à certains événements pour que l’on vous demande de donner un coup de main ailleurs.
« J’ai profité d’occasions extraordinaires auxquelles je n’aurais pas eu accès, n’eût été mon implication dans le passé. »
Lors de la venue de l’équipe nationale féminine du Canada à Ottawa en 2021 pour la Série de la rivalité, Susan Sloan s’est portée volontaire pour le dévoilement du chandail des Jeux olympiques, en plus d’aider à l’accueil des personnes invitées au match.
« Ce fut vraiment un bonheur de travailler avec Hockey Canada. Les gens de l’organisation nous traitaient avec beaucoup de respect, c’était très apprécié. Ils sont reconnaissants pour chacune de nos actions, aussi petites puissent-elles sembler. »
Le Championnat mondial junior 2025 de l’IIHF aura lieu plus tard cette année à Ottawa. Grâce aux relations nouées au fil du temps et à sa réputation au sein de la communauté, M me Sloan s’est vu offrir une nouvelle occasion : devenir la coprésidente responsable des bénévoles pour le Mondial junior. Une offre dure à refuser, surtout pour quelqu’un qui vient d’une famille aussi passionnée de hockey que la sienne, qui s’assure de ne rien rater du tournoi chaque année.
« On m’a choisie pour le Mondial junior. C’était un choix, et c’est ce qui fait le plus chaud au cœur. Et rien de tout cela ne serait arrivé sans le bénévolat. »
M me Sloan a hâte que les touristes et invités découvrent tout ce qu’Ottawa a à offrir lorsque le tournoi prendra son envol en décembre prochain.
« Pour les bénévoles, c’est un peu le branle-bas. J’aime la diversité que ça apporte à la ville. L’énergie que ça crée. Il faut être sur place pour la sentir. Vraiment, c’est extraordinaire d’en faire partie.
« Les gens viennent de partout dans le monde, et on a l’occasion d’aller à leur rencontre. De s’impliquer pour sa ville. »
Avec une telle expérience dans autant de rôles différents, M me Sloan sait très bien ce que peut apporter chaque bénévole.
« La synergie qui se crée lorsque l’on côtoie des gens aux intérêts similaires, c’est magique. Certains événements reposent sur la contribution des bénévoles. Les tournois de l’IIHF n’auraient pas lieu sans bénévoles. Même chose pour les célébrations de la fête du Canada. »
Ayant accompagné d’autres bénévoles à leurs premiers pas dans ce rôle, M me Sloan en a vu plusieurs s’épanouir d’une manière que ces personnes n’auraient jamais cru possible. Les mots lui manquent pour décrire à quel point elle se sent chanceuse d’avoir emprunté la voie du bénévolat il y a 22 ans.
« Tout ce que je suis, tout ce que je deviendrai, je le dois au bénévolat. Rares sont les choses dans la vie auxquelles on consacre autant d’efforts et qui nous apportent autant en retour. Vraiment, je ne saurais imaginer mon existence sans le bénévolat. »
Entretien avec Martin Paquette
Marqueur en chef provincial auprès de Hockey Québec depuis 2017, l’homme natif de Montréal donne de son temps pour structurer l’ensemble des officiels et officielles hors glace
« Elle tire, et c’est le but! »
« Une passe parfaite dans l’enclave… »
« Le numéro 10 des Bleus… 2 minutes pour rudesse! »
Les événements s’enchaînent à un rythme effréné pendant un match de hockey sur glace. Les buts, les mentions d’aide, les punitions… tout est comptabilisé par une personne qui doit suivre l’action en temps réel pour ne rien manquer : un marqueur ou une marqueuse.
Ce rôle fait partie de la famille des officiels et officielles hors glace.
Grâce à ce travail accompli dans l’ombre, les férus de chiffres peuvent consulter les statistiques d’un match. Et plus le niveau de hockey est élevé, plus ces statistiques sont élaborées.
Au Québec, afin de veiller à ce que le personnel hors glace ait tous les outils pour contribuer au bon déroulement du jeu dans les arénas, une équipe dévouée de marqueurs et marqueuses en chef bénévoles l’encadre.
Cette équipe dévouée est supervisée par Martin Paquette, qui occupe le poste bénévole de marqueur en chef provincial auprès de Hockey Québec. Dans le cadre de la Semaine de l’action bénévole, Hockey Canada s’est entretenue avec lui pour faire connaître l’importance de l’équipe qu’il dirige avec toute sa passion.
HC : Martin, peux-tu expliquer brièvement ton rôle de marqueur en chef provincial auprès de Hockey Québec?
MP : Je fournis un encadrement pour la structure des officiels hors glace dans l’ensemble du Québec. Nous sommes des pionniers dans ce domaine au sein de Hockey Canada. Une telle structure n’existe pas à l’échelle nationale, comme c’est le cas pour les officiels sur glace par exemple. Nous avons des marqueurs en chef dans toutes les régions et chacune des associations locales. Je chapeaute la structure et collabore avec une équipe dynamique d’officiels hors glace à mettre en place différentes initiatives qui aident au recrutement, à la formation et à la rétention.
HC : Comment as-tu réussi à parvenir à ce poste bénévole de haut rang avec Hockey Québec?
MP : Pendant 29 ans, j’ai œuvré à Hockey Montréal, où j’ai entre autres occupé le poste de marqueur en chef régional. Plus tard, Hockey Québec a créé le poste de marqueur en chef provincial. Même si c’est un rôle bénévole, j’ai dû suivre un processus d’entrevue. J’occupe ce poste depuis maintenant presque 10 ans et je vis une expérience fantastique.
HC : Quels outils utilisez-vous au sein de la structure pour offrir une formation adéquate?
MP : Un officiel hors glace se doit de connaître les règles de jeu de base, donc nous avons monté des stages de formation en ligne et en présentiel. Nous avons conçu aussi il y a quelques années le Manuel des officiels hors glace, qui explique bien le fonctionnement de chacune des tâches. Notre objectif est de donner toutes les munitions que nous pouvons aux officiels hors glace pour qu’ils n’aient pas d’impact sur le déroulement d’un match et que tout se passe comme il se doit. Par exemple, si un marqueur doit se faire expliquer une règle de jeu par un arbitre pendant un match, cela peut donner un avantage à une équipe qui peut en profiter pour reposer ses meilleurs éléments avant un avantage numérique. C’est ce qu’on essaie d’éviter avec la formation.
HC : D’où vient ta passion pour ce domaine?
MP : J’ai joué au hockey quand j’étais jeune, mais je n’étais pas un bon patineur! J’ai toujours été passionné par les statistiques et, à 14 ans, j’ai commencé à être marqueur après avoir vu une publicité dans un journal local de Montréal. J’ai grimpé les échelons au sein du monde des officiels hors glace au fil des ans. Ce qui est fascinant au hockey, c’est que tout le monde peut regarder un même jeu sur la glace, mais personne n’aura la même vision de ce qui vient de se produire. Personnellement, j’aime porter attention à la portion statistique d’un match.
HC : Quelles sont les aptitudes qu’un marqueur ou une marqueuse doit posséder?
MP : Ça prend de la concentration, un désir d’apprendre (j’apprends encore tous les jours après toutes ces années!), le souci du détail, de la passion et un esprit d’entraide avec les officiels sur glace. Ensemble, les officiels sur glace et hors glace forment une équipe et doivent bien collaborer.
HC : En quoi le rôle de marqueur et marqueuse a-t-il évolué au fil des ans dans le système de hockey mineur?
MP : L’avènement du système informatique avec les feuilles de match en ligne que les marqueurs utilisent pendant les matchs a changé la dimension de ce rôle. L’utilisation de la technologie peut quand même représenter un élément de distraction, donc on doit rappeler à nos marqueurs de garder une bonne concentration sur le match en cours. La relation et le travail d’équipe avec les arbitres sur glace tendent à beaucoup s’améliorer aussi. Notre travail accompli ensemble est directement lié au déroulement du match.
HC : Tu as grimpé les échelons jusqu’à des mandats rémunérés avec la LHJMQ, la LPHF, la LNH et l’AHL dans la région de Montréal. Tu as un emploi à temps plein et deux jeunes filles. Pourquoi t’impliques-tu bénévolement auprès de Hockey Québec depuis toutes ces années?
MP : Je le fais tout simplement pour redonner aux autres. J’ai profité du programme pour me rendre là où je suis aujourd’hui, et mon devoir est de faire profiter les autres de mes connaissances. Si personne ne redonne au suivant quand on grimpe les échelons, les autres ne pourront pas s’améliorer. Je tiens aussi à forger un sentiment d’appartenance au sein du programme.
« On se bat toujours pour elles. »
Depuis plus de 20 ans, Braden Robertson donne de son temps et offre un appui financier pour favoriser la croissance du hockey féminin à Vernon
Depuis plus de 20 ans, Braden Robertson est une figure emblématique de dévouement dans la communauté du hockey de Vernon, en Colombie-Britannique.
Que ce soit en tant qu’entraîneur au hockey mineur, auprès de l’équipe de hockey de sa fille ou dans son rôle actuel de coprésident du comité hôte de la Coupe Esso, Braden a consacré d’innombrables heures à s’investir dans le sport qu’il aime.
« J’ai commencé par jouer au hockey mineur, un classique d’une enfance au Canada, et tout s’est enchaîné ensuite », explique le principal intéressé à propos de sa passion pour le bénévolat.
En 2001, son parcours de joueur derrière lui, Braden a commencé à entraîner des équipes dans la région de Vernon. Il a fait une pause de quelques années après la naissance de ses filles, Myah et Hannah, mais il est revenu derrière le banc lorsque Hannah a commencé à jouer.
« Quand ma fille a commencé à jouer au hockey, j’ai recommencé à m’impliquer pendant un bon moment comme entraîneur-chef, entraîneur adjoint. »
Cependant, lorsque Hannah, qui participera à la Coupe Esso 2024 avec les Lakers de Thompson-Okanagan, a atteint les niveaux de jeu plus élevés, M. Robertson a délaissé son rôle d’entraîneur. Il a trouvé d’autres façons de s’impliquer, notamment en aidant les Lakers à obtenir des commandites au cours des dernières saisons.
« Quand les enfants vieillissent et jouent à un niveau supérieur, l’encadrement aussi s’élève d’un cran, et mon expérience ne suffisait plus. Le hockey avait toujours fait partie de ma vie, et je me suis demandé de quelle façon j’allais pouvoir continuer à aider. C’est comme ça que je vois mon rôle, aider là où c’est nécessaire. »
Et c’est exactement ce que Braden a fait. L’été dernier, il a construit un vestiaire pour les Lakers à l’intérieur de la Kal Tire Place. Propriétaire d’entreprise et entrepreneur de métier, il a pris en charge la majeure partie des coûts de construction, soit près de 7 000 $, et a obtenu du financement de commanditaires pour couvrir le reste des dépenses.
« J’aurais aimé que nous le fassions plus tôt. C’est, en quelque sorte, un legs au sport que j’aime pratiquer et regarder, et c’était agréable de redonner. C’est bien qu’elles aient un endroit à elles, plutôt que d’avoir à utiliser le rangement à balais ou un autre local du genre. Elles disposent maintenant de quelque chose dont elles sont fières, et c’est génial. On se bat toujours pour elles. »
Braden a également dirigé de nombreuses initiatives de commandite au fil des ans, recueillant des milliers de dollars pour les Lakers. Il se dit fier de la façon dont les gens de Vernon se sont unis année après année afin d’ouvrir les possibilités pour les filles.
« Il est évident que cela permet de payer une partie des factures, d’aider les familles et les parents, de réduire les coûts et de mobiliser la communauté auprès de l’équipe. Je n’ai que des bons mots pour la communauté dans laquelle j’habite. Les gens sont très généreux, et leur rapport aux enfants et au sport est très fort. Nous nous sommes entourés de bonnes personnes, qui aiment donner au suivant, comme moi. »
Kevin Bathurst, qui partage avec Braden la présidence de la Coupe Esso, affirme que sans son coprésident, le vestiaire des Lakers n’aurait jamais été construit.
« L’équipe a enfin un domicile, et il était attendu depuis longtemps », applaudit Kevin, qui est directeur administratif des activités hockey de l’Association de hockey mineur Greater Vernon. « Je pense que Braden peut être fier de cette réalisation. Ce vestiaire sera un pilier de la communauté pendant très longtemps. En marchant dans le couloir des vestiaires à la Kal Tire Place, les filles peuvent voir le logo des Lakers, pas seulement celui des Vipers de Vernon. C’est grâce au travail acharné de Braden que ces filles ont obtenu la reconnaissance et les installations qu’elles méritent. »
Aujourd’hui, Braden travaille aux côtés de Kevin pour veiller à ce que Vernon et la Kal Tire Place soient prêtes à accueillir le Championnat national féminin des clubs de M18 du Canada. Il se réjouit pour les filles qui participeront au tournoi et pour l’impact que le tournoi aura sur l’ensemble de la communauté – les profits iront à la création d’un fonds de bourses d’études postsecondaires et d’un fonds de développement local qui soutiendra le hockey féminin dans la région.
« J’ai hâte d’accueillir toutes les jeunes joueuses, exprime Robertson. Espérons que nous offrirons un bon produit et que les filles apprécieront leur expérience, car c’est probablement l’un des plus grands tournois auxquels elles participeront dans leur vie. Nous redonnons à la communauté grâce à des bourses d’études, et nous avons un programme local qui aide les jeunes filles à jouer au hockey en levant les obstacles financiers. La subvention aidera ces familles à assumer les coûts, que ce soit pour de l’équipement de hockey, les droits d’équipe, les frais de ligue ou autre chose. »
Kevin soutient que Robertson est un « bénévole phare » pour le hockey féminin dans la région de Vernon, et que son dévouement et son engagement envers le sport sont inégalés.
« On ne pourrait pas trouver un meilleur bénévole et champion du hockey féminin que Braden. C’est un exemple à suivre pour beaucoup d’entre nous en ce qui concerne l’essor du hockey féminin. »
Braden affirme que, s’il redonne au sport qu’il aime tant, ce n’est pas seulement pour le volet hockey, mais aussi pour former la prochaine génération d’adultes et avoir un impact positif dès le plus jeune âge.
« Au bout du compte, on veut former de bonnes personnes, des citoyens et citoyennes qui peuvent aller de l’avant et bien travailler, qui connaissent leurs points forts. Je pense que le hockey et tous les autres sports y contribuent. Parfois, on se soucie beaucoup du sport lui-même, mais n’oublions pas que nous élevons de jeunes adultes qui devront contribuer à la société un jour. »
Laisser sa marque dans le Nord
Figure marquante du hockey féminin dans les territoires, Kaylee Grant n’hésite jamais à donner de son temps bénévolement pour offrir plus d’occasions aux femmes et aux filles
Dès son arrivée à Yellowknife, Kaylee Grant s’est empressée de se trouver une équipe de hockey.
L’ingénieure d’exploitation y était pour un mandat d’un an en vue d’acquérir de l’expérience dans son domaine. Douze ans plus tard, elle vit toujours dans les Territoires du Nord-Ouest. Et si elle a choisi d’y élire domicile, le hockey y est certainement pour quelque chose.
« On tend souvent à chercher nos repères, et le sport en était un pour moi, décrit Grant. Se joindre à une équipe sportive, c’est aussi se faire un cercle d’amies. On fait partie d’un groupe où l’on se sent acceptée, où toutes sont unies par un but et un intérêt communs. À mon arrivée dans le Nord, je ne savais pas trop comment m’y prendre pour rencontrer des gens, d’où l’idée de tenter ma chance à l’aréna. »
C’est sur les patinoires que Grant a passé la majeure partie de sa jeunesse à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Il faut dire que le hockey est roi et maître dans sa ville natale, où l’enthousiasme de la population pour ses équipes junior A, junior B et universitaire est toujours palpable. Cette passion collective pour le sport est ce qui explique l’importance du hockey dans la vie de Grant.
« Le hockey prenait toute la place. On sentait l’appui de la communauté pour nos équipes. Les arénas étaient toujours pleins, l’ambiance était électrisante. »
Grant a fait son hockey mineur en Nouvelle-Écosse avant de s’installer à Terre-Neuve-et-Labrador, où elle a évolué avec l’équipe de l’Université Memorial. Puis, à 23 ans, elle plie bagage et prend la direction de Yellowknife. Elle se doutait bien qu’elle retrouverait le même esprit de communauté dans un aréna.
« Rien ne favorise les nouvelles rencontres autant que le sport. Quand on vient d’ailleurs, il n’y a pas meilleur moyen. En rejoignant une équipe de hockey, je me créais d’emblée un petit réseau de gens aux intérêts similaires, plus ou moins du même âge. Et puis, il y a tant de possibilités dans le Nord pour se développer, que l’on s’intéresse à l’entraînement ou au mentorat ou que l’on souhaite parfaire notre jeu sur la glace. Ça m’a beaucoup aidée. »
La passion de Grant pour le sport ne se limitait pas à sa qualité de joueuse, elle qui a su trouver d’autres voies pour élargir ses connaissances lorsqu’elle était encore en Nouvelle-Écosse. C’est à titre de coordonnatrice hors glace avec l’équipe féminine des moins de 18 ans des Bulldogs d’Antigonish qu’elle a fait ses débuts en entraînement.
Grant a obtenu la certification d’évaluation après avoir suivi les formations Développement 1 et Haute performance 1. D’autres formations et certifications en entraînement ont suivi au fil des ans, toujours dans une optique de perfectionnement et d’implication communautaire.
« De voir l’essor continu du hockey féminin, c’est ce qui me motive. J’adore voir la progression de mes joueuses. Les voir se développer et évoluer comme personnes. Et quand elles décident de s’impliquer comme entraîneuses, je suis comblée. »
La philosophie de Grant derrière le banc? Nourrir la passion des joueuses pour le sport, montrer l’exemple et créer un milieu positif pour les femmes et les filles.
L’entraînement et l’accompagnement des filles sont des aspects que Grant a à cœur. Pour elle, la voie la plus efficace pour faire évoluer les choses était d’agir à un plus haut niveau, notamment en jouant le rôle de personne-ressource pour inciter davantage de joueuses à s’intéresser à l’entraînement. C’est d’ailleurs ce qui l’a menée à travailler avec Hockey Nord et le programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses de Hockey Canada, qui vise à éliminer les obstacles à la formation des entraîneuses.
« Kaylee a connu tout un parcours, elle qui a été bénévole à pratiquement tous les niveaux et qui s’implique de plus en plus dans la formation d’entraîneuses et en tant qu’instructrice », souligne Kyle Kugler, directeur administratif de Hockey Nord et ami proche de Grant. « C’est une excellente ambassadrice de notre sport qui sait comment mettre à profit son propre vécu pour aider d’autres entraîneuses dans leur développement. »
En tant qu’entraîneuse bénévole, Grant a connu des moments forts avec ses équipes, notamment à titre d’entraîneuse-chef lors des Jeux d’hiver de l’Arctique et des Jeux d’hiver du Canada et en tant qu’entraîneuse adjointe d’Équipe Nord au Championnat national autochtone de hockey.
« J’ai eu tellement d’occasions grâce à Hockey Nord, reprend Grant. Cet appui a eu un énorme impact sur mon parcours comme entraîneuse. Que de beaux moments passés avec ces équipes des territoires. J’ai fait le choix de rester ici, et c’est en grande partie en raison de ces expériences et des occasions en entraînement. C’est plaisant de savoir que nous avons toujours la possibilité de progresser, d’aller plus loin. »
Grant était aussi parmi les principales bénévoles lors de la toute première célébration Ensemble pour elles tenue à Yellowknife en février. L’événement de quatre jours destiné aux femmes et aux filles de partout aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut proposait entre autres des stages pour gardiennes de but, des jeux dirigés sur glace et diverses activités hors glace. Née d’un partenariat entre Hockey Canada et Hockey Nord, l’initiative se veut une célébration du sport en soutien au hockey local dans le Nord.
« Kaylee est l’une des coresponsables dans la région, alors quand nous avons décidé de lancer cette initiative à Yellowknife, qu’elle en fasse partie allait de soi », explique Katie Greenway, responsable du hockey féminin à Hockey Canada. « Fidèle à ses habitudes, elle a saisi la balle au bond et s’est investie pleinement. Des gens comme elle, qui s’impliquent autant pour leur communauté et pour leur sport, c’est précieux. »
S’impliquer comme Grant le fait en entraînement, c’est dans sa nature. Elle le fait pour les autres, pour que les femmes prennent encore plus leur place dans le sport. Et jamais dans le but d’en retirer elle-même quelque chose.
« Cela fait quelques années maintenant que je connais Kaylee, et je sais à quel point elle est occupée, poursuit Greenway. Pourtant, elle ne dit jamais non. Et elle aide non pas pour qu’on l’encense, mais bien par bonté de cœur, toujours le sourire aux lèvres. C’est une personne formidable qui a un impact positif sur chaque personne qu’elle croise. »
L’impact de Grant sur le hockey dans le Nord, que ce soit à titre d’entraîneuse, de mentore ou de coéquipière, elles sont nombreuses à l’avoir ressenti au cours des 12 dernières années. Mais la principale intéressée préfère remettre les choses en perspective.
« Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai eu une grande influence sur le hockey féminin dans le Nord. Je ne suis qu’une infime partie de tout ce qui est en train de bouger dans cette partie du pays depuis la dernière décennie. J’aime à penser que j’ai aidé à former d’autres entraîneuses, et que j’ai donné le bon exemple dans mon parcours. S’il s’avère que j’ai eu un impact, ç’aura été en incitant les joueuses à se tourner vers l’entraînement. Mais ça reste un travail collectif – tout le monde qui participe aura laissé sa marque sur le hockey féminin. »
Pour Kyle Kugler, seul administrateur de Hockey Nord, la présence de bénévoles comme Kaylee est essentielle à son travail et au développement des joueuses.
« Les bénévoles jouent un rôle crucial dans toute programmation offerte aux petites communautés dans le Nord, conclut-il. Kaylee en fait encore plus que nous ne le pensons. Les entraîneuses et entraîneurs ont une grande influence sur les équipes et les athlètes. Kaylee est un modèle positif et une fière porte-parole du hockey féminin qui donne de son temps sans compter les heures. Une bénévole qui a le cœur sur la main. »
Vous aimeriez vous impliquer derrière le banc? Rendez-vous au HockeyCanada.ca/Entraineurs ou communiquez avec votre association de hockey locale, ou encore, avec votre membre régional, provincial ou territorial de Hockey Canada.
Bénévole un jour, bénévole toujours
Même après presque 50 ans d’implication au hockey mineur à Saint-Hyacinthe, Thérèse Desautels en retire encore aujourd’hui une satisfaction qui la tient toujours près de l’aréna
Le nom de Thérèse Desautels en est un qui résonne fort dans les sphères du hockey de la région maskoutaine. Reconnue pour ses compétences interpersonnelles ainsi que sa grande générosité, Thérèse est d’abord et avant tout une véritable mordue de hockey.
Passionnée, patiente et attentionnée sont des termes évoqués lorsque vient le temps de la décrire. Mais la plus belle preuve de la générosité de cette grande partisane de sport est sans aucun doute son bénévolat.
Madame Desautels donne de son temps à l’Association de hockey mineur de Saint-Hyacinthe depuis près de cinq décennies. Son implication communautaire a principalement débuté aussitôt que son fils Simon a sauté sur la patinoire municipale pour y donner ses premiers coups de patin.
Bien que Thérèse ait siégé comme secrétaire de l’Association dès ses premiers jours, c’est plutôt à titre de secrétaire du Tournoi M13 de Saint-Hyacinthe qu’elle tire sa réelle fierté. Le sentiment d’appartenance qu’elle a développé envers cette compétition annuelle est incomparable.
« Je suis là depuis le tout début, depuis le tout premier Tournoi Pee-Wee de Saint-Hyacinthe », dit-elle de la compétition qui en était à sa 48 e édition en janvier dernier. « J’aime ça, que voulez-vous! C’est une richesse de pouvoir participer à des trucs comme ça. J’ai toujours dit que j’arrêterais après mon 50e [tournoi], mais la pandémie est venue repousser mes plans. Je ne suis pas pressée, mais en même temps je le veux mon 50e »
Le hockey a grandement évolué au fil des ans, tout comme les fonctions de madame Desautels. À l’époque où elle était secrétaire pour le hockey mineur, elle devait entrer manuellement les informations de chacun des jeunes inscrits auprès de l’association, en plus de les répertorier un à un dans des cartables, en fonction de leur équipe et de leur niveau.
« En plus, on n’avait pas de bureau dans ce temps-là, donc je faisais tout de la maison. Et tout à la main à part de ça! », lance-t-elle en riant. « Mais, j’aimais ça. Ce n’était pas une pénitence pour moi, bien au contraire. »
Au fil des ans, ce sont donc plus de 1 500 joueurs et joueuses qui ont officiellement été inscrits au hockey grâce à la calligraphie de madame Desautels. Bien que cela puisse sembler inimaginable avec la technologie d’aujourd’hui, il s’agissait pour elle d’une simple tâche à accomplir parmi tant d’autres.
Thérèse admet que faire du bénévolat est une excellente manière de redonner à sa communauté, tout en encourageant et en soutenant les jeunes de la région. Aujourd’hui âgée de 87 ans, elle n’est plus en mesure de travailler les mêmes longues heures qu’autrefois, mais elle trouve toujours le moyen de s’impliquer.
« Avant, je travaillais pas mal plus que ça. Les premières années du tournoi, je peux vous dire que j’arrivais [à l’aréna] avec ma chaudière, ma moppe et mes guenilles, et je m’assurais que notre espace de travail était propre pour les dix jours qu’on y était! », plaisante-t-elle.
« Cette année, au tournoi pee-wee, je n’ai pas fait grand-chose. Mais j’ai aidé comme je pouvais quand même. Les gens venaient me saluer, et quelques-uns n’en revenaient pas que j’étais encore là », commente la doyenne.
L’importance du bénévolat ne peut être ignorée dans la tenue de tournois comme le Championnat national masculin des clubs de M18, qui débute le lundi 24 avril au Stade Louis-Philippe-Gaucher. Même si une seule équipe repartira avec la médaille d’or au cou, tous ceux et celles qui y travailleront à l’arrière-scène en sortiront également gagnants selon madame Desautels.
« On s’enrichit tellement! À travers les années, j’ai gagné beaucoup d’amis », reconnaît-elle. « Pour moi, c’était valorisant. Ceux qui ne font pas de bénévolat passent à côté d’une belle occasion. En plus, lorsque c’est une équipe de Saint-Hyacinthe qui remporte un tournoi qu’on organise, c’est tellement la plus belle récompense qu’on puisse avoir! »
Bien qu’elle ne planifie pas se rendre sur place pour encourager les Gaulois de Saint-Hyacinthe au championnat national la semaine prochaine, Thérèse a tout de même trouvé le moyen de s’impliquer à distance. Son fils, Simon, est l’un des bénévoles qui ont contribué à la tenue de l’événement et il avait besoin d’une faveur bien spéciale.
« J’ai pu repasser les fanions qu’ils ont reçus pour chacune des équipes du tournoi! », lance-t-elle avec satisfaction. « Les drapeaux étaient tous pliés dans un petit sac, donc j’ai décidé de les repasser pour qu’ils soient tous beaux et propres! »
Bien entendu, Thérèse agissait de plein gré.
« Encore une fois, ce n’était pas une pénitence. J’aime ça faire du repassage », dit-elle en riant. « J’ai même dit à mon gars "si les médailles arrivent et que leurs rubans ont des plis dessus, amène-les-moi et je vais t’arranger ça" »
Il existe certainement un proverbe pour les personnes comme madame Desautels…
Bénévole un jour, bénévole toujours.
Pour l’amour de son sport et de sa communauté
Papa de hockey et entraîneur dévoué à la communauté sportive de Winnipeg, Steve Wach cherche à trouver le juste équilibre entre l’amélioration et le plaisir de jouer
Être entraîneur auprès de jeunes demande entre autres du temps, du travail et de la patience, mais aussi la capacité à nouer et à entretenir des liens.
Steve Wach coche toutes ces cases. Le Winnipegois, père de trois enfants et président du centre communautaire de Corydon, est responsable des programmes pour les M7 et M9 offerts par l’organisme. Derrière le banc en 2022-2023, il était entraîneur-chef d’une équipe de M7 et d’une de M9, et adjoint pour une équipe de M11.
Occupé, vous dites? Le qualificatif le décrit bien, même si le principal intéressé n’y changerait absolument rien. Wach est le témoin privilégié de tout ce que peut apporter l’implication communautaire aux jeunes de la capitale manitobaine, et il n’en est pas peu fier.
« C’est une chance d’habiter un secteur où il y a une patinoire, fait-il remarquer. Elle est là depuis 60 ans, dans le centre communautaire, et sert de point de rencontre pour toute la communauté. On y offre de nombreux programmes pour les jeunes de tous les niveaux d’habileté. Certains cherchent à se dépasser, alors que d’autres enfants et leurs parents ne cherchent qu’un premier contact avec le sport. Il y a tout un aspect communautaire qui permet de mobiliser des gens qui autrement ne se seraient pas impliqués dans le hockey, peut-être par manque d’intérêt ou de familiarité.
« On est parvenus à former un bassin de bénévoles important, avec familles et amis, ce qui ajoute à la fibre communautaire. »
Wach a joué au hockey mineur dans les catégories A, AA, et AAA, ainsi que pour le club de son école secondaire – le parcours typique d’un jeune au Canada. Encore aujourd’hui, il joue en compagnie de ses amis près de chez lui.
Sa conjointe Chrissy et lui sont parents de trois enfants – Edward, neuf ans, Matthew, huit ans, et Anna, six ans. Les trois jouent au hockey, en plus de pratiquer d’autres sports comme le baseball et le soccer.
Wach a commencé à s’impliquer à titre d’entraîneur adjoint pour l’équipe des M7 d’Edward il y a quelques années, et a depuis porté plusieurs chapeaux au sein de différentes équipes, notamment comme entraîneur-chef et adjoint, en plus de s’occuper des programmes de hockey pour le centre communautaire et de tenter d’attirer autant de bénévoles qu’il le peut. Ce n’est pas un secret, pour assurer le bon déroulement d’une saison, autant au hockey que dans d’autres sports, il faut toute l’aide possible.
Chaque entraîneur a ses propres convictions et philosophies. Pour Wach, l’important est de trouver le juste milieu entre le travail des habiletés techniques et l’agrément. Après tout, le hockey demeure un jeu.
« Ce que nous tentons de faire comprendre, c’est que l’on peut être très compétitif sans se prendre trop au sérieux. Il s’agit d’apprendre aux jeunes à travailler fort, à se fixer des objectifs à long terme, à bâtir un esprit d’équipe et à donner leur maximum, sans pour autant cesser de s’amuser. Inutile de donner à tout une importance démesurée. Ça n’empêche en rien de faire de son mieux, mais il faut se rappeler le contexte. On parle d’enfants de sept, huit ou neuf ans qui jouent au hockey mineur. »
Wach ne cesse de souligner l’apport de tous ces gens de Corydon au succès des programmes de hockey qui y sont offerts. Il est particulièrement fier de voir autant de familles qui ne connaissaient rien du hockey auparavant et de familles néo-canadiennes avoir l’occasion d’initier leurs enfants au sport.
Il tient aussi à mentionner qu’il a encore du chemin à faire pour atteindre le niveau de Chrissy, la vraie entraîneuse de la famille. L’ancienne joueuse de soccer au niveau collégial aux États-Unis est maintenant enseignante en éducation physique, en plus d’agir comme entraîneuse au secondaire dans différentes disciplines, notamment l’athlétisme, le badminton et le volleyball.
Inutile de dire que les enfants de la famille Wach sont entre bonnes mains, tout comme les innombrables autres sportifs et sportives de leur quartier de Winnipeg.
Bénévole pour les Grands Frères Grandes Sœurs, Rod Crane trouve l’amitié sur son chemin
Après avoir quitté son emploi à temps plein pour se consacrer à l’équipe nationale de parahockey du Canada, Rod Crane a choisi de redonner à sa communauté pendant ses temps libres
Rod Crane a immédiatement su que sa sélection au sein de l’équipe nationale de parahockey du Canada allait changer sa vie, il ne savait juste pas dans quelle mesure.
Le natif de Clarksburg, en Ontario, sentait que sa carrière au hockey s’apprêtait à passer en deuxième vitesse, mais lorsqu’il a délaissé son emploi pour s’investir à temps plein dans son entraînement pour l’équipe nationale en 2018-2019, il s’est retrouvé avec de nombreux trous dans son calendrier. Crane a jonglé avec différentes idées pour se tenir occupé jusqu’à ce que sa mère Christine lui parle de Big Brothers Big Sisters of Barrie & District, l’organisme local des Grands Frères Grandes Sœurs.
« Je me cherchais une activité bénévole pour remplir mes temps libres, et c’est elle qui a lancé l’idée la première », raconte Crane, médaillé d’argent aux Jeux paralympiques d’hiver de 2022. « Elle trouvait que ça me conviendrait bien, alors je me suis renseigné et j’ai été jumelé à une très belle famille. »
Depuis plus de 100 ans, les Grands Frères Grandes Sœurs veillent à la santé et au bien-être des jeunes en s’assurant que les enfants sont soutenus par des adultes bienveillants pour les aider sur le plan physique, mental, social, émotionnel et scolaire. Cette année seulement, l’organisme est venu en aide à plus de 41 000 jeunes dans plus de 1 100 communautés au Canada.
Après avoir suivi le processus pour se joindre à l’organisme, Crane a été jumelé à Sandro, un élève de cinquième année, et les deux se sont vite noués d’amitié.
« J’adore son sens de l’humour », dit Crane, qui a entamé sa carrière au parahockey en 2014 avec les Bears d’Elmvale. « Sandro est très allumé, super motivé, il aime l’école, il parle trois langues et il est un petit rayon de soleil. Le sport n’est pas tellement son truc, mais il aime le cinéma, les Lego et des choses comme ça. Il est d’excellente compagnie. »
Grâce au programme, Crane et Sandro se réunissent quelques fois par mois. Ils peuvent autant décider de se livrer compétition dans une partie de quilles que simplement aller prendre une bouchée ensemble.
« J’aime que Rod fasse partie de ma vie, exprime Sandro. Je l’admire, c’est un gars génial. On s’échange des textos et on fait des trucs ensemble. C’est super qu’on soit amis. »
Pour Crane, qui s’est lancé dans l’aventure sans savoir à quoi s’attendre, c’est un bonheur de voir l’évolution de sa relation avec Sandro.
« Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais, tout ce que je connaissais des Grands Frères Grandes Sœurs provenait d’un épisode des Simpson, rigole Crane. En plus d’avoir la satisfaction de redonner à la communauté, j’ai le plaisir de voir Sandro s’épanouir. Il a vraiment sorti de sa coquille et développé sa propre personnalité. »
Après maintenant trois ans, malgré le faible intérêt de Sandro pour le sport, Crane et lui sont devenus de grands amis. Maintenant en huitième année, Sandro s’est attaché à l’équipe nationale de parahockey, dont il suit tous les matchs, même quand le décalage horaire complique les choses, comme ce fut le cas lors des Jeux paralympiques de 2022 à Beijing qu’il a regardés à la télévision.
« Le fait de connaître un des joueurs personnellement est assez cool, ajoute Sandro. Je suis allé voir Rod en personne quelques fois, et maintenant que je connais le parahockey, je trouve que c’est un sport super divertissant. Après les matchs, j’essaie de le texter pour le féliciter et j’évite de lui faire des critiques trop sévères. »
Même si Grands Frères Grandes Sœurs ne se veut qu’un nom pour l’organisme, Crane a l’impression de bel et bien avoir un petit frère grâce au programme.
« Sandro sait que je suis là pour l’écouter et l’aider quand il en a besoin. Il est en huitième année et découvre encore comment communiquer, alors parfois il profite de nos occasions pour se confier, mais souvent, il m’envoie simplement un petit texto pour voir comment je vais, et j’en fais autant. Je tire beaucoup de fierté du fait d’être là pour lui et je crois que ça rassure sa mère, qui est monoparentale, de savoir qu’il a une bonne présence masculine dans sa vie. »
Sandro aura bientôt un autre tournoi majeur à surveiller de près lorsque Crane et ses coéquipiers canadiens accueilleront le Championnat mondial de parahockey sur glace à compter du 31 mai à Moose Jaw, en Saskatchewan.
« Je me suis fait un ami pour la vie, juge Crane. Il sait que je suis là pour lui, peu importe ce qu’il entreprend, et je sais que j’ai un partisan près de chez moi qui m’encourage toujours. »
Bénévole dans l’âme : Isabelle Rioux
La responsable de l’équipe de M11 des Bruins de Bow River parle du plaisir de redonner au hockey, d’assurer la plus belle expérience possible aux athlètes et des particularités de son rôle
Le constat est simple : sans bénévoles, il n’y a pas de hockey mineur au Canada. Et ces bénévoles occupent toutes sortes de rôles.
Dans le cadre de la Semaine de l’action bénévole, HockeyCanada.ca s’est entretenue avec Isabelle Rioux, responsable de l’équipe de M11 des Bruins de Bow River à Calgary, pour discuter des particularités de son rôle et des avantages du bénévolat au hockey.
Comment s’est amorcée votre implication au sein de l’association de hockey mineur de Bow River?
IR : Je dois avouer, quand mon mari a décidé d’inscrire nos deux garçons au hockey il y a quatre ans, j’étais sceptique. Nous étions une famille qui skiait toutes les fins de semaine, et cette décision allait changer notre style de vie drastiquement. C’est alors que notre histoire avec l’association de hockey des Bruins de Bow River a commencé. Sans le savoir, à ce moment-là, nous allions rejoindre une nouvelle communauté qui allait prendre de l’importance dans notre vie.
Comment êtes-vous devenue responsable d’équipe?
IR : Il y a deux ans, les équipes de nos garçons avaient toutes deux besoin d’un responsable d’équipe. Mon mari et moi avons donc décidé de donner nos noms pour remplir les rôles. Nous avions seulement fait quelques petites tâches de bénévolat auparavant, mais nous souhaitions nous impliquer davantage. Au début, les apprentissages étaient grands, mais comme nous apprenions en même temps, nous nous encouragions et nous nous inspirions à tour de rôle. Ma première année comme responsable a été un succès. Les parents sont devenus des amis, et nous avons atteint nos objectifs à l’extérieur de la glace afin que les enfants et les entraîneurs puissent atteindre les leurs sur la patinoire. C’est pourquoi, au début de la dernière saison, je me suis portée volontaire sans hésiter.
À quel moment avez-vous décidé de vous consacrer à ce rôle?
IR : Après avoir vu l’amour de nos enfants pour le hockey ainsi que le plaisir qu’ils avaient avec leurs amis dans le vestiaire, nous étions convaincus. Avec le soutien des parents bénévoles et de l’association de hockey des Bruins de Bow River, j’ai vite réalisé que j’étais capable de relever le défi d’être responsable d’équipe. Au fil du temps, j’ai aussi compris que la raison pour laquelle je donnais de mon temps était pour les enfants. En tant que parents, nous voulons qu’ils apprennent des leçons comme la grâce dans la défaite, la persévérance, le leadership, etc. Nous voulons surtout qu’ils s’amusent, et c’est à ce moment que le rôle de responsable devient essentiel.
Que fait une responsable d’équipe exactement? Quelles sont les responsabilités de ce rôle?
IR : Les responsabilités d’une responsable d’équipe sont nombreuses, mais être organisée, communiquer efficacement, connaître les règles, guider l’équipe lors de décisions importantes en lien avec le budget et s’assurer que tout roule comme sur des roulettes sont, selon moi, les plus importantes. Il faut aussi organiser et guider les bénévoles et veiller à ce que les heures minimales soient faites par tous. Il faut aussi travailler collaborativement avec l’entraîneur-chef dans la prise de décisions qui bénéficieront à l’équipe.
Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontée?
IR : En général, la responsable d’équipe peut faire face à des défis au niveau de l’implication de certaines familles. On gère des humains qui ressentent des émotions. Il faut être disponible pour écouter les inquiétudes et les frustrations. La résolution de conflits entre parents ou enfants peut aussi faire partie des défis à relever.
Quelles sont les victoires que vous pouvez célébrer?
IR : La responsable d’équipe vit plusieurs victoires durant une saison. Premièrement, travailler collectivement afin d’atteindre les objectifs fixés en septembre est très satisfaisant. De plus, voir les enfants s’amuser, s’améliorer et être reconnaissants de tout ce qu’on fait est très enrichissant. Toutefois, pour moi, la plus grande récompense est le fait de développer de nouvelles relations ainsi que de nouvelles amitiés. Comme je l’ai dit auparavant, ma famille fait maintenant partie d’une communauté composée de gens qui se soutiennent, s’encouragent et s’entraident tout au long de la saison, et ça n’a pas prix.
Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant faire du bénévolat, mais qui ne sait pas à quoi s’attendre?
IR : Si devenir un responsable d’équipe t’intéresse, il faut savoir que ça demande beaucoup de temps. Cependant, cet engagement en vaut le coût. Si on hésite à faire le saut, on peut s’informer auprès de quelqu’un qui le fait pour en savoir plus. Trouver un mentor peut également être utile. Oui, il y a toujours des défis, mais au bout du compte, les récompenses en valent la chandelle.
Pourquoi les rôles de bénévoles comme le vôtre et bien d’autres sont-ils importants au sein d’une association de hockey locale?
IR : C’est très simple – sans bénévoles, le hockey mineur est inexistant. Nous avons besoin de gens impliqués, qui contribuent à leur communauté, qui démontrent aux enfants qu’ils sont importants et que nous sommes là pour eux. Comme je l’ai mentionné au début de mon histoire, j’étais sceptique quand mes enfants ont commencé à jouer au hockey il y a quatre ans. Lentement, mais sûrement, le sport a pris une place spéciale dans mon cœur, et être responsable d’équipe a grandement contribué à ce sentiment. Maintenant, je dis fièrement que je suis une hockey mom et j’ai même le long parka noir pour le prouver!
Combler le fossé
Une annonce sur un poteau téléphonique a ravivé la passion du hockey chez Christina Lamey, qui œuvre maintenant à faire en sorte que les filles et les femmes du Cap-Breton aient un endroit où jouer
« Il y a un trou dans mon parcours au hockey », admet Christina Lamey.
Originaire de New Waterford, en Nouvelle-Écosse, Lamey s’est jointe après « maintes supplications » à une équipe de hockey mineur lorsqu’elle avait 11 ans. Sa présence à titre de seule fille au sein de l’association a toutefois été de courte durée.
« Ils ne m’ont pas laissée m’inscrire au niveau pee-wee. Il n’y avait tout simplement pas de place pour une fille. »
Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que Lamey allait renouer avec le hockey, dans une tout autre province.
« J’avais 25 ans, j’habitais à Toronto, et j’ai vu sur un poteau de téléphone un avis de recherche pour des joueuses de hockey. »
Après autant de temps à l’écart du sport qu’elle affectionnait, enfant, elle était un peu nerveuse lorsqu’elle s’est présentée à l’aréna.
« À ma première séance avec tout l’équipement, plus de 10 ans plus tard, je me sentais comme un chevreuil sur la glace », raconte Lamey avec amusement.
« Mais après une séance sur patins un peu maladroite, j’ai gagné en confiance. »
Dès les foulées suivantes, Laney commençait déjà à reprendre ses aises sur la glace.
Sa passion était ravivée.
« L’équipement procure une bonne protection, alors on ne s’élance pas de la même façon quand on joue au hockey que lorsqu’on va simplement patiner. On pourchasse la rondelle, on se donne à fond. C’est grisant, car dans la vie de tous les jours, on garde une certaine retenue.
« Il n’y a qu’au hockey que j’éprouve cette sensation. »
C’est avec cette ardeur renouvelée et la perspective de ce message d’inclusion trouvé sur un poteau téléphonique que Lamey est arrivée en Nouvelle-Écosse, où elle est déménagée, à Halifax, deux ans plus tard.
À titre de membre bénévole de la direction de la Ligue de hockey féminin senior de la Nouvelle-Écosse, elle a contribué à l’augmentation du nombre d’équipes et du nombre d’inscriptions au sein de la ligue.
« Le développement de cette ligue est uniquement attribuable aux nouvelles venues dans le monde du hockey, affirme Laney. Il faut cibler les débutantes et éliminer les obstacles pour permettre aux filles d’essayer le hockey. »
Laney applique désormais ces principes au Cap-Breton en tant que présidente de l’Association de hockey féminin du Blizzard du Cap-Breton.
Après une vingtaine d’années d’implication bénévole au hockey dans sa province natale, elle a toujours à cœur de voir que les filles ont la possibilité de jouer, peu importe l’endroit.
« Enfant, je sentais que quelque chose ne tournait pas rond, et j’ai ressenti la même chose quand j’ai inscrit ma fille, des années plus tard. Ce n’était pas beaucoup mieux qu’en 1985.
« Il n’y avait toujours pas d’équipes féminines ni de grandes ligues de hockey féminin comme celles que j’avais vues en Ontario. L’intérêt était là, mais la structure était défaillante. »
En 2015, Hockey Nouvelle-Écosse a entamé une refonte de sa structure de gouvernance en vue de permettre la mise sur pied de nouvelles associations dévouées à l’essor du hockey féminin.
Au sein de la municipalité régionale du Cap-Breton, Lamey était à l’avant-plan de ces changements. À l’heure actuelle, l’Association de hockey féminin du Blizzard du Cap-Breton, dont elle occupe la tête, est l’association qui connaît la croissance la plus rapide de la province.
« Christina prêche en faveur du hockey féminin dans la province et en faveur de l’inclusion dans le sport », affirme Amy Walsh, directrice administrative de Hockey Nouvelle-Écosse.
« Elle soutient l’essor et la durabilité de ce sport ici en Nouvelle-Écosse. C’est vraiment une bénévole infatigable. Nous sommes très chanceux de pouvoir compter sur des gens comme Christina. »
Bien que les choses aient beaucoup changé au cours des sept dernières années et que les inscriptions soient à la hausse, Lamey estime qu’il reste du travail à faire.
« Au bout du compte, une fille qui désire s’inscrire au hockey devait pouvoir vivre la même expérience que celle d’un garçon, et au même prix.
« Des problèmes structurels y font obstacle, notamment l’accès à du temps de glace. »
C’est pourquoi Lamey mène la charge pour la rénovation du Complexe des Jeux du Canada à Sydney, en Nouvelle-Écosse. L’aréna est l’un des quatre finalistes du concours Hockeyville de Kraft, dont le grand prix pour la rénovation des installations s’élève à 250 000 $. Lamey rêve d’y voir bientôt son association en pleine croissance y élire domicile et que l’aréna accueille le hockey féminin de la municipalité régionale du Cap-Breton.
Grâce au dévouement et au travail de bénévoles comme Christina Lamey, le fossé entre le parcours des jeunes filles et celui des garçons en Nouvelle-Écosse est en train de se combler.
Pour plus d'informations : |
Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738
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