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Vies parallèles

Tenue à l’écart de l’équipe nationale, Claire Thompson s’est concentrée sur ses études et a peaufiné son jeu, pour ensuite saisir sa deuxième chance

Lee Boyadjian
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28 août 2021
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Deux constantes rythment la vie de Claire Thompson : le hockey et les études, qui semblent toujours se passer le relais au bon moment.

Au secondaire, c’est l’école qui est secondaire pour Claire. Le hockey, lui, joue le premier rôle. Jusqu’au jour où, en août 2015, Hockey Canada l’invite au camp estival de l’équipe nationale féminine des moins de 18 ans. Quand la jeune diplômée apprend qu’elle n’est finalement pas retenue pour la série de trois matchs contre les États-Unis, elle décide de boucler ses valises pour l’Université de Princeton.

« Je n’ai pas perdu espoir. Je me suis simplement dit que mon style de jeu ne correspondait pas à celui de l’équipe nationale, se rappelle-t-elle. J’ai consacré mon énergie non pas à leur prouver qu’ils avaient tort, mais à essayer de devenir une meilleure joueuse pour mon équipe universitaire. »

À Princeton, Claire s’épanouit sous la direction de Cara Morey, entraîneuse-chef des Tigers, ex-joueuse d’Équipe Canada et entraîneuse du programme national féminin dans les années 2010.

« Il y avait quelque chose de particulier dans sa façon de jouer, se souvient Morey. Ce n’était pas une question de vie ou de mort pour elle, mais elle voulait devenir la meilleure joueuse et la meilleure personne possible. »

Et pendant qu’elle s’y applique, Hockey Canada la remarque.

Selon Morey, Claire est douée. C’est une défenseure offensive qui sait lire le jeu. Il fallait juste lui apprendre à prendre les bons risques.

« On s’était mises d’accord : si elle montait jusqu’en territoire adverse avec la rondelle [et la perdait], elle devait la récupérer avant qu’on se fasse marquer un but », rit-elle.

« Elle m’a toujours encouragée à jouer comme je le sentais, note Claire à son tour. C’est pendant mes quatre années [à Princeton] que j’ai vraiment appris à trouver un équilibre entre tenter un jeu risqué et m’en tenir au jeu prudent. »

En quatre ans chez les Tigers, Claire a joué 129 matchs et récolté 31 buts et 56 aides. Elle a été nommée à la première équipe des étoiles de l’Ivy League, a remporté le championnat de l’Ivy League à sa troisième année et a aidé son équipe à se qualifier pour le tournoi de la NCAA (annulé en raison de la pandémie) à sa dernière année. Mais c’est sur les bancs d’école que Claire s’est vraiment distinguée.

Pendant les quatre années de son diplôme en écologie et biologie évolutive, l’étudiante-athlète obtient le titre d’All-American Scholar de l’Association américaine des entraîneurs de hockey. Elle rêve d’une carrière en recherche jusqu’au jour où, à l’été 2019, elle reçoit une invitation de l’équipe nationale féminine de développement du Canada.

« Ça a été une grosse surprise… et un peu angoissant en fait, avoue-t-elle. C’était enfin ma chance de me faire une place dans l’équipe et je n’étais pas dans la bonne ville! » En effet, cet été-là, Claire n’est pas chez ses parents à Toronto, où elle a l’habitude de s’entraîner, mais à Washington pour travailler sur sa thèse.

« Finalement, j’y suis allée sans me poser de questions. J’ai joué comme je l’ai toujours fait et ça a l’air d’avoir marché! »

Cara Morey, qui donnait un coup de main au camp, était fière de voir son étoile obtenir sa seconde chance avec Équipe Canada et de parler d’elle aux autres entraîneurs.

« Quand ils voyaient Claire s’isoler pour étudier pendant ses temps libres, alors que les autres joueuses en profitaient pour prendre une sieste ou se détendre, je leur expliquais qu’il fallait la laisser faire parce que lire l’apaisait et lui permettait de se préparer. Ça a d’ailleurs été le meilleur camp de sa vie! À la fin, ils ont compris que sa routine d’avant-match consiste parfois à lire un manuel de chimie organique. »

Cet été-là, Claire est sélectionnée pour la série de trois matchs contre les États-Unis, où elle obtient un but et une aide. À l’automne, elle est invitée à jouer une série de deux matchs toujours contre les États-Unis, mais avec l’équipe nationale cette fois. En mars 2020, elle est retenue pour le Championnat mondial féminin de l’IIHF (lui aussi annulé en raison de la COVID-19).

Voilà @clairethomps98 qui récolte une mention d’aide tandis que le Canada porte la marque à 3-0!

Modeste, la jeune femme de 23 ans attribue le mérite de son exceptionnelle réussite à d’autres : ses entraîneurs de hockey mineur, ses préparateurs physiques, sa famille, Cara Morey. Cette dernière dément fermement : tout le mérite ne revient qu’à Claire elle-même.

« De l’extérieur, on peut avoir l’impression que Claire Thompson surgit un peu de nulle part. Mais détrompez-vous, si on l’a recrutée, c’est qu’on sait qu’elle est formidable, explique-t-elle. J’étais fière d’elle avant même qu’elle intègre Équipe Canada. Mais je suis encore plus fière de l’avoir vue décrocher ce qu’elle voulait trois ans après! »

« Parfois quand j’y repense, j’en rigole », note Claire à propos de son long parcours jusqu’à l’équipe nationale. « Jamais la Claire de première, de deuxième ou de troisième année ne se serait attendue à ça. »

Et d’ajouter : « J’étais complètement plongée dans mes études. Mes recherches étaient super intéressantes et voilà que je suis de retour sur la glace! Et ravie de l’être en plus! Sportive de haut niveau et universitaire : je mène vraiment deux vies en parallèle. »

Pour plus d'informations :

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Hockey Canada

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Responsable, communications
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