À la recherche d’un lien de confiance
Lauréate du titre d’Entraîneuse de l’année BFL, Nicole McAlpine excelle dans la communication avec les joueuses de tous niveaux, sur la patinoire et à l’extérieur de celle-ci
Nicole McAlpine a été stupéfaite de recevoir l’appel téléphonique des représentants de Hockey Canada et de BFL Canada pour lui dire qu’elle était une des lauréates manitobaines du prix de l’Entraîneuse de l’année BFL.
« Cela m’a causé un choc, mais un bon choc », a déclaré l’entraîneuse-chef de l’équipe féminine des M15 de la Winnipeg Jets Hockey Academy (WJHA), qui a remporté l’honneur provincial dans la catégorie communautaire. « J’ai passé tellement de temps et d’énergie avec les filles que j’ai entraînées que c’est à la fois une leçon d’humilité et gratifiant de recevoir ce prix. »
McAlpine, qui travaille pour la True North Youth Foundation (TNYF) à Winnipeg, a grandi comme entraîneuse aux côtés de son équipe, entraînant le même groupe de filles de la division des M13 à celle des M15 au cours des quatre dernières saisons.
« Regarder ces filles au cours des quatre dernières années m’a inspiré à continuer à entraîner et m’a montré qu’elles me regardaient et absorbaient toutes les informations afin de connaître plus de succès comme joueuses. »
La TNYF supervise la WJHA avec pour mission de donner aux jeunes de milieux défavorisés l’occasion de jouer au hockey. Toujours consciente du fait que ses joueuses pourraient devoir relever des défis loin de la patinoire, McAlpine est passionnée par la création d’un lien de confiance et la prestation de programmes de hockey de qualité.
Elle est également passionnée par son rôle d’instructrice sur glace à la St. James-Assiniboia Hockey Academy, qui fait partie du programme des Académies des habiletés Hockey Canada (AHHC), qui comptait plus de 350 élèves de la 6e à la 12e année au cours de l’année scolaire 2019-2020.
Jordan Sobkowicz, le coordinateur du programme pour l’AHHC de St. James-Assiniboia, a enseigné les habiletés aux côtés de McAlpine presque quotidiennement pendant l’année scolaire. Les aptitudes de communication de sa collègue avec les joueurs ne cessent de l’impressionner.
« Elle est la définition même d’une personne foncièrement sociable », affirme Sobkowicz. « Elle communique bien avec des enfants de tous âges et de tous horizons et peut établir des relations solides dès le départ. »
Sobkowicz ajoute que McAlpine incarne la nature inclusive des AHHC en étant également habile à transmettre une sagesse utile à un joueur AAA et à enseigner les principes de base à un élève de 6e année qui n’a jamais manipulé un bâton de hockey.
McAlpine dit qu’une des tactiques qu’elle utilise pour tisser des liens avec les enfants aspirant à accéder à la haute performance est de rivaliser contre eux lors d’exercices.
« Cela leur montre que vous avez aussi la passion et la motivation qu’ils recherchent en eux-mêmes », explique McAlpine.
Elle change de méthode lorsqu’elle travaille avec des débutants en supprimant le jargon du hockey qu’elle utilise avec les joueurs avancés. Elle obtient le respect des nouveaux joueurs en leur offrant un enseignement individuel. Voir les enfants suivre ses instructions en réussissant un exercice la fait sourire.
En plus de pouvoir enseigner aux enfants, McAlpine dit qu’elle aime son travail à l’AHHC à cause de Sobkowicz.
« Il a une excellente maîtrise pour intéresser tous les élèves et les faire bouger sur la surface glacée. Je l’admire pour ça, et il est très clair dans la façon dont il gère ses entraînements. »
Le travail de McAlpine avec la TNYF se poursuit pendant la pandémie de COVID-19 alors qu’elle gère les comptes de médias sociaux de la fondation.
Elle parcourt également l’Internet pour acquérir de nouvelles compétences et méthodes d’entraînement, car elle dit : « Je suis quelqu’un qui n’est jamais satisfait des connaissances que j’acquiers ».
Nouveau semestre, nouvelles habiletés
En ce début d’année scolaire dans le programme des Académies des habiletés Hockey Canada, il est important d’évaluer diverses habiletés chez les athlètes afin de planifier les leçons pour tout le semestre
La nouvelle année scolaire est maintenant bien entamée, et les élèves du programme des Académies des habiletés Hockey Canada (AHHC) se réjouissent d’être de retour en classe et sur la glace. Après un été loin des patinoires, la rentrée scolaire est le moment idéal pour évaluer le niveau d’habileté des jeunes. Cela permet aux instructeurs-chefs et aux instructrices-chefs d’adapter leurs plans de leçon en fonction des besoins cernés.
« En début d’année, il s’agit d’évaluer diverses habiletés pour se faire une idée du niveau des jeunes, tant leurs forces que leurs faiblesses », explique Corey McNabb, directeur du développement de la prochaine génération à Hockey Canada. « On peut ensuite dresser un plan mieux adapté, définir ce que l’on veut enseigner et la façon de le faire. »
Quel type d’habiletés devrait-on inclure dans l’évaluation? On suggère d’intégrer les techniques de patinage de base et le contrôle de la rondelle, puisque ce sont des habiletés qui sont sollicitées dans toutes sortes d’exercices, tout comme dans les matchs. Il est également utile d’évaluer ces techniques en espace restreint.
Certaines habiletés peuvent être évaluées selon la position. Pour les défenseurs, par exemple, on peut commencer par les habiletés de patinage, puis ajouter le jeu en transition et les pivots sans la rondelle, pour ensuite évaluer les habiletés de passeur.
« Plutôt que de porter sur les habiletés en général, nos plans d’évaluation sont axés sur celles qui sont applicables en situation de match », fait remarquer Dean Seymour, responsable de la prochaine génération et du développement des joueurs à Hockey Canada.
Le début d’année est également un bon moment pour réaliser certaines évaluations hors glace. Le sprint sur 40 mètres, l’épreuve d’agilité 5-10-5, le saut en longueur sans élan et le lancer du ballon d’entraînement en sont quelques exemples. Chacune de ces évaluations pourra servir de référence tout au long de l’année scolaire.
Les participants et participantes du programme des AHHC ont des parcours variés au hockey; certains jouent depuis des années, alors que d’autres en sont à leurs premiers coups de patin. Ce qui est bien des exercices visant les habiletés de base, c’est qu’ils peuvent être utilisés avec tous les athlètes.
« L’exécution ne fait que s’améliorer au fil du temps et du développement, souligne McNabb. En fait, il existe très peu d’évaluations qu’on ne saurait utiliser avec les jeunes au hockey mineur. »
En ce qui a trait à la planification des leçons, McNabb suggère de se concentrer sur les principaux points d’enseignement et d’évaluation. Ainsi, l’attention est centrée sur des aspects précis d’un exercice, plutôt que sur la réalisation d’un exercice sans objectif clair. Une bonne planification pour tout le semestre peut aussi aider les instructeurs et instructrices à atteindre leurs objectifs.
« L’important est d’établir un calendrier et de le respecter, sans trop sauter d’étapes », soutient Seymour.
Pour les élèves inscrits à une AHHC qui pratiquent le sport en dehors du programme, il convient d’assurer une bonne communication avec le personnel d’entraîneurs de l’association de hockey locale.
« Il faut parler aux entraîneurs et entraîneuses, leur demander conseil quant aux aspects précis à travailler avec certains jeunes, ajoute McNabb. C’est une belle occasion de collaborer. »
Dans le cas des AHHC comptant des élèves qui s’initient au hockey, la répétition des exercices tout au long du semestre constitue une excellente stratégie pour améliorer les habiletés de base.
« Tous les exercices ou presque impliquent des virages à gauche, des virages à droite, souligne McNabb. On patine, on effectue des passes et des tirs. Le but demeure de garder les jeunes actifs et leur permettre de s’améliorer simplement en effectuant les exercices demandés. »
Vous cherchez des idées d’exercices à inclure dans votre plan d’entraînement AHHC? L’appli Réseau Hockey Canada, offerte gratuitement, contient plus de 1 500 exercices et plus de 100 plans de leçon – tout ce dont les entraîneurs et entraîneuses et leurs athlètes ont besoin pour réussir. Accès aux exercices est une autre ressource qui vous propose gratuitement des centaines d’exercices et de vidéos.
Du soutien au fil de l’année scolaire
Les Académies des habiletés Hockey Canada bénéficient de ressources, d’exercices et de certifications en entraînement afin de préparer leurs plans de leçons
Qui dit retour à l’école dit retour de la saison des Académies des habiletés Hockey Canada (AHHC)! Pour aider les élèves en classe et sur la glace tout au long de l’année scolaire, voici quelques ressources que les instructeurs et instructrices peuvent intégrer à leur curriculum de l’AHHC.
Habiletés et exercices
L’appli Réseau Hockey Canada offre aux entraîneurs et entraîneuses et aux athlètes les outils pour réussir sous forme d’exercices, d’habiletés, de vidéos, de plans d’entraînements et d’articles accessibles au moyen d’une tablette ou d’un téléphone. L’appli compte plus de 1 500 exercices et 100 plans de leçons, et d’autres sont ajoutés pendant la saison.
Accès aux exercices est une autre ressource qui propose des exercices et habiletés pour les élèves. Offerte gratuitement, elle contient des centaines d’exercices et de vidéos. Elle comprend aussi des plans d’entraînement offerts en téléchargement avec des gabarits de formations pour les matchs, de statistiques individuelles, de rapports de dépistage et bien plus.
Vous manquez d’inspiration pour vos exercices? Hockey Canada publie fréquemment des vidéos d’habiletés dans ses réseaux sociaux qui peuvent être intégrées à vos plans d’entraînement. Cherchez #EntraîneursHabiletésHC (ou #HCSkillsCoach) et #EntraîneursGardiensHC (ou #HCGoalieCoach) sur Twitter, Facebook et Instagram pour trouver plus de vidéos d’exercices qui vous seront utiles sur la glace.
Certification en entraînement
Tous les instructeurs-chefs et instructrices-chefs des AHHC doivent obtenir la certification du programme Respect et sport pour leaders d’activité. Il faut aussi obtenir la certification Entraîneur 2 – niveau Entraîneur du Programme national de certification des entraîneurs (PNCE), ou au moins obtenir le statut « formé » dans deux des stages suivants du profil Instruction : patinage, développer les défenseurs, habiletés et jeux en espaces restreints.
Il est également possible d’obtenir des certifications en entraînement de plus haut niveau, comme d’autres stages du profil Instruction ou d’autres programmes du PNCE tels que Développement 1 ou Haute performance 1. La page consacrée à l’entraînement du site Web de Hockey Canada explique la différence entre les niveaux et présente des cheminements en entraînement. Nous vous invitons à communiquer avec votre membre de Hockey Canada pour en savoir plus sur la certification en entraînement de haut niveau.
Membres de l’AHHC
Pour d’autres ressources, ouvrez une session sur votre compte de l’AHHC au HockeyCanada.ca. Vous aurez accès au curriculum de l’AHHC, aux plans d’entraînement pour les activités sur et hors glace, à des conseils et à des liens vers des séminaires antérieurs des AHHC.
Il y a plus de 150 AHHC dans l’ensemble du pays. Nous vous invitons à communiquer avec des instructeurs-chefs et instructrices-chefs d’autres écoles pour échanger des idées et des conseils. Les associations de hockey locales de votre région peuvent aussi de bon conseil lorsque vous préparez vos plans de leçons. Si vous avez besoin de soutien au fil de l’année scolaire, veuillez communiquer avec Drew McLaughlin, responsable des programmes scolaires, mobilisation des membres.
Accueillir la « normalité »
Avec un retour à la normale dans l’ensemble du pays, les Académies des habiletés Hockey Canada ont repris leur programme régulier avec joie
Au cours de l’année scolaire 2021-2022, un retour à la normale s’est fait de plus en plus sentir au Canada – et la grande majorité des programmes pour les écoles de l’Académie des habiletés Hockey Canada (AAHC) ont eu le feu vert pour retourner à leurs activités habituelles d’avant 2020.
Jaydee-Lynn McDougall, qui vient de terminer sa première année comme éducatrice à l’école secondaire Technical Vocational (Tec-Voc) de Winnipeg, au Manitoba, est heureuse que son année d’instructrice de danse, de professeure en éducation physique et de responsable de l’AHHC se soit passée avec un minimum de restrictions.
« Quand j’ai pris les rênes du programme, il n’était plus obligatoire au Manitoba de porter un couvre-visage sur la patinoire, donc ça s’est très bien passé », raconte McDougall, qui a 26 ans. « Ça faisait deux ans que les élèves n’avaient pas sauté sur la glace même s’ils pouvaient s’inscrire à une académie des habiletés, donc ils ont manqué cette partie importante du programme. C’est bien pour ça qu’ils se sont inscrits, n’est-ce pas? Pour enfiler leurs patins et améliorer leurs habiletés au hockey. »
L’année scolaire a été à bien des égards un signe rafraîchissant de retour à la « normalité » telle qu’elle l’était avant que la COVID-19 ne fasse partie de nos vies.
Greg Masterson, superviseur des services d'apprentissage du Calgary Catholic School District (CCSD), confirme que ce retour à la normalité a fait du bien.
« Ce fut merveilleux pour nos élèves et nos entraîneurs de retourner sur la glace sans restrictions additionnelles », lance-t-il. « La fébrilité sur la glace est palpable durant les cours. »
La reprise du programme d’AHHC normal – deux séances sur glace, des entraînements hors glace et des périodes de travail en classe chaque semaine pour la plupart des académies – a encore une fois mis en lumière les avantages que ces activités ont générés depuis l’instauration de ce programme en 2000-2001, notamment une amélioration générale du rendement scolaire.
« L’Académie des habiletés Hockey Canada met l’accent sur le bien-être des élèves, et quand les élèves se sentent bien, ils sont enclins à apprendre », commente Masterson. « Quand j’étais directeur adjoint, j’ai remarqué à quel point ces élèves étaient organisés hors de l’aréna, et ils se montraient reconnaissants d’avoir le privilège de faire partie de l’Académie. »
McDougall confirme qu’il était évident que ses 20 élèves de la 10 e à la 12e année des AHHC utilisaient en classe, comme sur la glace et au gym, leur discipline et leur concentration.
« Le programme a vraiment aidé les élèves à retrouver leur engagement envers l’école et probablement envers la vie en général », philosophe McDougall. « J’ai quelques élèves qui se sont joints à l’académie plus tard dans l’année pour qui ça n’allait pas très bien sur le plan scolaire, et après leur arrivée avec nous en novembre, ils se sont améliorés en classe, en plus d’avoir réussi tous leurs cours et leur année. »
À sa première année à l’école Tec-Voc, la professeure de première année confie que ça lui a fait chaud au cœur de voir autant d’élèves de l’AHHC participer activement à ses heures de tutorat pédagogique les vendredis. Elle a remarqué qu’ils avaient une approche aussi rigoureuse que lorsqu’ils veulent améliorer leur maîtrise des carres, leur maniement de la rondelle et leur tir.
L’inclusion et l’accessibilité sont d’autres faits d’armes du modèle d’apprentissage des AHHC. McDougall, qui a joué au hockey préparatoire scolaire à la St. Mary’s Academy lors de ses années au secondaire, a été témoin de cette belle dimension du programme à sa première année comme instructrice.
« J’étais très attirée par ce programme. Je ne savais pas à quoi m’attendre », confie-t-elle. « J’avais des élèves qui jouaient dans une ligue à l’extérieur de l’école et un jeune de 11e année qui n’avait jamais patiné en raison de la COVID-19. C’était incroyable de voir le développement de leurs habiletés. L’écart entre les élèves s’est rétréci de plus en plus au fil de l’année en raison du nombre d’occasions que nous avions d’aller sur la glace et de travailler sur les habiletés.
« Quand ils passent l’année ensemble, ils apprennent à se connaître et à s’accepter. Les jeunes se sont entraidés pour atteindre les niveaux d’habiletés dont ils avaient besoin. Nous avons eu plus d’exercices fractionnés au début de l’année; d’un côté de la glace, on travaillait sur les habiletés, et de l’autre, sur des défis. À la fin, on tenait nos entraînements tous ensemble. »
Avec une autre année terminée, on peut s’attendre à beaucoup de choses en 2022-2023. Masterson et McDougall souhaitent vraiment favoriser davantage l’accessibilité et l’inclusion en organisant plus de séances de hockey sur luge pour les élèves. D’ici là, il y a plusieurs succès à souligner par rapport à l’année scolaire 2021-2022.
Enseignement inspirant et innovation
Pendant trois jours, le Séminaire estival des Académies des habiletés Hockey Canada reprendra sa formule en personne cette année; éducation et inspiration sont à l’ordre du jour
Le 19e Séminaire estival des Académies des habiletés Hockey Canada (AHHC) reviendra à ses habitudes cette année.
Après des sommets tenus en mode virtuel en 2020 et 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, plus de 70 délégués du domaine de l’éducation et du hockey de partout au Canada se réuniront au Markin MacPhail Centre de Calgary, du 7 au 9 juillet. Les chefs de file du programme de l’AHHC assisteront à des présentations d’experts et participeront à des exercices interactifs pour apprendre comment passer au prochain niveau lorsqu’ils enseignent sur la glace et dans les salles de classe.
Drew McLaughlin, responsable des programmes scolaires du service de la mobilisation des membres, affirme que Hockey Canada est ravie et reconnaissante que tant d’éducateurs et d’éducatrices soient aussi fébriles de faire partie de cette expérience pendant leurs vacances estivales.
« Plusieurs d’entre eux enseignent ou gravitent dans le domaine de l’enseignement », confie-t-il. « Nous savons fort bien que notre séminaire n’a pas lieu pendant l’année scolaire régulière, donc nous apprécions leur engagement envers l’excellence et leur volonté de comprendre comment leur programme peut devenir plus inclusif et enrichissant. »
Trois personnes-ressources présenteront le profil Instruction du Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) qui constituera le volet principal du séminaire.
Darren Rommerdahl, un entraîneur affecté au développement des joueurs des Flames de Calgary, tiendra des exercices pour montrer comment tirer et marquer et quelles stratégies de développement sur et hors glace les participants et participantes au séminaire peuvent utiliser pour leur programme scolaire à l’école primaire ou secondaire.
Vanessa Hettinger, qui est certifiée comme maître entraîneuse en patinage de Hockey Canada, une certification détenue par une seule autre personne, s’occupera de la présentation sur glace consacrée au patinage. Maître entraîneuse de Quantum Speed, une entreprise spécialisée en développement du patinage, Hettinger transmettra également des conseils relatifs au développement de l’élève-athlète autant pour la patinoire qu’ailleurs.
Brett Dudar, un entraîneur certifié en développement des habiletés et formé du volet Haute performance 1 à Hockey Manitoba, fera une démonstration d’exercices en espace restreint et prodiguera des conseils à propos d’une gestion efficace des joueurs, ainsi que des séances d’entraînement. Dudar est le directeur du développement des joueurs au sein de l’organisation de développement des habiletés Evolution Hockey, basée à Winnipeg.
Gina Kingsbury, directrice des activités hockey de l’équipe nationale féminine du Canada, sera la conférencière principale de l’événement. Ross McCain, directeur de la performance sportive et responsable du Duckett Performance Centre de l’Edge School de Calgary, fera une présentation intitulée A 360 Degree View on Student-Athlete Development (analyse complète du développement de l’élève-athlète).
Soucieux de promouvoir une forte participation des membres au séminaire, McLaughlin se dit ravi que quatre dirigeants d’expérience de la scène provinciale aient confirmé leur présence à l’événement à titre de chefs de file. Ces personnes sont le responsable du développement des athlètes de Hockey C.-B., Dave Cunning, le directeur administratif par intérim et directeur technique de Hockey Nord-Ouest de l’Ontario, Jim Fetter, le directeur du développement du hockey de Hockey Manitoba, Bernie Reichardt, et le directeur technique de Hockey Nouveau-Brunswick, Matt Vautour.
McLaughlin s’attend à ce que le séminaire donne lieu à de belles occasions de réseautage pour les personnes présentes après deux ans en formule virtuelle.
« Nos participants et participantes et nos 155 programmes pour les écoles de l’ensemble du pays ont vraiment hâte d’avoir accès à ce type de perfectionnement professionnel et à cette occasion de se réunir avec des homologues dans le but de travailler sur des pratiques exemplaires du domaine et de comprendre comment d’autres programmes similaires font les choses. »
Pour McLaughlin, ce sera son premier séminaire estival des AHHC. Il est impatient d’être témoin des idées avant-gardistes et des innovations qui émergeront des échanges entre les experts du hockey et les professionnels du domaine de l’éducation. Il va sans dire que tous les délégués ont ce fort désir de laisser leur empreinte sur le programme national des AHHC pour plusieurs années à venir.
Le programme de l’AHHC célébrera son 23e anniversaire durant l’année scolaire 2022-2023. McLaughlin prévoit qu’environ 160 écoles offriront des cours de l’AHHC. En moyenne, 5 000 élèves y participent annuellement. L’accessibilité est un des faits d’armes de chaque programme. Chaque élève, peu importe son niveau d’habileté, est le bienvenu dans cette expérience éducative unique.
Continuer de bouger en été
De la coordination œil-main à l’amélioration de la mobilité, il y a des options amusantes pour que les élèves de l’Académie des habiletés Hockey Canada puissent travailler sur leurs habiletés en été
Qui dit temps chaud dit vacances d’été! Tandis que s’amorce la période loin des salles de classe et des arénas, les élèves de l’Académie des habiletés Hockey Canada de partout au pays commencent à penser à la prochaine saison de hockey.
Mais avant de retourner sur les bancs d’école, des élèves peuvent en venir à se demander quoi faire pendant la saison estivale pour améliorer leur jeu. Certes, on peut mettre du temps sur le développement de ses habiletés individuelles, mais il y a aussi une occasion de travailler sur des habiletés transférables en pratiquant d’autres sports.
« Le baseball est merveilleux pour la coordination œil-main », affirme Katie Greenway, coordonnatrice du développement du hockey à Hockey Canada. « Lance un frisbee, va faire des longueurs à la piscine, enfourche ton vélo, fais différentes choses qui vont faire de toi un athlète plus complet, parce que les meilleurs joueurs au hockey sont les meilleurs athlètes. »
Il n’y a pas de bâton et de rondelle dans tous les sports, mais les aptitudes requises pour jouer au hockey sont sollicitées dans presque toutes les activités. La course et le soccer peuvent aider à améliorer la vitesse des pieds et la mobilité sur glace. Au tennis et au basketball, on est souvent en mode arrêt-départ.
« La coordination œil-main fait partie du golf, du badminton et des sports de raquette, et les mouvements athlétiques qui en découlent sont tous requis de la part des avants, des défenseurs et des gardiens de but au hockey », raconte Dean Seymour, responsable de la prochaine génération et du développement des joueurs à Hockey Canada. « Peu importe le sport que tu pratiques ou l’activité que tu fais, va dehors et joue. »
Participer à un autre sport d’équipe peut également permettre d’améliorer son sens du hockey pendant l’été.
« Plusieurs enfants, particulièrement pendant la pandémie, ont tellement consacré de temps à leurs habiletés individuelles qu’ils ne savent pas comment évoluer dans un système collectif », lance Greenway. « Je trouve que faire plusieurs sports, surtout dans un contexte d’équipe, aide à travailler sur cet aspect du sens du jeu, savoir comment lire et réagir dans certaines situations, ce qui peut également servir au hockey : repérer des espaces libres, faire une passe, travailler dans un esprit collaboratif. »
Prendre un petit pas de recul par rapport au hockey pour s’accorder une petite pause bien méritée après avoir trimé dur pendant toute une saison, ça peut être bénéfique pour son jeu.
« Quand je jouais, je m’accordais une pause d’un mois l’été, et ça faisait toute la différence », confie Greenway. « Quand l’aréna te manque, tu es fébrile à l’idée d’y retourner. C’est majeur. »
« On peut constater cette énergie renouvelée chez une joueuse », explique Seymour. « La rouille peut se faire sentir à la première semaine, mais c’est comme faire du vélo, on retrouve ses repères. »
Prendre une pause durant la saison estivale peut aussi prévenir le risque d’épuisement et limiter les blessures dues au surentraînement causées par une répétition de mouvements.
« Peu importe le sport, on constate un problème chez plusieurs jeunes aujourd’hui qui ne pratiquent qu’un seul sport; ces blessures d’usure surviennent plus tôt dans leur vie », fait remarquer Corey McNabb, directeur du développement de la prochaine génération à Hockey Canada. « En faisant la promotion de plusieurs activités, on favorise un bon équilibre autant sur le plan mental que physique. »
Après s’être accordé une période de repos, les athlètes qui veulent parfaire leur jeu au hockey peuvent essayer de peaufiner des habiletés précises au cours de l’été. Par exemple, un joueur peut travailler sur son maniement du bâton dans le garage, une gardienne de but peut s’exercer à capter des rondelles avec sa mitaine. Les élèves peuvent aussi consulter le Réseau Hockey Canada pour avoir accès à des exercices et ressources.
Cependant, une brève pause loin de l’aréna pour profiter du soleil peut s’avérer exactement ce dont a besoin une hockeyeuse pour refaire le plein et se recentrer avant les camps d’essai de l’automne.
« C’est important de mettre le hockey de côté et de vivre sa vie d’enfant, de relaxer et de profiter de l’été », conclut Greenway.
Investir dans le hockey à l’école
Grâce à une subvention de la Fondation Hockey Canada, des programmes de l’Académie des habiletés éliminent des barrières au hockey et augmentent l’intérêt envers ce sport
À l’école Frontier Mosakahiken de Moose Lake, au Manitoba, Jennelle Manko ne manque pas d’idées pour le développement de son programme de l’Académie des habiletés Hockey Canada (AHHC).
Elle offre notamment plus d’options d’activités pour les élèves, et grâce à une subvention de la Fondation Hockey Canada, son école a maintenant accès à un nouvel équipement de floorball.
« Je suis vraiment contente de pouvoir offrir plus de choix aux jeunes », exprime Manko, qui enseigne en 3e année et aux jeunes du programme de l’AHHC de la 9e à la 12e année. « Les élèves pouvaient déjà aller à la patinoire et jouer au hockey dehors, ou encore s’entraîner en salle de musculation et maintenant, ils peuvent aussi jouer au floorball. »
Des programmes de l’AHHC ont été sélectionnés par la Fondation Hockey Canada pour recevoir une subvention dans le but d’éliminer les barrières à la pratique du hockey et de maximiser le développement des habiletés hors glace.
« Nous savons que le hockey n’est pas toujours accessible à tous », commente Alexandra Wise, responsable de la philanthropie à la Fondation Hockey Canada. « Avec cette subvention qui peut être utilisée par des écoles que nous connaissons, les jeunes peuvent goûter au hockey en toute sécurité et sans problème d’accessibilité. »
L’école de Manko se trouve dans une petite communauté de la Première Nation crie Mosakahiken. Depuis que l’école a reçu une subvention, elle remarque que l’engouement pour le hockey a pris de l’ampleur.
« Je m’attends à un intérêt grandissant envers le programme de l’AHHC et à plus de demandes d’inscription d’élèves voulant fréquenter l’école », fait-elle remarquer.
Timothy Biggins travaille auprès du service aux élèves de l’école Chief Napew Memorial, située sur les terres de la Nation crie de Big Island Lake, en Saskatchewan. Quand il a appris que son école avait été sélectionnée pour recevoir une subvention de la Fondation Hockey Canada, il était « fou de joie ».
« Ça a vraiment donné une belle occasion aux élèves de faire des entraînements hors glace », lance-t-il. « Nous utilisons notre terrain multifonctionnel à l’extérieur sur une base régulière. »
Présentement, le programme de l’AHHC est ouvert seulement aux jeunes de M9 à l’école Chief Napew Memorial. Toutefois, Biggins espère que cette subvention suscitera un plus grand intérêt envers le programme et une plus grande participation.
« Tous les jours, il y a des enfants des autres niveaux qui me disent qu’ils veulent faire partie du programme. Je pense que c’est un bon point de départ », confie-t-il. « Grâce à la subvention, au soutien et à l’accès à l’équipement, nous pouvons en faire profiter les autres groupes, et non seulement les M9, donc ça permet d’accroître l’intérêt envers le hockey. »
L’objectif de Biggins de former une communauté autour du hockey ne se limite pas aux murs de son école. Il espère que la communauté entière jouira des bienfaits de ce sport et qu’elle aura sa propre équipe un jour. L’une des premières étapes vers cet objectif est l’exploitation et l’essor de l’Académie des habiletés Hockey Canada.
Après avoir vu ses trois fils grandir en jouant au hockey, il veut aider autant d’enfants qu’il peut à également sentir le soutien de la communauté du hockey une fois les barrières d’accès à ce sport tombées.
« J’ai simplement remarqué que, lorsque nous avons des athlètes issus de la communauté qui s’impliquent dans le hockey local, ces élèves dégagent une belle confiance à l’école », dit-il. « J’adore voir ça. Je veux voir ça au sein de tous les niveaux scolaires pour que les finissants de notre système [de la maternelle à la 12e année] aient confiance en eux et qu’ils soient prêts à foncer dans la vie. »
Un soutien bien senti de Pincher Creek à Beijing
Les élèves qui portent la feuille d’érable à l’Académie des habiletés Hockey Canada ont noué un lien spécial avec les athlètes olympiques et paralympiques du Canada des Jeux de Beijing 2022
Les 23 élèves inscrits au programme de l’Académie des habiletés Hockey Canada (AHHC) de l’école secondaire Matthew-Halton sont à même de constater qu’ils font partie d’une communauté du hockey pancanadienne chaque fois qu’ils enfilent leur chandail d’entraînement.
En portant la symbolique feuille d’érable, ces adolescents de Pincher Creek, une petite municipalité du sud de l’Alberta, ont développé un sentiment d’appartenance aux équipes de hockey olympiques et paralympique du Canada.
« Les jeunes reconnaissent que le logo porté dans leur patelin albertain est le même que celui porté par l’élite », dit Bryan Burns, instructeur de l’AHHC et directeur adjoint de l’établissement scolaire. « Ça favorise vraiment l’unité et l’attachement. C’est précieux pour les enfants. »
Les élèves de Burns avaient bien en tête la quête canadienne de l’excellence en hockey olympique à Beijing tout au long de cette fête mondiale du sport. Burns affirme qu’il y avait de la fébrilité dans l’air à l’école dès la ronde préliminaire et jusqu’à la brillante touche finale de Marie-Philip Poulin pour donner l’or à son équipe grâce à une performance de trois points contre les États-Unis. Cette même fébrilité perdurera pendant les Jeux paralympiques, où Équipe Canada a entamé une autre quête de la médaille d’or, cette fois en parahockey, depuis le 5 mars.
Les élèves de l’école secondaire Matthew-Halton rêvaient d’un match de la ronde des médailles qui coïnciderait avec leur cours de l’AHHC pour qu’ils puissent encourager Équipe Canada vêtus de leurs chandails. Selon les dires de l’un des élèves de Burns, avoir l’occasion de regarder un match serait bien mieux que de faire des mathématiques…
L’écart de 15 heures entre les fuseaux horaires de Pincher Creek et de Beijing a mis fin au débat. Mais Burns soutient qu’il y a d’autres façons de souligner les réussites outremer du Canada en hockey dans les prochains cours de l’AHHC.
« Nous avons préparé une activité où nous allons visionner des extraits de match. Nous demanderons aux élèves de repérer dans les vidéos des exemples de bon travail d’équipe et de courage dans l’adversité. On n’a qu’à penser à l’équipe féminine qui a joué avec des masques. Il arrive que des obstacles se dressent entre vos objectifs et vous, mais il faut savoir garder le cap. »
Dans les journées qui ont précédé le début des Jeux olympiques le 4 février, Burns a écrit à Hockey Canada pour partager son désir de voir ses élèves profiter de la grande tradition quadriennale.
« Ce qui est merveilleux des Jeux olympiques et paralympiques, c’est que tous les partisans de hockey du Canada ont un souvenir préféré d’un match qu’ils ont regardé au cours de leur vie. Pour certains, c’est un but important, pour d’autres, c’est le fait d’être avec famille et amis devant le téléviseur, avec pizza et collations à portée de main. Pour les élèves de Matthew-Halton, je leur souhaite d’être témoins de matchs de hockey incroyables et de savourer le plaisir fondamental du hockey… se trouver en bonne compagnie et se créer des souvenirs inoubliables! »
Burns s’est aussi dit reconnaissant de la grande source d’inspiration que représentent les Jeux d’hiver. L’unique fille inscrite au programme de l’AHHC peut s’asseoir devant son téléviseur pour voir Sarah Nurse établir de nouveaux records du tournoi grâce à sa récolte de 18 points, dont 13 mentions d’aide. L’élève peut se motiver du fait que le parcours de Nurse vers son statut de championne olympique a débuté au hockey mineur pour elle aussi.
Les équipes nationales masculines et féminines du Canada puisent à leur tour de l’inspiration dans la passion d’un enfant – ou même d’un adulte – qui fait un effort particulier pour veiller jusqu’aux petites heures pour voir ses héros et héroïnes au hockey. Ces athlètes multiplient les remerciements aux partisans en entrevue et partagent des publications dans les médias sociaux, en plus de patiemment signer des autographes et prendre des photos en guise de reconnaissance envers la communauté du hockey canadienne si passionnée.
Après s’être contentée de la médaille d’argent à la suite d’une défaite en prolongation contre les États-Unis en 2018, l’équipe de hockey paralympique du Canada a pour objectif d’atteindre la plus haute marche du podium pour la première fois depuis 2006. Les élèves de l’école secondaire Matthew-Halton sont peut-être à des milliers de kilomètres, mais le soutien et la fierté qu’ils expriment à l’égard d’Équipe Canada se ressentent partout sur la planète.
« Nous souhaitons le plus grand des succès à nos athlètes », affirme Burns.
Votre AHHC célèbre-t-elle les Jeux paralympiques? Montrez-nous votre fierté paralympique canadienne pendant la quête de l’or de notre équipe en mentionnant @HockeyCanada_fr dans les médias sociaux.
Un nouveau cheminement pour les officiels
Un projet pilote en arbitrage de l’école secondaire St. Joan of Arc pourrait devenir une référence pour les Académies des habiletés Hockey Canada d’un océan à l’autre
Brent Crawford était à la recherche d’un module d’apprentissage qui pourrait bien meubler le volet de la formation hors glace pour l’Académie des habiletés Hockey Canada de l’école secondaire St. Joan of Arc située à Barrie, en Ontario.
Sa décision d’offrir un stage pour les officiels en ligne s’est avérée des plus judicieuses. Crawford, qui est instructeur à l’AHHC de cette école catholique depuis sa création en septembre 2014, a motivé de nombreux élèves de 9e et 10e année à obtenir une certification en arbitrage. Et il vient peut-être de paver une nouvelle voie d’accès au Cheminement des officiels de Hockey Canada.
C’est en quelque sorte aux restrictions sanitaires en lien avec la COVID-19 qu’on doit ce calendrier de formation hybride (qui combine formations en personne et en ligne). Les administrateurs ont dû faire preuve de créativité; comme il n’était pas possible de planifier des blocs de formation çà et là pendant la semaine de cours, il a fallu réserver une journée complète pour les cours à option.
Crawford et son équipe savaient que les activités physiques, la formation sur la santé et les cours sur l’histoire du sport du Canada pouvaient remplir une portion du temps d’instruction hors glace, mais qu’il y aurait quand même un vide à combler.
« Nous avons tout de suite pensé à organiser un stage pour les officiels. Nous sommes allés voir ce qui se faisait sur Internet, parce que la majorité des stages en personne étaient fermés à cause de la COVID-19, explique-t-il. Il y avait des ressources, mais c’était impossible de prédire si les jeunes allaient embarquer et si la formation d’officiel allait les intéresser. »
Il a eu l’excellente idée de contacter Jeff Stewart, le directeur des programmes et des événements de la Fédération de hockey de l’Ontario (OHF); ce dernier l’a mis en contact avec Greg Kimmerly, un ancien officiel de la LNH à qui l’OHF a confié le mandat d’arbitre en chef pour deux ans.
Ils se sont rencontrés en octobre dernier. « Greg était tout de suite intéressé et il a compris l’intérêt de motiver un grand nombre de jeunes à devenir arbitre, raconte Crawford. Son équipe et lui ont rapidement préparé six présentations PowerPoint qui couvraient tout, des bases jusqu’aux systèmes à quatre officiels et aux signaux de punition. »
Il estime que l’équipe de l’AHHC de l’école St. Joan of Arc a très bien accueilli les aspects interactifs des présentations de Kimmerly. Grâce aux reprises multimédias de divers incidents sur la glace, les élèves ont pu se mettre dans la peau des officiels et dire comment ils seraient intervenus dans ce genre situation.
De plus, cette immersion dans un environnement ultrarapide et exigeant leur a donné une nouvelle appréciation, en tant que joueurs, du rôle d’officiel.
Sans fournir de chiffres exacts, Crawford dit que de nombreux élèves tenteront de suivre le niveau 1 du Programme des officiels de Hockey Canada (POHC) pour obtenir la certification et, idéalement, se porter bénévole auprès de l’association de hockey mineur de Barrie sous peu.
Pour Dan Hanoomansingh, le responsable des officiels à Hockey Canada, il y a là de quoi se réjouir.
« L’arbitrage donne une perspective complètement différente aux joueurs. En plus, c’est quelque chose qui s’insère bien dans un horaire chargé et leur permet d’arrondir les fins de mois, indique-t-il. Et quand leur carrière de compétition prendra fin, ça leur donne une voie tout indiquée pour rester dans l’univers du hockey. »
Et grâce à cet avant-goût, les élèves de l’AHHC pourront entreprendre le POHC avec confiance.
Le projet pilote de stage pour les officiels de l’école St. Joan of Arc a été un franc succès; Crawford envisage même de répéter l’exercice l’année scolaire prochaine.
« Même si on revient à un calendrier normal, je vais recommander ce projet. Et je vais aussi le recommander à tout plein de programmes, d’un océan à l’autre. »
Même son de cloche chez Hanoomansingh :
« Le Programme des officiels est toujours à la recherche de personnes qui sont vites sur leurs patins, littéralement et figurativement. Les partenariats avec nos Académies des habiletés Hockey Canada sont un excellent moyen de faire découvrir le monde de l’arbitrage et de donner la chance de s’impliquer autrement dans le hockey. »
De retour à l’aréna!
Après une saison 2020-2021 marquée par l’incertitude, un certain retour à la normale est plus que bienvenu par les associations de hockey locales et les Académies des habiletés Hockey Canada
On sent la fébrilité dans les arénas d’un océan à l’autre, à l’autre. Les patins sont tout juste aiguisés, les bâtons sont fraîchement recouverts de ruban, et les Canadiennes et Canadiens célèbrent le retour du hockey.
Après l’incertitude de la saison dernière, les associations de hockey locales et les Académies des habiletés Hockey Canada sont bien soulagées du retour à la normale.
« On planifie des tournois et on joue des matchs hors concours; tout le monde a hâte de refaire partir la machine », explique Trevor Hanley, entraîneur d’une équipe AA de M18 à Martensville, en Saskatchewan.
À Kenora, en Ontario, tous les programmes du conseil scolaire de Dave Tressor ont dû être annulés l’an dernier en raison de la COVID-19. Mais cette année, le hockey sera de retour à l’école secondaire de Beaver Brae dès février.
« Nous sommes vraiment contents de relancer l’académie avec nos élèves », se réjouit Dave Tressor, directeur adjoint de l’école.
L’année 2020 devait être la première de l’AHHC à la polyvalente Edwin Parr d’Athabasca, en Alberta. Pour les élèves de 8e et de 9 e année, cette attente n’a qu’attisé le désir.
« Dès qu’on me parle de l’académie, j’ai le sourire fendu jusqu’aux oreilles, confie la directrice adjointe Brenna Liddell. Je me sens comme une enfant le jour de Noël. Nos jeunes s’amusent comme des fous, et les parents se sont bien adaptés. »
« J’ai passé deux semaines à rencontrer les jeunes avant les vacances de novembre. On parlait de l’école et des présences, et je leur demandais comment ça se passait, à l’académie de hockey. Ils disaient tous que c’est la meilleure chose au monde. »
À Whitehorse, l’école secondaire Porter Creek a pu tenir son AHHC l’an dernier, mais en raison des restrictions sanitaires, l’accent était mis sur le développement des habiletés.
« Je pense que les jeunes ont hâte de pouvoir en faire plus cette année », indique Amy Vermeulen, l’instructrice principale du programme.
L’académie n’aura lieu que dans la deuxième moitié de l’année scolaire, mais les élèves trépignent déjà à l’idée d’un certain retour à la normalité pour le programme de hockey.
« Je les vois dans les corridors, raconte Vermeulen. Ils disent qu’ils ont hâte que le semestre soit fini pour pouvoir enfin commencer le programme de hockey. »
Même son de cloche dans les associations de hockey locales partout au pays. À l’Île-du-Prince-Édouard, les équipes sont de retour sur la glace, la principale différence cette année étant qu’elles peuvent être à l’aréna plus longtemps avant les séances d’entraînement et les matchs.
Blaine Fitzpatrick, entraîneur de hockey mineur pour l’équipe féminine AAA de M15 à Charlottetown, sait que ce temps permet à ses athlètes de se rapprocher.
« Elles veulent juste que ça redevienne comme avant. Elles veulent pouvoir jaser et niaiser ensemble avant d’aller sur la glace. On s’en rapproche. On a régulièrement droit à 30 minutes. Les filles ont le temps de s’amuser un peu. Il y a beaucoup de fébrilité. On pourrait potentiellement avoir une saison normale, une saison comme avant la COVID. »
À Yellowknife, les joueurs s’ennuient des tournois.
« Normalement, on joue contre les équipes des petites municipalités, explique l’entraîneuse adjointe au niveau M7 Patricia Parker. Ici, à Yellowknife, ou chez eux. On peut visiter leur coin un peu, ils peuvent venir à la piscine. Ça manque beaucoup aux enfants en ce moment. »
Trevor Hanley dit que tout le monde est de retour sur la glace dans son association : les équipes de M7 à M11 s’entraînent, et les équipes de M13, M15 et M18 ont déjà commencé à disputer des matchs ou s’apprêtent à le faire. L’an dernier, les séances d’entraînement étaient permises en Saskatchewan, mais il fallait se limiter à huit joueurs sur la glace.
« Il a fallu être créatif pour que les jeunes s’amusent. Nos entraîneurs ont hâte de reprendre les entraînements normaux, d’avoir toute l’équipe sur la glace et de pouvoir être derrière le banc pendant les matchs », raconte-t-il.
Certes, la pandémie a été mère de créativité et de flexibilité. Compte tenu des restrictions dans les vestiaires au Yukon, Patricia Parker a dû trouver de nouvelles façons d’aider ses mini-hockeyeurs à se préparer.
« Ils venaient tout habillés, mais il fallait les aider à lacer et délacer leurs patins. Ça nous a rapproché d’eux, parce que pendant ce temps-là, on parlait un peu avec chaque enfant, par exemple ce qu’ils ont fait en fin de semaine ou de ce qu’ils ont mangé. »
Blaine Fitzpatrick, lui, s’est inspiré de la NFL : l’an dernier, il a créé un livre de jeu détaillant les systèmes de marquage, que ses joueurs peuvent étudier à leur guise.
« On a moins de temps sur la glace pour passer en revue les trios, donc ça leur donne la chance d’étudier à la maison, quand ça leur convient. »
Malgré tout ce que la pandémie a entraîné, les gens de partout au Canada comptent bien utiliser le hockey pour promouvoir un mode de vie sain.
« La santé mentale a beaucoup souffert. Pas seulement en Saskatchewan, mais d’un océan à l’autre, à l’autre, résume Dave Tressor. Le programme d’académies de hockey est un beau moyen d’amener les élèves à pratiquer un sport et socialiser. »
Maintenant que notre sport est de retour, tout le monde se prépare à renouer avec le meilleur sport au monde.
« Je suis content de voir que le reste de leur passage en hockey mineur se déroulera peut-être normalement, et aussi de les voir s’amuser sur la patinoire avec leurs amis, se réjouit Fitzpatrick. Ils vont travailler fort et s’améliorer, et qui sait ce que l’avenir leur réservera? Je suis vraiment content pour les jeunes. »
Créer une culture positive
L’accent sur l’inclusion mis par les Académies des habiletés Hockey Canada favorise une culture positive pour ceux et celles qui pratiquent notre sport partout au pays
Au début de chaque année scolaire, Ryan Miller livre le même discours à ses élèves de l’Académie des habiletés Hockey Canada de l’école primaire Osoyoos, dans la ville du même nom, en Colombie-Britannique.
« Je leur dis que c’est tout un privilège de faire partie d’une organisation comme Hockey Canada », explique celui qui est à la tête de l’Académie depuis plus d’une décennie. « Il s’agit de l’une des plus grandes organisations sportives au monde; s’ils en doutent, je leur suggère d’aller visiter le Hall des champions, à Calgary. »
« Je leur explique que Hockey Canada crée une culture qui valorise le travail acharné et le respect de tous. »
En juin dernier, Hockey Canada a fait un pas de géant vers la consolidation d’une culture plus sécuritaire, respectueuse et inclusive sur la glace : l’adoption de la section 11 des règles de jeu de Hockey Canada, qui regroupe tous les types de maltraitance, a été approuvée. Il y aura dorénavant des punitions claires décernées aux joueurs et aux officiels d’équipe qui ont un comportement inapproprié.
En outre, un nouveau système qui facilitera le signalement d’incidents discriminatoires a aussi été mis en place. Hockey Canada, comme tout le monde, souhaite que les arénas soient libres de toute discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique, la couleur de la peau, la religion, l’âge, l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou un handicap.
« Hockey Canada est résolue à rendre le hockey sécuritaire et inclusif pour toute personne qui souhaite y participer, et l’ajout de la section 11 donne à nos 13 membres, aux associations de hockey locales et aux officiels partout au pays des critères bien définis pour appliquer les règles portant sur les différents types de comportements inappropriés », a affirmé Tom Renney, chef de la direction de Hockey Canada, lors de l’annonce du règlement. « Nous croyons qu’il s’agit d’une mesure importante pour veiller à limiter le nombre d’incidents qui se produisent sur la glace et ailleurs, et que ceci mènera à une pratique de notre sport exempte de mauvais traitements, de discrimination, de racisme et de toutes formes de maltraitance pour les joueurs de tous âges. »
Ryan Miller est ravi par ces changements.
« Nous observons un changement par rapport à ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. C’est bon de voir que les décisions prises au sommet ont des retombées jusqu’à l’échelle communautaire. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais je crois que des mouvements comme Vérité et réconciliation et Black Lives Matter incitent les gens à vouloir mieux comprendre ces enjeux. »
L’inclusion, qui représente un aspect important de la promotion d’une culture positive auprès des participants, a toujours été l’un des principes fondamentaux des établissements affiliés à l’AHHC partout au pays.
David Ruggiero, coordonnateur de l’AHHC pour le district scolaire Central Okanagan Public Schools jusqu’en 2019 et aujourd’hui instructeur sur glace à temps partiel, a vu des élèves de toutes sortes d’horizons participer au programme.
« Dès le début, nous avons eu plusieurs élèves qui proviennent de l’étranger, explique-t-il. Cette année, nous avons un joueur mexicain. Il avait déjà joué au hockey sur patins à roues alignées, mais jamais au hockey sur glace. Il apprend vite! »
« Chaque début d’année, nous discutons en classe du privilège que nous avons de faire partie de ce programme et de voyager dans le cadre de celui-ci. Même à l’aréna, nous sommes toujours membres du district scolaire 23 et devons respecter les règlements et principes qui s’appliquent en classe. »
Pour contrer l’intimidation dans le programme des AHHC, le district scolaire Central Okanagan Public Schools a notamment décidé que le directeur adjoint de chaque école participerait au processus disciplinaire lorsque nécessaire. Les dirigeants des écoles s’engagent ainsi à veiller à ce que la culture à l’aréna reflète celle préconisée dans leurs établissements.
En fin de compte, pour faire en sorte que les programmes des AHHC soient exempts de maltraitance, il faut amener les élèves à avoir à cœur d’être des ambassadeurs du respect, croit Ryan Miller.
« Nous parlons de la façon de créer une culture sécuritaire et respectueuse. On ne contrôle pas ce qui nous arrive au quotidien, mais on contrôle notre attitude et les efforts qu’on met. C’est ce qui dicte notre réaction aux événements qui surviennent. »
« Nous voulons créer une culture où prime la réflexion. Ce sont eux qui décident s’ils me suivent ou non. Je leur dis que j’espère leur avoir prouvé que je suis digne de confiance, bien organisé, travaillant et un bon leader. Je veux que nous réfléchissions quand nous regardons des exercices et que nous réfléchissions à comment nous pouvons offrir notre soutien à nos coéquipiers. »
Pour plus d'informations : |
Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada
(647) 251-9738
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