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Façonné derrière le banc

Au fil d’une carrière d’entraîneur qui lui a rapporté une coupe Stanley et des médailles d’or olympiques, Ken Hitchcock s’est forgé une réputation comme l’un des meilleurs entraîneurs de sa profession

Paul Edmonds
|
18 June 2019

Contrairement à la tradition du hockey, Ken Hitchcock n’a pas commencé sa légendaire carrière en affûtant des patins à temps plein dans sa ville natale.

Bien sûr, en tant que jeune vendeur d’articles de sport au début des années 1970, il a eu à le faire, mais ce n’était pas sa seule responsabilité.

Au sein de l’équipe des ventes du magasin United Cycle à Edmonton à l’époque, il y avait des périodes où tout le monde y mettait du sien pour aider à la vente et à la distribution d’équipement de hockey, de baseball, de balle molle et de soccer, mais l’affûtage de patins, offert en tant que service interne supplémentaire, n’était qu’une obligation intermittente.

« Nous étions tellement occupés, surtout les samedis, où tout le monde devait mettre la main à la pâte », se remémore Hitchcock, qui a passé près de 12 ans à travailler chez ce détaillant. « Mais si vous parlez à certaines personnes, elles vous diront que j’ai affûté 5 000 paires de patins, mais ce n’est pas vrai. »

En même temps qu’il faisait essayer des patins, des souliers, des crampons, des gants et des vêtements, Hitchcock forgeait aussi son parcours d’entraîneur dans une banlieue d’Edmonton.

Pendant 11 saisons avec le programme midget AAA de Sherwood Park, il a maintenu une fiche hallucinante de 575–69 derrière le banc. Cette performance remarquable a ouvert la porte à une autre occasion au hockey; en 1984, il a accepté un poste dans la Ligue de hockey de l’Ouest pour diriger les Blazers de Kamloops.

« C’était une période magique », se souvient-il. « Pendant 11 ou 12 ans, l’équipe était incroyable. Nous étions vraiment bons sur les plans de la gestion et de l’entraînement, mais surtout, notre personnel d’entraîneurs était fantastique. »

Hitchcock – ou « Hitch » comme on l’appelle dans les cercles du hockey – a dirigé les Blazers pendant six saisons, remportant deux titres de la WHL (1986 et 1990), un prix d’Entraîneur de l’année de la Ligue canadienne de hockey (LCH) (1989-1990) et une médaille d’or au Championnat mondial junior 1988 de l’IIHF à titre d’entraîneur adjoint d’Équipe Canada à Moscou.

Pour Hitchcock, qui a également été derrière le banc du Canada aux Jeux olympiques d’hiver, au Championnat mondial de l’IIHF et à la Coupe du monde de hockey, le titre du Mondial junior 1988 représente un souvenir impérissable.

« Cette expérience n’a pas d’égal », confie-t-il. « Ils pourraient faire un film sur cette édition et ce serait un succès sur toute la ligne. Tout ce qui s’est passé avant, pendant et après, personne n’en croirait ses oreilles. C’était un événement en soi. »

Cette expérience en a été une parmi tant d’autres où il a représenté son pays sur la scène internationale.

Mais d’abord et avant tout, Hitchcock a été un entraîneur de la Ligue nationale de hockey. Maintenant avec 849 victoires à sa fiche, Hitchcock a conclu la dernière campagne à la barre des Oilers d’Edmonton.

Sa carrière dans la LNH a commencé après son départ de Kamloops en 1990, quand il a accepté un poste d’entraîneur adjoint avec les Flyers de Philadelphie, mais il admet que sa plus grande occasion dans le domaine de l’entraînement est survenue lors de la saison morte après la campagne 1992-1993, alors qu’il a été embauché comme entraîneur des Wings de Kalamazoo dans la Ligue internationale de hockey (IHL).

Le passage de la LNH vers les ligues mineures n’a été aucunement un pas en arrière pour Hitchcock.

« Au hockey professionnel, c’était l’occasion d’une vie », dit-il.

Il a dirigé la meilleure équipe affiliée des Stars de Dallas pendant trois saisons avant d’obtenir le poste d’entraîneur-chef du grand club à mi-chemin de la saison 1995-1996, poste qui lui a été confié par le directeur général Bob Gainey.

« Un samedi soir, je dirigeais à Atlanta contre les Knights de l’IHL et le mardi suivant, j’étais à la barre des Stars à domicile contre Detroit. »

Une coupe Stanley a suivi en 1999, ce qui a hissé Hitchcock parmi l’élite des entraîneurs de la LNH.

« Je connais plusieurs joueurs et gens de hockey sur qui Hitch a eu un impact », affirme Rick Wilson, qui a été un des adjoints de longue date de Hitchcock à Dallas. Il a également dirigé contre lui dans la WHL.

Hitchcock a ensuite été entraîneur-chef à Philadelphie, Columbus, St. Louis et Dallas avant de se joindre aux Oilers. Après la saison 2011-2012 avec les Blues, il a gagné le trophée Jack-Adams, remis à l’entraîneur de l’année.

Selon Wilson, les équipes de Hitchcock ont toujours eu les mêmes caractéristiques; habiles, rapides, combatives et robustes. Il dit qu’il a forgé ce modèle dans le junior majeur.

« Il est difficile et exigeant et ne laisse jamais de répit à ses joueurs. C’est pourquoi il a connu du succès et été en mesure de maintenir ce haut niveau de compétitivité et de réussite. »

Au fil du temps, Hitchcock a continué de maintenir de forts liens avec d’autres entraîneurs et administrateurs influents et sa relation avec le regretté Wayne Fleming l’a mené à un parcours remarquable de 12 ans avec Hockey Canada.

En 2002, il a eu une autre chance de travailler avec le Canada sur la scène internationale, cette fois dans un rôle d’entraîneur adjoint pour des formations nationales aux Jeux olympiques et au Championnat mondial.

L’expérience des Jeux de 2002 a été absolument mémorable pour Hitchcock, étant donné qu’Équipe Canada a remporté une médaille d’or à Salt Lake City, mais aussi mouvementée à cause de l’aspect inattendu de ce triomphe.

« C’était vraiment intéressant puisque la République tchèque se pensait invincible », fait remarquer Hitchcock. « Elle formait la meilleure équipe à l’époque. Mais la rivalité avec les Tchèques a laissé place à celle avec les Russes, avec les Américains et finalement avec les Suédois. Nous avons relevé plusieurs défis. »

Hitchcock a occupé d’autres postes d’entraîneur avec Hockey Canada jusqu’en 2014 et a établi des liens durables avec Pat Quinn, Jacques Martin, Mike Babcock, Wayne Gretzky, Ken Holland, Steve Yzerman et Doug Armstrong.

« Je peux vous dire que tout ce que vous pouvez obtenir comme des trophées, des bagues, des photos et des plaques, il n’y a rien d’aussi important pour moi que les amitiés que vous pouvez développer », lance-t-il. « Et c’est quelque chose que je ne peux redonner au hockey. »

« Il y a certainement des choses qui ont beaucoup d’importance pour moi comme les photos de mes groupes d’entraîneurs. Et la plupart des photos que j’affiche sont celles qui ont été prises tout de suite après un match, car elles saisissent l’émotion et la joie à l’état pur. »

Jusqu’ici avec Équipe Canada, Hitchcock a fait partie de trois équipes gagnantes de la médaille d’or olympique (2002, 2010, 2014) et il a gagné l’or au Mondial junior et la Coupe du monde de hockey 2004.

En analysant sa carrière, il est facile de comprendre à quel point il a rendu service à ce sport et surtout à son pays et pourquoi il est reconnu cette année en tant que personnalité honorée de l’Ordre du hockey au Canada.

« À ce sujet, il a accompli beaucoup dans sa vie et au hockey », explique Wilson. « Il ne recule jamais devant un défi. C’est bien de le voir récompensé pour l’immense travail accompli. Il a toute une histoire. »

L’obtention de cet honneur prestigieux a une grande signification pour Hitchcock, même que pour lui, il transcende les victoires, les défaites et les titres.

« Je suis plus reconnaissant pour les amitiés et la camaraderie que n’importe quoi d’autre », dit-il. « Ce n’est même pas proche. Quand vous développez une amitié dans le sport, c’est une amitié pour la vie. C’est pourquoi je suis tellement reconnaissant. »

Et le Canada l’est aussi.

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