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Dans mes propres mots : Adam Dixon

Le vétéran d’Équipe Canada parle de ses étés inoubliables au camp Campfire Circle, et des raisons pour lesquelles il continue de s’y impliquer comme bénévole

Adam Dixon
|
19 April 2024

Ayant grandi à Midland, en Ontario, j’étais « le jeune qui avait le cancer », à l’école comme ailleurs.

C’était logique, quand on y pense. On entendait rarement parler d’enfants atteints de cancer dans cette petite communauté de 17 000 personnes.

J’avais 10 ans quand on m’a diagnostiqué un sarcome d’Ewing, une forme rare de cancer qui s’attaque le plus souvent aux os des jambes et du bassin. Moi, c’était la jambe droite, au tibia. On m’a enlevé l’os au complet pour le remplacer par celui d’une personne donneuse, en insérant une plaque métallique et plusieurs vis.

Alors voilà, j’étais un jeune qui avait le cancer.

Mais au Campfire Circle, je devenais bien plus que ça.

Le Campfire Circle, c’est un camp d’été destiné aux enfants atteints de cancer, ou qui ont été touchés d’une façon ou d’une autre par le cancer, comme les enfants qui ont perdu un frère ou une sœur. Là-bas, on avait tous ce trait en commun. Chacun et chacune pouvait enfin dévoiler sa vraie personnalité. Je devenais « le jeune qui fait du sport », « le jeune qui aime s’amuser ». Ça me permettait de m’évader, deux semaines chaque été.

J’ignore comment mes parents ont appris l’existence de ce camp. Mais je me revois assis dans l’autobus pour la première fois, prêt à y aller. Les six étés que j’y ai passés ont complètement changé ma vie.

Au camp, je pouvais être moi-même, tout simplement. Pas question pour moi d’être chronométreur au hockey. Même si je ne pouvais plus jouer, je tenais à faire partie de l’action. Je courais partout, je m’amusais en faisant un tas de choses que ma mère ne m’aurait jamais permis de faire à la maison. Il faut dire qu’il y avait des médecins sur place, c’est pourquoi on nous laissait un peu plus de liberté. Si je me cassais la jambe, des gens étaient là pour s’occuper de moi.

Tout est si bien organisé pour ceux qui vivent ce genre de situation. Les traitements de chimiothérapie peuvent être offerts sur place. Les lieux sont accessibles, ce qui permet de faire des choses qui sont souvent impossibles à la maison.

C’est une bouffée d’air frais, et à bien des égards. Le camp étant situé dans la région de Muskoka, on ne pourrait rêver d’un plus bel endroit. Et le simple fait d’être dehors toute la journée, ça fait un bien énorme. On jouait au hockey-balle. Il y avait un toboggan aquatique géant. Mais je me rappelle surtout le temps passé avec mes amis à jouer des tours.

Je me répète, mais ce camp a changé ma vie.

Le parahockey a été tout ce qu’il y avait de plus important pendant longtemps. Toutes mes vacances y étaient consacrées, et je n’échangerais ça contre rien au monde. J’ai eu la chance de voyager, de remporter des championnats mondiaux, de participer aux Jeux paralympiques. J’ai passé la majeure partie des deux dernières décennies à porter le logo de Hockey Canada, à représenter mon pays. Quelle chance!

Mais après les Jeux paralympiques de 2018, d’autres aspects de ma vie ont pris de l’importance, dont le camp Campfire Circle. Je m’étais inscrit comme bénévole avant la pandémie de COVID-19, mais le camp avait été forcé d’interrompre ses activités quelques étés, étant donné la clientèle vulnérable.

Dès la réouverture, je me suis lancé. J’y suis depuis maintenant deux étés en tant que bénévole à temps plein. Ma copine et moi sommes tous deux bénévoles. On a passé quelques fins de semaine là-bas aussi, ce qui est bien pour s’évader un peu du quotidien.

La première année, j’étais moniteur et je m’occupais de l’atelier de menuiserie. Je veillais à la sécurité des enfants. Ceux qui me connaissent sont peut-être surpris en lisant ces lignes. Peut-être même qu’ils la trouvent bien drôle. On me fait confiance avec des outils tranchants? À moi, un enfant dans un corps d’adulte?

C’était un peu intimidant au début, mais les choses ont fini par se placer. L’été dernier, il fallait quelqu’un pour une excursion de canot en eaux vives. Je n’avais rien fait de tel auparavant, mais on cherchait de l’aide, alors j’ai levé la main. Il suffisait qu’on me dise quoi faire. Au bout du compte, j’ai passé deux semaines sur la rivière des Français. Pas exactement dans ma zone de confort, mais je me suis sorti d’affaires. Et me voilà de retour comme moniteur cet été. C’est un peu comme être parent à la maison. Je cours toute la journée avec les jeunes, c’est plaisant.

J’ai toutefois un objectif précis cette année. Je suis né un 13 août. Quand j’étais enfant, je fêtais toujours mon anniversaire au camp. Et le jour de leur anniversaire, les jeunes choisissent trois moniteurs qu’ils jettent dans le lac. Je n’ai pas encore été assez cool pour qu’on me choisisse, alors je dois essayer de trouver qui seront les fêtés cet été. Je vais m’assurer de les énerver jusqu’au point où ils voudront me faire boire la tasse.

J’ai vraiment envie de me faire lancer dans le lac.

On me demande souvent si, en tant que l’un des « responsables », je sentais que les moniteurs et monitrices avaient de la pression. On tend à croire qu’il faut toujours prévoir quelque chose de grandiose en raison de ce que ces jeunes ont vécu, mais tout se fait naturellement. Ces enfants ont lutté contre le cancer. C’est sans doute la pire chose qui leur sera arrivée au cours de leur vie. Partir en camp de vacances, c’est facile. Ce sont eux qui créent leur propre expérience. Oui, l’ambiance du camp y est pour quelque chose, mais quand ce qui nous rend « différent » à la maison perd son importance, on peut enfin baisser sa garde, et ça fait du bien.

Je l’avoue, être bénévole, je le fais un peu par égoïsme. Prendre le large et y rester pendant deux semaines, ça donne une bonne pause. Et c’est une occasion de lâcher mon fou, de retomber en enfance pendant 14 jours. Mais une fois sur place, ma priorité, c’est les jeunes.

Je me rappelle à quel point je me suis amusé quand j’avais leur âge. Je veux leur faire vivre la même expérience. Il suffit de repenser à ces moments de ma jeunesse, aux moniteurs et monitrices que j’admirais tant, et d’essayer d’apporter cette énergie à mon tour. Est-ce que j’y parviens? Allez savoir. Disons que la rétroaction, ce n’est pas toujours une force chez les jeunes. Trop occupés à se moquer de nous. Mais oui, je pense que je fais du bon travail.

J’aimerais conclure par une sorte de plaidoyer. Impliquez-vous comme bénévoles. Donnez de votre temps à la communauté. Ça peut être un camp d’été. Ou un tournoi de hockey (j’ai entendu dire entre les branches que le Mondial junior revenait en sol canadien l’hiver prochain). Ça peut être n’importe quoi. Il s’agit simplement d’apporter sa contribution.

Il y a tant d’événements dans le monde qui reposent entièrement sur les bénévoles. C’est une excellente manière de socialiser, d’aller à la rencontre de gens aux intérêts similaires qui veulent eux aussi redonner à la communauté.

Alors, qu’est-ce qui vous retient? Fiez-vous à moi, vous allez adorer. Il se suffit de se lancer!

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

[email protected]

 

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