2021 ncw jason payne

Les récompenses de la persévérance

Il n’a pas été facile pour Jason Payne de devenir entraîneur-chef, mais sa passion et son désir ont fait de lui le seul entraîneur-chef noir actuellement en poste au sein du circuit professionnel nord-américain

Shannon Coulter
|
25 septembre 2021
|

Peu de temps s’est écoulé entre le moment où le poste d’entraîneur-chef des Cyclones de Cincinnati est devenu vacant préalablement à la saison 2021-2022 et celui où Jason Payne a été convoqué dans le bureau de la directrice générale Kristin Ropp.

Payne, qui est originaire de Toronto, avait passé trois ans avec les Cyclones après s’être joint à l’organisation de l’ECHL à titre d’entraîneur adjoint en vue de la saison 2018-2019.

« Je lui ai demandé s’il se sentait prêt, se remémore Ropp. Et il m’a dit qu’il l’était sans aucun doute. »

Après plusieurs années de travail aux côtés de l’entraîneur de 45 ans, Ropp savait qu’elle n’avait pas besoin de rencontrer d’autres candidats pour le poste. Pour elle, faire de Payne le sixième entraîneur-chef de l’organisation allait de soi.

« Il était enthousiaste, dit-elle. Il m’a prévenue que la décision risquait de retenir l’attention des médias à l’échelle nationale. J’ai simplement acquiescé. Je n’y avais pas vraiment pensé. »

En effet, lorsque Payne a été officiellement nommé entraîneur-chef le 31 août, il est devenu le seul entraîneur-chef noir en activité au hockey professionnel en Amérique du Nord. Il n’est que la sixième PANDC de l’histoire du hockey professionnel à diriger une équipe.

« C’est flatteur, affirme Payne. Évidemment, c’est un honneur. »

Son parcours pour se trouver à la barre d’une équipe professionnelle n’a certainement pas été facile. À ses débuts comme joueur, il a d’abord été gardien de but, avant de devenir attaquant. Au hockey mineur, il a joué pour les Devils de Toronto, les Summits de Hillcrest, les Raiders de Wexford et les Senators de Mississauga.

« Quand j’étais jeune, ma mère n’avait pas d’auto pour m’amener à mes activités de hockey, raconte Payne. Elle et moi prenions le transport en commun pour aller aux matchs et aux essais. »

Quand il a atteint les rangs juniors, il s’est promené d’une équipe et d’une ligue à l’autre en quête d’une organisation qui lui convenait.

« Je voulais en profiter au maximum, donc j’ai fait partie des Buzzers de St. Michael’s, j’ai joué dans la Ligue de hockey de l’Ouest et dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, pour finir avec les Knights de London et les Colts de Barrie dans la Ligue de hockey de l’Ontario, avant de faire le saut dans le circuit professionnel. »

Payne a connu une carrière de 14 ans au hockey professionnel pendant laquelle il s’est joint à différentes équipes de l’East Coast Hockey League et de l’AHL. C’est pendant cette période qu’il s’est intéressé au travail d’entraîneur, fondant même sa propre entreprise dans ce domaine. Sa carrière de joueur a pris fin en 2008-2009, où il a passé la saison avec les Royals de Reading et les Nailers de Wheeling dans l’ECHL, pour ensuite devenir entraîneur à temps plein.

« Chaque soir, je bataillais ferme sur la glace, sans relâche, dit-il. J’ai eu la même approche comme entraîneur. J’ai travaillé fort chaque jour, à l’affût des occasions… C’est un long processus parfois, il faut être patient. Mais j’ai persévéré, et je poursuis mes efforts encore aujourd’hui. »

À ses débuts comme entraîneur, Payne a renoué avec le hockey mineur pour diriger la prochaine génération. Il voulait comprendre l’état d’esprit des jeunes joueurs qui gravissent les échelons au hockey et savoir comment il devait adapter son rôle pour mieux communiquer avec ses équipes. L’une de ses expériences les plus mémorables s’est produite auprès du groupe d’âge de 2002 des Senators de Mississauga, son ancienne équipe dans la Ligue de hockey du Grand Toronto, parce qu’il a eu la chance de diriger le même groupe de joueurs pendant plusieurs années.

« J’aime penser que j’ai eu un impact sur eux, d’une quelconque manière, dans leur vie. Et, ultimement, c’était mon but », soutient-il, ajoutant qu’il parle encore à ces joueurs et prend de leurs nouvelles à l’occasion. « Je veux faire d’eux non seulement de meilleurs joueurs, mais aussi de meilleures personnes. »

Pour Ropp, les aptitudes de communication, l’amabilité et l’approche humaine de Payne comme entraîneur sont tous des facteurs qui l’ont convaincue hors de tout doute de lui accorder cette promotion. Elle savait que, grâce à son immense bagage, Payne était amplement outillé pour devenir entraîneur-chef.

« C’est à se demander pourquoi personne ne lui a jamais offert une telle occasion, dit-elle. Ça semble absurde. C’est triste de penser que la couleur de sa peau y serait pour quelque chose. »

Ropp, qui est la seule femme à occuper un poste de directrice générale actuellement, que ce soit dans l’ECHL, l’AHL ou la LNH, a toujours ciblé des candidats qualifiés qui cadraient bien avec la culture familiale mise de l’avant dans les bureaux des Cyclones. Ce sont les mêmes critères qui lui ont servi pour l’embauche de Payne.

« C’est désolant, en quelque sorte, qu’on en fasse un si gros plat encore en 2021, affirme-t-elle. Mais je suis ravie de lui donner cette occasion, et l’organisation l’est tout autant. Après tout, il a mérité d’être notre entraîneur-chef. Il a multiplié les efforts pendant des dizaines d’année à tous les niveaux au hockey, notamment pendant de nombreuses années au hockey professionnel. »

« On m’a permis de diriger cette équipe parce qu’on reconnaît le travail que j’ai fait pour en arriver à ce point, estime Payne. Ça n’a rien à voir avec le fait que je sois un entraîneur de couleur. C’est simplement comme ça que les choses se sont déroulées. On m’a embauché parce qu’on jugeait que j’étais la meilleure personne pour le poste. »

Malgré l’adversité à laquelle il a été confronté tout au long de son parcours, Payne a vu sa persévérance lui rapporter. Il n’y a eu qu’un seul entraîneur-chef noir dans l’histoire de la LNH. Dirk Graham a été à la barre des Blackhawks de Chicago pendant 59 matchs au cours de la saison 1998-1999. Payne souhaite changer cette statistique un jour.

Entretemps, il est heureux de se trouver derrière le banc à Cincinnati dans son nouveau rôle pour la saison 2021-2022 et rêve de mener son équipe jusqu’à un championnat de la Coupe Kelly.

« Je suis déjà reconnaissant d’avoir atteint cette étape, dit-il. Et je vais continuer de travailler aussi fort qu’avant, voir plus fort encore. »

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

[email protected]

 

Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

[email protected]

 

Jeremy Knight
Responsable, communications organisationnelles
Hockey Canada

(647) 251-9738

[email protected]

 

Nouvelles récentes
Les plus populaires
Videos
Photos
CMF 2024 : CAN 4 – CZE 0 (demi-finale)
Un but et une passe pour Clark, qui propulse le Canada en finale.
CMF 2024 : CAN 5 – SWE 1 (quart de finale)
Deux buts de Fast propulsent le Canada en demi-finale.
CMF 2024 : USA 1 – CAN 0 PROL. (ronde préliminaire)
Desbiens a été sensationnelle avec 29 arrêts, mais le Canada a perdu.
CMF 2024 : CAN 5 – CZE 0 (ronde préliminaire)
O’Neill inscrit 2B et 1A pour le Canada, qui blanchit la Tchéquie.
Horaire