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Un avenir derrière le banc

Hockey Canada et ses programmes de développement aident les femmes à se certifier comme entraîneuses afin de créer des modèles à suivre pour la prochaine génération

Katie Brickman
|
19 March 2021

Hockey Canada est une chef de file de son sport, et l’organisation rehausse la barre en offrant des occasions d’accroître la participation des femmes.

Grâce à des initiatives comme Parcours vers le podium, Les entraîneuses et le programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses, Hockey Canada met l’accent sur la certification d’entraîneuses et la hausse du nombre de femmes derrière le banc.

« Pour assurer l’essor du hockey, les femmes doivent s’impliquer », soutient Teal Gove, responsable du développement du hockey à Hockey Canada. « Nous avons besoin d’elles pour que notre sport demeure un milieu accueillant et positif. La présence d’entraîneuses augmente les chances que les filles continuent de jouer et veuillent devenir des meneuses, ce qui ne fait qu’améliorer le hockey à tous les points de vue. »

C’est dans ce contexte qu’un programme comme Les entraîneuses prend tout son sens. Il a été conçu pour accroître le nombre d’entraîneuses partout au pays. Présentés par des femmes, pour des femmes, les stages du programme contribuent au développement de l’infrastructure qui soutient et maintient la participation des femmes au hockey en éliminant les obstacles à la formation en entraînement.

« Parfois, c’est plutôt intimidant d’assister à une formation uniquement en présence d’hommes pour obtenir une certification en entraînement, ce qui suscite des réticences chez beaucoup de femmes », observe Gina Kingsbury, directrice des équipes nationales féminines. « Il faut donc veiller à éliminer ces obstacles pour faciliter autant que possible l’accessibilité à ce type de poste. On peut ainsi veiller à ce que de telles meneuses soient non seulement nombreuses, mais aussi dotées d’un important bagage de connaissances. »

Les femmes qui présentent les stages Les entraîneuses sont issues du programme des formatrices de responsables du développement des entraîneuses, qui a été lancé en 2019. Pour recevoir leur certification, les déléguées, triées sur le volet, doivent suivre diverses formations en ligne et en personne, ainsi que collaborer avec leur membre pour organiser un programme Les entraîneuses au sein de leur province ou territoire.

« C’est difficile de devenir ce qu’on ne voit pas », dit Gove. « Si les femmes ne voient pas d’autres femmes dans des postes d’entraîneuses, elles n’aspireront pas à en faire autant. Les filles doivent avoir des modèles qu’elles peuvent imiter. En ce sens, voir des femmes dans des rôles de meneuses est essentiel. »

Au cours de la prochaine année, grâce au soutien financier de la Fondation Hockey Canada, plus de 40 stages du programme Les entraîneuses auront lieu à travers le Canada, ce qui ajoutera des centaines de futures entraîneuses au hockey.

Cette liste comprend des joueuses universitaires. En outre, toutes les étudiantes-athlètes qui jouent au hockey féminin au sein de U SPORTS ont eu la possibilité de suivre les formations Entraîneur 1 et Entraîneur 2 du PNCE par l’intermédiaire du programme Les entraîneuses.

« Lorsque Hockey Canada a mis sur pied cette occasion, ça a eu un impact immense pour nos joueuses », raconte Caroline Ouellette. En effet, la quadruple médaillée d’or olympique et membre du personnel des entraîneurs de l’Université Concordia a vu 18 de ses joueuses actuelles et 8 anciennes s’inscrire aux formations. « Bon nombre d’entre elles trouvaient pertinent d’obtenir leur certification. Nous savons qu’elles seront nombreuses à devenir les entraîneuses de demain. »

Le programme va bien au-delà des habiletés tactiques requises en entraînement. Les femmes sont amenées à développer leurs aptitudes sur le plan du leadership.

« L’entraînement est une collaboration, et on doit travailler de près avec les joueuses et s’intéresser à leur cheminement et à leur état d’esprit », estime Ouellette. « Les participantes du programme Les entraîneuses découvrent toute la complexité du rôle d’une entraîneuse. Les décisions qu’on prend n’ont rien de personnel envers les joueuses. Il s’agit de faire en sorte que l’équipe offre la meilleure performance possible, et je crois qu’elles se rendent compte que c’est plus difficile que ça en a l’air. »

À la tête du programme national féminin de Hockey Canada, Kingsbury est aux premières loges pour constater les bénéfices de ces programmes. Plus les femmes qui font partie de l’élite suivent de telles formations, plus elles sont susceptibles de continuer à s’impliquer au hockey.

« Du côté de l’équipe nationale, ces initiatives ouvrent beaucoup de portes pour nos athlètes qui préparent leur transition », explique-t-elle. « Elles sont nombreuses à suivre ces formations, notamment en vue de bonifier leur deuxième carrière. Elles pensent toujours au moment où elles arrêteront de jouer. Elles veulent continuer de faire partie de l’univers du hockey et participer à son essor. Ces programmes permettent à nos athlètes et aux membres de notre personnel de se développer et d’envisager un rôle différent au hockey, ce qui est fantastique ».

Pour inspirer de nouvelles générations de jeunes filles, il faut leur montrer qu’elles peuvent s’identifier à leurs modèles, sur la glace et ailleurs. Tandis que certaines des plus grandes femmes de ce sport travaillent à la création d’une ligue professionnelle durable, Hockey Canada mène de front le développement de meneuses derrière le banc.

« Hockey Canada est une chef de file mondiale au hockey, et très certainement au hockey féminin », dit Kingsbury. « Non seulement faisons-nous partie du mouvement, mais nous en sommes désormais à l’avant-plan. Je crois que tous à Hockey Canada s’en rendent compte, reconnaissent l’importance de ce rôle et agissent en conséquence au moyen des initiatives et des objectifs mis de l’avant dans ces programmes. Nous voulons essentiellement permettre à des femmes de devenir des meneuses. »

Nazia and Yasmeen

Une communauté d’entraîneuses en plein essor

Déjà mordues de hockey, Nazia et sa fille Yasmeen ont renforcé leur sentiment d’appartenance à la communauté de Mississauga grâce à l’entraînement

Lee Boyadjian
|
28 April 2025

Même si le hockey a fait partie de son enfance, Nazia Khan n’avait jamais envisagé de devenir entraîneuse au hockey mineur. Lorsque ses propres enfants ont commencé à jouer et que l’entraîneur de sa fille lui a lancé l’idée, c’était toujours hors de question à ses yeux. Après tout, c’était aux papas que revenait le rôle d’entraîneur au hockey, non?

« J’étais déjà une maman de hockey, même si je n’en ai pas vraiment le profil! », rigole Nazia en ajustant son hijab.

Née à Toronto d’une mère canadienne-française et d’un père d’origine sud-asiatique, Nazia a commencé à jouer au hockey vers l’âge de 12 ans dans la Ligue de hockey féminin de Mississauga (MGHL). Ses origines n’ont jamais été source de discrimination au fil de son parcours de joueuse, mais ses réflexions sur son expérience lui ont fait réaliser qu’aucune femme ne l’avait dirigée. Nazia s’est ainsi vu revenir sur sa position. Après tout, peut-être que l’entraînement pouvait, voire devait, aussi être l’affaire des mamans au hockey.

« Je suis tout de suite tombée en amour avec le travail d’entraîneuse, dit Nazia. Je tissais des liens avec les filles, et elles étaient tellement contentes d’avoir une femme derrière le banc.

« Ça a certainement eu un impact pour les filles, mais je pense que ça m’a marquée tout autant. »

Yasmeen Rizkana, la fille aînée de Nazia, acquiesce. La première année où sa mère était entraîneuse a été une année charnière. Mais cette saison s’est aussi avérée l’une des plus difficiles pour elle.

« Elle était particulièrement exigeante avec moi [parce que j’étais sa fille], et je pense que ça m’a aidée à faire d’énormes progrès cette année-là », raconte Yasmeen avec le sourire. « Mais à ce jour, elle est l’une des meilleures entraîneuses de gardiennes que j’ai jamais eues. »

Après quelques années passées comme entraîneuse de gardiennes et comme adjointe, Nazia a eu droit à un baptême de feu à titre d’entraîneuse-chef lorsque l’entraîneur de sa plus jeune fille a été contraint de quitter l’équipe en raison de son travail. Dès lors, Nazia savait qu’elle devait approfondir sa propre formation en entraînement.

Alors en pleine pandémie de COVID-19, Nazia s’est tournée vers les différentes offres en ligne et a ainsi découvert le programme Les entraîneuses.

« J’ai vu que c’était gratuit et que c’était réservé aux femmes, donc je me suis dit pourquoi pas… et j’ai adoré ça, se rappelle Nazia. Je ne m’étais pas sentie à la hauteur la première fois, car j’avais l’impression de ne rien y connaître, mais j’ai ensuite été encouragée par les récits d’autres femmes qui avaient eu à relever le défi, même si elles n’avaient jamais joué au hockey et ne savaient même pas patiner.

« Et juste le fait de savoir qu’il existe un groupe d’entraîneuses qui veulent s’améliorer et apprendre, ça fait toute une différence. »

Le programme Les entraîneuses a été conçu pour favoriser et maintenir la participation des filles et des femmes au hockey, surtout par l’augmentation du nombre d’entraîneuses formées. Grâce au financement de la Fondation Hockey Canada, ce programme est offert gratuitement aux participantes. Par-dessus tout, il est géré par des femmes.

Nazia a aimé sa première expérience au sein du programme Les entraîneuses au point de s’intéresser aux stages en personne organisés en marge du Championnat mondial féminin de l’IIHF qui a eu lieu à Brampton en 2023. Aujourd’hui, en tant que membre de la direction de la MGHL, Nazia collabore avec Hockey Canada en vue de la tenue du programme à Mississauga pour y faire croître le nombre d’entraîneuses formées au hockey, motivée par le cheminement de ses propres filles dans ce sport.

« J’ai parlé à certaines de nos entraîneuses, et tout le monde croit au potentiel de ce projet. Je ferais ces stages deux fois si je pouvais… J’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner. »

Yasmeen espère elle aussi pouvoir être un vecteur de changement en encourageant davantage de personnes ayant des parcours non traditionnels au hockey à s’investir dans leur sport. Son père, qui vient d’Égypte, ne connaissait pas grand-chose du hockey jusqu’à ce qu’elle, son frère et sa sœur commencent à jouer. Mais il a tout de même soutenu Yasmeen lorsqu’elle a eu l’occasion de représenter l’Égypte à la Dreams Nations Cup au New Jersey l’année dernière.

« Cette expérience m’a fait réaliser que [mes coéquipières et moi] brisions des barrières, soutient Yasmeen. C’était plus qu’une expérience agréable et plus qu’une chance de nous réaliser. C’était un moment qui nous a permis de servir de modèles pour les générations à venir et d’encourager plus de jeunes filles à jouer au hockey. »

Yasmeen with Team Egypt posing on the ice with medals

Cette compétition internationale a également motivé Yasmeen à poursuivre ses propres objectifs au hockey, notamment en ce qui a trait à ses aspirations universitaires et professionnelles. Mais elle serait également heureuse dans un rôle de bâtisseuse au hockey.

« Même si je n’en fais pas une carrière, j’espère que je puisse faire en sorte que ça soit le cas pour d’autres jeunes filles, si elles le souhaitent. »

Et il y a fort à parier que les efforts de Nazia et de Yasmeen pour assurer l’essor du hockey et de sa communauté ouvriront de nombreuses autres portes pour d’autres femmes et filles dans ce sport.

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Julie Hamel, entourée d’un joueur et de deux mascottes, tient un trophée.

Un vent de renouveau au Tournoi pee-wee de Québec

Julie Hamel, future DG du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, revient sur sa première année comme gestionnaire du tournoi de hockey mineur le plus prestigieux au monde

Eric Lavoie
|
24 March 2025

La tradition du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec fait la fierté des passionnés de notre sport national depuis plus d’un demi-siècle. La 65e édition, présentée en février dernier, n’a pas fait exception à cette règle.

Et surtout pas pour Julie Hamel.

La future directrice générale du tournoi, âgée de 33 ans, faisait alors ses premiers pas comme directrice générale adjointe. C’était en quelque sorte un avant-goût de ce qui l’attend dans environ trois ans, lorsqu’elle prendra les rênes de l’événement.

« J'aime tout du tournoi! », lance la mère de deux enfants de 5 et 7 ans. « On fait vivre un rêve à des jeunes qui est carrément leur Coupe Stanley. J’aime aussi travailler pour les bénévoles et gérer un événement majeur pour la ville de Québec. On va chercher beaucoup de reconnaissance quand on organise un tournoi d’une aussi grande envergure. »

Encore une fois cette année, le bilan du tournoi de hockey mineur le plus prestigieux au monde est impressionnant : 175 matchs en 12 jours. 120 équipes, dont 12 féminines, provenant de 17 pays. 1 012 bénévoles. 206 698 spectatrices et spectateurs.

Pendant le tournoi, la native de L’Ancienne-Lorette a eu droit à de premiers bains de foule au Centre Vidéotron et au Pavillon Guy-Lafleur de Québec.

C’est là qu’elle a pu saisir pleinement la signification de sa nomination, annoncée officiellement en août dernier.

Le Centre Vidéotron de Québec rassemble une grosse foule
pour un match du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec.Encore une fois cette année, le tournoi a attiré plus de 200 000 personnes qui sont venues acclamer des jeunes de 12 et 13 ans de partout dans le monde. (Tournoi international de hockey pee-wee de Québec)


« C’est vraiment une grande fierté pour moi, je l’avoue. C’est fou, tout le monde venait me voir dans l’aréna pour me féliciter et me dire à quel point ils étaient fiers qu’une femme accède à ce poste. »

Et sa sélection, Julie ne l’a pas volée.

Déjà à l’emploi du tournoi depuis six ans en tant que responsable des communications et du marketing, elle a dû se soumettre à un processus d’embauche extrêmement rigoureux qui a duré trois mois.

« On a reçu 51 candidatures et à la dernière étape, il nous en restait trois », confirme Patrick Dom, directeur général du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec depuis 24 ans. « Ça venait de tous les milieux. J’ai réalisé que c’était vraiment un poste convoité. »

De son propre aveu, Patrick ne s’attendait pas à avoir autant de noms bien connus du public parmi la pile de candidatures qui ont abouti sur son bureau. Et il assure que Julie, déjà bien connue de l’organisation, n’a eu droit à aucun traitement de faveur. À la fin du processus, des tests psychométriques sont venus confirmer son choix.

Patrick Dom, assis à une table, participe à une conférence
de presse.Patrick Dom a un réseau de contacts et une expérience au tournoi qui seront très profitables pour Julie Hamel au fil de sa transition vers la direction générale de cet événement majeur. (Tournoi international de hockey pee-wee de Québec)


« Elle connaissait bien la culture du tournoi, c’était un avantage pour elle. Mais au niveau de la gestion, elle partait à la même place que les autres. Elle m’avait dit que, si elle n’était pas plus forte que les autres, elle ne voulait pas la job. »

Julie admet elle-même qu’elle a encore des croûtes à manger avant de pleinement maîtriser tous les dossiers inhérents à un poste aussi niché.

« Cela fait six ans que je gère tout le volet communications-marketing de l’événement! Je connais donc tout le tournoi dans son ensemble, mais beaucoup moins le volet hockey en soi. Je n’aurais pas été prête à me lancer seule dans ce volet. Je pense ici à la sélection des équipes ou à l’horaire complet des parties, par exemple. La gestion du budget complet du tournoi et les demandes de subventions sont aussi des aspects que je devrai développer davantage avec Patrick au courant des trois prochaines années. »

Sourire aux lèvres, des joueurs sud-coréens célèbrent leur
conquête du championnat sur la patinoire.Dans la classe AA, le Zenith Hockey Club a été la première équipe sud-coréenne à remporter un titre dans l’histoire du tournoi. (Tournoi international de hockey pee-wee de Québec)


Mais Patrick n’est aucunement inquiet – sa précieuse collègue saura bien collaborer avec les commanditaires, les ministres ou les anciens de la LNH de passage au tournoi.

« Julie, c’est un diamant à polir. Elle a du chien, et dans ce poste-là, si tu n’as pas de colonne, tu vas te faire manger la laine sur le dos. Ça, je pense que ça ne s’apprend pas. C’était la meilleure candidate. »

Prête pour la prochaine étape

Julie est bien consciente de l’énorme défi de chausser les bottines de celui qui œuvre au sein de l’organisation depuis 34 ans, où il a fait son entrée comme bénévole en 1985.

Mais elle sait aussi qu’elle a une chance en or de faire sa marque à sa façon et de montrer l’exemple aux filles et femmes qui gravitent dans le hockey. Elle dit avoir été elle-même inspirée par la gardienne de but Manon Rhéaume et la communicatrice Chantal Machabée, qui ont pavé la voie à bon nombre de femmes dans ce sport.

« J’avoue qu’au début du processus, je me disais : "Une jeune femme qui va gérer le Tournoi pee-wee, je n’ai pas beaucoup de chances". Et je trouve ça triste que je me sois dit ça. En tant que femme, on devrait se faire confiance autant qu’un homme. »

Et sur le sujet, Patrick tient à ce que les choses soient bien claires.

« On a pris Julie parce qu’elle le mérite et que c’était la meilleure. C'est aussi simple que ça. Je le dis juste parce que j'ai l'impression que ça arrive trop souvent maintenant qu'on va choisir une femme au lieu d’un homme pour bien paraître. C’est le fun d'avoir une femme avec nous, mais ce n’est pas une femme que je recherchais, mais plutôt une personne compétente. »

L’entraîneuse-chef Danielle Ward suit l’action depuis le
banc de son équipe.Seule entraîneuse au banc lors des matchs des Jr. Rangers de Mid Fairfield (Connecticut), Danielle Ward a mené son équipe au titre dans la classe AAA pour couronner une saison sans revers. (Tournoi international de hockey pee-wee de Québec)


Julie a passé le plus clair de son temps durant l’an 1 de cette transition professionnelle à apprendre, à former son remplaçant aux communications et au marketing et à exécuter des mandats spéciaux pour le 65 e anniversaire. Mais à présent, elle compte marquer davantage son empreinte au sein de l’équipe qu’elle dirigera dans quelques années.

Elle aménagera son espace de travail dans le bureau de Patrick dès septembre pour apprendre absolument tous les rudiments du poste. Comment négocier avec un client par rapport à un autre? Comment aborder les différents paliers de gouvernement? Ce sont toutes des questions auxquelles elle aura ses réponses.

Mais si elle compte profiter de l’immense bagage d’expérience et du vaste réseau de contacts que seul Patrick peut lui transmettre, Julie entend exercer un style de gestion qui lui est propre.

« Je suis une personne rassembleuse, confie-t-elle. J'aime ça quand les gens embarquent avec moi et ont envie de me suivre pour les bonnes raisons. Le sentiment d’appartenance au tournoi est vraiment très fort et je veux faire en sorte qu’autant les bénévoles que les partenaires de longue date ont envie de continuer à nous suivre. Je pense que j'ai cette force de réussir à garder ces bons liens. »

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L’histoire à l’honneur

L’équipe préparatoire féminine des M18 de la Shawnigan Lake School s’est inspirée de l’histoire canadienne du hockey pour célébrer les succès et l’impact des femmes dans le sport

Katie Brickman
|
19 March 2025

La place que les femmes et les filles occupent aujourd’hui au hockey est l’œuvre de nombreuses femmes talentueuses et dévouées.

Sur l’île de Vancouver, à la Shawnigan Lake School, ce volet de l’histoire du hockey ne laisse personne indifférent auprès du personnel entraîneur et des joueuses de l’équipe préparatoire féminine des M18.

C’est aussi cette page d’histoire qui nourrit la culture de mentorat, d’inclusion et de bénévolat communautaire de l’équipe et permettra à la prochaine génération de viser encore plus haut.

« On essaie d’apprendre aux filles que ce ne sont pas les occasions qui manquent et qu’il n’y a pas que le hockey dans la vie », raconte Carly Haggard, entraîneuse-chef de l’équipe. « Le hockey occupe une place centrale dans nos activités, et c’est beaucoup ce qui les attire dans notre programme. Oui, on célèbre ce sport, mais il y a bien plus qu’on essaie d’enseigner aux filles pour les préparer aux prochaines étapes de leur vie – que ce soit à l’université ou dans tout ce qu’elles souhaitent entreprendre.

Haggard a aidé à lancer le programme féminin à Shawnigan il y a près de 10 ans et a supervisé son développement sur la glace et partout ailleurs. Comme enseignante de l’établissement scolaire, elle vit dans l’une des résidences sur le campus.

« Les enfants qui fréquentent notre école sont certainement l’une des raisons pour lesquelles j’aime être une entraîneuse à Shawnigan, dit-elle. Les élèves savent que c’est bien plus qu’une question de hockey. On y crée des liens profonds et on y forme une famille. »

Chaque année, l’équipe organise une soirée thématique où elle dispute un match et recueille des dons pour l’occasion. Précédemment, l’événement a servi entre autres à souligner le Nouvel An lunaire, la Journée mondiale contre le cancer et le Mois de la sensibilisation au cancer du sein.

Cette année, avec le hockey féminin sous les projecteurs en mars, l’équipe a choisi de rendre hommage aux femmes dans le sport, notamment au hockey. Pour la soirée du cycle supérieur où l’équipe était opposée aux Comets de Greater Vancouver, les joueuses ont porté des chandails répliques d’Équipe Canada du Championnat mondial féminin 1990 de l’IIHF. Les dons amassés ont été remis à l’initiative Hockey pour elle de la Fondation Hockey Canada.

« Cette célébration nous semblait tout indiquée pour honorer les femmes dans le sport et les générations précédentes sans lesquelles notre équipe n’aurait pas les occasions qu’elle a aujourd’hui, estime Haggard. On a opté pour les chandails répliques roses d’Équipe Canada, c’était cool et unique, et les filles ont aimé ça. Revêtir ces chandails les remplissaient de fierté, elles en comprenaient l’importance. »

Pour la capitaine adjointe Dawson Benson, une des vétéranes de l’équipe, porter ce chandail a été un honneur qu’elle n’oubliera pas de sitôt.

« Nos soirées thématiques vont bien au-delà du sport. On avait l’impression de prendre part à un moment important, c’était vraiment magique. On était tellement fières de représenter les hockeyeuses et les autres femmes dans le sport. »

Ces fameux chandails roses se voulaient symboliques, car ils ont été portés lors de la première édition officielle du Mondial féminin, un moment déterminant dans l’histoire du hockey, sans compter qu’Équipe Canada a remporté l’or à domicile, à Ottawa. Chaque joueuse a vécu le fait de porter ce chandail à sa façon.

« On voulait qu’elles comprennent le parcours des femmes et des hockeyeuses qui ont pavé la voie – non seulement pour nos joueuses, mais aussi pour la nouvelle génération de jeunes filles qui s’intéressent au hockey », soutient Lexxi Smith, une entraîneuse adjointe de l’équipe. « Chaque joueuse a vécu l’émancipation des femmes à sa manière, mais c’était spécial pour elles de pouvoir célébrer cet événement. La fébrilité était au rendez-vous. »

Haggard et Smith ont été les architectes du développement du hockey dans leur région en tâchant de transmettre leurs connaissances et leur passion aux équipes et aux associations de hockey féminin.

« Ça fait maintenant cinq ans que je suis à Shawnigan, et l’une des premières choses que j’ai remarquées, qui est demeurée une constante pendant mon temps ici, est la qualité de la culture au sein du programme et la reconnaissance que le hockey est plus grand que nous, affirme Smith. Le hockey féminin est en constante croissance sur l’île de Vancouver, mais le soutien obtenu par l’intermédiaire d’un programme comme celui de Shawnigan est essentiel dans une petite communauté. »

Chaque année, le programme offre des occasions de mentorat aux filles de l’association de hockey mineur de Kerry Park, qui sont ainsi invitées à se joindre à l’équipe. Ces invitées viennent sur le campus et peuvent sauter sur la glace avec l’équipe ainsi que participer aux activités avant et après les matchs.

« Nos joueuses cherchent toujours des moyens de s’impliquer dans la communauté et de partager leur passion pour le hockey avec la génération suivante, raconte Smith. Elles adorent ça quand on organise nos matchs de mentorat. Elles aiment beaucoup accueillir les jeunes filles dans leur vestiaire et leur partager ce que signifie de jouer au hockey à Shawnigan. »

Pour Benson, il n’y a rien comme cette chance de communiquer sa passion pendant ces matchs de mentorat.

« C’est tellement spécial de pouvoir inspirer les jeunes filles. J’ai joué avec des garçons pratiquement toute mon enfance, donc je trouve important que la prochaine génération puisse jouer contre d’autres filles et avoir des mentores. Je regarde la passion dont elles font preuve et les rêves auxquelles elles aspirent et je me trouve chanceuse de pouvoir les aider. »

Haggard tient à laisser le legs d’un meilleur avenir aux jeunes hockeyeuses.

« On parle beaucoup de l’impact qu’elles ont sans même le savoir. On parle beaucoup de leur rôle de modèles et de leur impact sur la relève, qui pourra ainsi éviter les mêmes écueils. Nous pouvons ouvrir la voie aux générations futures. »

Cette philosophie fait partie intrinsèque de la culture dans laquelle les joueuses baignent chaque jour à Shawnigan.

« C’est un honneur pour moi d’avoir passé les dernières années à Shawnigan, dit Benson. Je vis quelque chose qui m’est précieux. C’est un grand privilège de jouer ici et de porter cet écusson. Le programme a pour priorité le développement des joueuses sur la glace, mais aussi à l’extérieur de la patinoire. On y prend soin de chaque joueuse. Je suis contente de ce que je laisse derrière moi. C’est merveilleux que d’autres joueuses se joignent à nous et continuent d’écrire l’histoire de Shawnigan. »

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Sept questions à Vanessa Stratton

L’entraîneuse en arbitrage et juge de lignes d’expérience parle de ses moments préférés sur la glace et du bonheur de travailler avec de jeunes officielles

Jason LaRose
|
06 March 2025

L’une des juges de lignes canadiennes les plus décorées, Vanessa Stratton a fait une transition naturelle vers le rôle d’entraîneuse en arbitrage, se joignant à un groupe sélect de 36 personnes de partout dans le monde.

La feuille de route de cette femme de Toronto est bien garnie : dix affectations à des championnats nationaux, sept à des championnats mondiaux, des championnats universitaires d’U SPORTS et plusieurs finales de la Coupe Clarkson dans la défunte Ligue canadienne de hockey féminin. Seule femme à siéger au comité d’arbitrage de l’IIHF, elle occupe un poste de responsable des officielles de la haute performance auprès de Hockey Colombie-Britannique.

Le HockeyCanada.ca a eu la chance s’entretenir avec Stratton et de lui poser des questions sur son parcours, ses moments préférés et ses conseils aux jeunes qui en sont à leurs premiers coups de patin dans le domaine de l’arbitrage.

HC : Vous êtes passée du patinage artistique compétitif au hockey à l’âge de 13 ans. Qui vous a inspirée à devenir une officielle?

VS : J’ai eu la chance de grandir avec des patins dans les pieds. Dès que nous avons commencé à marcher, ma sœur et moi avons été inscrites au patinage artistique. Nous avons pris goût à ce sport et participé à des compétitions de divers niveaux. Lorsque nous avons déménagé à Windsor, j’ai pris part à un entraînement sur glace et j’ai dit à mes parents que j’étais mûre pour essayer quelque chose de différent, que je voulais jouer au hockey.

Ma transition vers le hockey m’a menée à faire mes débuts en arbitrage. Beaucoup de mes amies et coéquipières se trouvaient différents emplois à temps partiel. Mon père m’a suggéré d’essayer l’arbitrage. C’était un moyen d’amasser des sous, mais aussi de faire mon propre horaire. Je me suis inscrite à un cours de certification et j’ai été mise en contact avec l’association locale et l’arbitre en chef; c’est là que mon aventure a commencé.

Ce qui est cool, c’est que mon père avait un intérêt pour ce domaine. Il a joué dans l’OHL et la NCAA, puis, comme moi, on lui a recommandé d’essayer l’arbitrage. Il a rapidement gravi les échelons pour finir par obtenir des affectations dans l’OHL et l’IHL, et a il a fait un bref passage dans la LNH pour des matchs hors concours. C’est plaisant de constater aujourd’hui que, bien que nos parcours aient été différents, notre cheminement a été similaire. Je lui donne énormément de crédit de m’avoir parlé de l’arbitrage, car ce n’est pas quelque chose que j’aurais considéré à l’époque.

HC : Quel est le match le plus mémorable auquel vous avez été affectée en tant qu’officielle?

VS : C’est toujours un privilège d’arbitrer sur la scène internationale, mais il n’y a rien qui peut battre un duel entre le Canada et les États-Unis. J’ai eu la chance d’en vivre plus d’un. Kamloops a accueilli la Coupe des 4 nations en 2014 et le Mondial féminin en 2016, et j’ai été sélectionnée pour les deux événements. J’étais sur la glace au match pour la médaille d’or de 2014, qui a opposé ces deux puissances. Le match était présenté à guichets fermés. Le hockey féminin commençait à prendre de l’ampleur, et l’ambiance dans l’aréna était tellement électrique.

Cette expérience est d’autant plus mémorable par le fait qu’elle a permis en quelque sorte de boucler la boucle récemment. Avant certains matchs, de jeunes officielles nous accompagnaient sur la glace pour l’entrée sur la patinoire et les hymnes nationaux. Pour cette partie, nous avions quatre jeunes officielles avec nous. Quelques années plus tard, lorsque j’ai accepté mon poste auprès de Hockey Colombie-Britannique, j’ai réalisé que deux des officielles dans le programme étaient sur la patinoire avec moi ce jour-là. Des années plus tard, tout ça a donc rendu ce match encore plus spécial.

HC : Quel est l’aspect préféré de votre rôle à titre d’entraîneuse en arbitrage?

VS : D’abord, il y a une chose qui est unique lorsqu’on porte l’uniforme zébré ou qu’on dirige un groupe d’arbitres et de juges de lignes : l’équipe avec laquelle tu travailles est très rarement la même. Dans les deux cas, il faut s’adapter pour travailler avec les autres, bien interagir avec ses collègues et tirer profit des forces de tout le monde dans le cadre d’une compétition de courte durée. Cet aspect est encore plus vrai dans mon rôle d’entraîneuse en arbitrage, et j’apprécie le défi qui vient avec.

Aussi, voir les officielles avec qui je fais équipe obtenir du succès et réaliser leurs objectifs, c’est tellement spécial. Enfin, ce sont les gens qui forgent l’expérience vécue. J’ai la chance de travailler avec une grande variété de personnes dans ce domaine – que ce soit au niveau provincial, national ou international – et j’ai noué des liens avec plusieurs d’entre elles pour la vie. Gabrielle Ariano-Lortie et moi avons participé à presque tous nos événements internationaux ensemble, nous avons été cochambreuses presque chaque fois et avons arbitré bon nombre de matchs ensemble. Maintenant, nous sommes des entraîneuses en arbitrage, et elle est devenue l’une de mes très bonnes amies.

HC : Quels sont les éléments que vous voulez observer chez une jeune officielle qui l’aideront à atteindre le prochain niveau?

VS : Évidemment, il y a les habiletés techniques, le coup de patin de prime abord. L’agilité et la mobilité, de même que la puissance et la vitesse, font partie de l’arsenal recherché. Ensuite, j’observe comment elles réagissent pendant un match – leur positionnement et leurs déplacements – et comment elles appliquent et gèrent les règles. La communication est également la clé – je veux voir comment une officielle s’adresse au personnel entraîneur, aux athlètes et à ses partenaires de travail. Il s’agit d’un aspect qui prend de plus en plus d’importance pour une officielle qui veut atteindre les plus hauts niveaux du hockey.

Ce sport évolue à tous les égards, et l’un des aspects sur lesquels nos différents groupes de leaders en arbitrage se penchent, c’est l’observation de l’officielle dans son ensemble. Nous voulons les meilleures et celles qui ont le potentiel de gravir les échelons – il faut qu’elles aient des habiletés techniques et un coffre d’outils bien rempli. Elles doivent aussi posséder des aptitudes qui leur permettent d’être à la fois une bonne partenaire de travail à l’aréna et une bonne personne à l’extérieur de la patinoire.

HC : Nous avons pu constater à quel point le hockey féminin a pris de l’ampleur au cours des dernières années; qu’est-ce que ça signifie pour les officielles et en quoi ça leur a donné plus d’occasions de démontrer leurs habiletés?

VS : Le hockey féminin à l’international est en plein essor. Des ligues professionnelles féminines dans des pays comme la Suisse et la Suède continuent de croître et d’offrir des occasions à des officielles de se faire valoir à l’étranger. En Amérique du Nord, la LPHF a insufflé une énergie renouvelée si on la compare aux ligues qui l’ont précédée et a adopté une véritable approche professionnelle à l’égard du hockey féminin dans les deux plus grands marchés au monde.

Cependant, il y a encore un manque à gagner en ce qui a trait à ces occasions, particulièrement pour les officielles. Nous n’avons pas besoin d’offrir l’égalité des chances, mais nous devons être équitables. Et même s’il y a eu un nombre phénoménal d’occasions pour les joueuses, les entraîneuses et les administratrices de la ligue, et une grande attention sur elles, on ose peu parler du fait que l’équité n’a pas encore été au rendez-vous en ce qui a trait au choix des arbitres et juges de lignes. C’est quelque chose que j’aimerais changer en faisant valoir mes points auprès des parties prenantes et des décideurs. Nous devons combler le fossé dans toutes les facettes du hockey et vraiment devenir équitables en offrant des occasions aux femmes dans l’ensemble de ce sport.

HC : En 2023, vous êtes devenue l’une des quatre personnes, la seule femme par surcroît, élues au comité d’arbitrage de l’IIHF. Qu’est-ce que ça signifie pour vous d’avoir un impact sur le développement des arbitres et juges de lignes de partout dans le monde?

VS : C’est sûr que, dit ainsi, on peut deviner que mon rôle me permet d’exercer une certaine influence. La vérité, c’est que je me sentais un peu comme une impostrice lorsque j’ai commencé. Tout d’abord, je suis reconnaissante envers la confiance de l’IIHF et de Hockey Canada, qui, grâce à leur soutien de ma candidature, m’ont permis de profiter de cette occasion. C’est fantastique de contribuer au développement des arbitres et juges de lignes à l’échelle planétaire.

L’IIHF est en train d’opérer un changement – la façon dont nous administrons les certifications et les sélections, le développement et l’augmentation des associations nationales membres (ANM), de même que l’entraînement et l’éducation sont des éléments clés en évolution. Mon rôle dans ce processus et la chance que j’ai d’influencer de tels changements représentent une chance unique. C’est emballant de faire partie d’une telle transformation profonde dont tant de personnes à travers le monde pourront profiter et qui, espérons-le, se fera sentir pendant longtemps.

HC : Quel conseils avez-vous pour les jeunes femmes qui en sont à leurs débuts dans le domaine de l’arbitrage?

VS : J’en ai quelques-uns :

- Avoir une forte connaissance du hockey – Ne cessez jamais d’apprendre.

- Une bonne forme physique est importante – Elle vous permettra d’être plus performante et d’augmenter votre confiance en vous.

- Faire appel à du mentorat – Trouvez des arbitres ou juges de lignes d’expérience pour vous guider dans votre parcours.

- Apprendre de ses erreurs – Tout le monde en commet; ça fait partie de l’apprentissage et du développement.

- Croire en soi– La confiance, c’est la clé.

- Défendre ses intérêts – Exprimez-vous lorsqu’il le faut; il est important de communiquer vos préoccupations et de rechercher activement des occasions qui vous seront bénéfiques.

- Faire preuve de résilience – C’est particulièrement important pour les jeunes officielles; vous ferez face à des problèmes et serez confrontées à des préjugés. Il vous faut donc rester résilientes et concentrées sur vos buts.

- Savourer l’expérience – Prenez le temps de vous amuser, car c’est vraiment une aventure peu commune!

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Un gardien de but suit la rondelle des yeux devant son filet pendant un exercice.

Sept principes en entraînement : garder les buts

Le développement des habiletés de base pour bien défendre le filet dès un jeune âge est l’un des sept principes en entraînement afin de connaître du succès

22 September 2024

7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision etanalyse | Ruse | Créativité et dynamisme | Orientation | Garder les buts

L’entraînement des cerbères est axé sur le développement des habiletés spécialisées nécessaires à cette position, en mettant l’accent sur le patinage, le positionnement, le suivi de la rondelle et le maniement. Pour bien défendre le filet, il est crucial de performer à son sommet dans chacun de ces aspects du jeu et de réagir rapidement pour suivre le rythme dans les matchs.

Importance du patinage pour les gardiens et gardiennes de but

Le patinage est sans doute l’aspect le plus important pour cette position; il aide à réaliser des mouvements rapides, à garder un bon positionnement et à réaliser des arrêts. Contrairement aux joueurs ou joueuses de leur équipe, qui patinent vers l’avant ou à reculons, les cerbères doivent maîtriser des mouvements particuliers qui leur permettent de bien se déplacer dans leur demi-cercle et de réagir aux jeux avec précision. De solides habiletés de patinage aident à développer une agilité et à s’ajuster rapidement aux changements lors des matchs.

Efficacité du positionnement

Pour bien garder les buts, il est important de bien suivre l’action, ce qui permet de bien réagir aux tirs décochés en sa direction, de contrôler les rebonds et d’anticiper les jeux. Un bon suivi de la rondelle amène une meilleure lecture des jeux, des arrêts plus rapides et un bon positionnement devant les multiples tentatives de tir.

Amélioration des habiletés en maniement de la rondelle

Le maniement de la rondelle, ce n’est pas seulement l’affaire des joueurs et joueuses à l’attaque et en défense. Un bon maniement du disque devant la cage permet de réduire la pression adverse, de contribuer aux transitions en zone défensive et d’orchestrer des sorties de zone. Une bonne gestion de la rondelle permet aux équipes de demeurer en possession de la rondelle, d’amenuiser la pression lorsque la rondelle est envoyée en fond de territoire et même contribuer à créer des occasions offensives.

Enseignement de l’art de garder les buts à tous les groupes d’âge

Développer ces habiletés fondamentales à tous les niveaux permet d’avoir un bon jeu de base devant la cage dès un jeune âge, ce qui aide à s’adapter à la compétition au fil de son parcours au hockey et à faire une différence pour son équipe.

Voici trois exercices axés sur l’art de garder les buts pouvant être utilisés à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge :

Exercice no 1 – Échauffement – Patinage dans le demi-cercle


  • Se placer le long d’un poteau en position de base.
  • Se tourner et faire une glissade sur une jambe vers les points de mise au jeu et l’enclave (regarder, pencher, charger).
  • Faire des séquences de poteau à poteau et du bas vers le haut.
  • Se replacer debout, puis répéter.

Points pédagogiques clés :

1. Laisser les yeux, le bâton et le patin guider le mouvement (regarder).

2. Tourner les épaules, la mitaine et le bâton (pencher).

3. Ne pas bouger le haut du corps.


Exercice no 2 – Écran en mouvement


  • Suivre la rondelle qui vient vers l’enclave puis retourne au coin.
  • Il faut constamment suivre la rondelle pendant qu’un joueur ou une joueuse sort du coin pour créer un écran.
  • Suivre les retours.

Points pédagogiques clés :

1. Ne pas se laisser gêner par la circulation dans le demi-cercle.

2. Utiliser sa vision périphérique pour constamment suivre la rondelle.


Exercice no 3 – Récupération et passe dans le coin


  • L’entraîneur amorce l’exercice avec des rondelles à la mi-bande.
  • Le gardien de but est perpendiculaire à l’entraîneur contre la bande.
  • L’entraîneur tire une rondelle le long de la bande; le gardien quitte son filet, récupère la rondelle et la passe au joueur qui se trouve dans le coin.
  • Le coéquipier demande la passe.
  • La séquence doit être répétée pour que le gardien de but arrête et manie la rondelle le long de la bande du côté droit et du revers.

Points pédagogiques clés :

1. Selon la force du tir le long de la bande, le gardien de but devra peut-être utiliser deux mains pour arrêter la rondelle. La main du haut (gant bloqueur) est placée sur le bout du manche du bâton, et la main du bas (mitaine), là où la tige du bâton rejoint la partie élargie.

2. Le gardien de but doit d’abord repérer la cible avant d’effectuer la passe.




L’appli Réseau Hockey Canada offre aux entraîneurs et entraîneuses ainsi qu’aux athlètes les outils pour réussir sous forme d’exercices, d’habiletés, de vidéos, de plans d’entraînements et d’articles accessibles au moyen d’une tablette ou d’un téléphone. L’appli compte plus de 1 500 exercices et 100 plans de leçons.

Vous cherchez d’autres habiletés et exercices? Hockey Canada publiera fréquemment dans ses réseaux sociaux des vidéos d’habiletés qui peuvent être intégrées à vos plans d’entraînement. Cherchez #EntraîneursHabiletésHC (ou #HCSkillsCoach) et #EntraîneursGardiensHC (ou #HCGoalieCoach) sur Facebook, Instagram et TikTok pour trouver plus de vidéos d’exercices qui vous seront utiles sur la glace.

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Au-delà des habiletés physiques

Le patinage, les passes et les tirs sont importants, mais il est tout aussi essentiel de cultiver la performance mentale chez les jeunes athlètes

Lucas Madill
|
21 September 2024

Lors de notre première rencontre, je demande toujours aux membres d’une équipe de m’indiquer, en pourcentage, l’importance des habiletés mentales sur leur performance par rapport aux habiletés physiques. J’entends des personnes convaincues me crier « 50/50 », « 60/40 », « 70/30 », voire « 80/20 ».

Je leur demande ensuite si le temps consacré à exercer leurs habiletés mentales équivaut au temps alloué pour affiner leurs habiletés physiques. La réponse est toujours négative. C’est parce que la plupart des athlètes croient que l’exercice des habiletés mentales doit se faire en son propre temps, à l’extérieur des entraînements physiques. Il n’y a rien de plus faux.

En tant qu’entraîneurs, entraîneuses et parents, nous sommes particulièrement bien placés pour aider nos jeunes athlètes à exercer leurs habiletés mentales lors de chaque entraînement, match, temps d’arrêt et trajet de retour à la maison. Il n’est pas nécessaire d’avoir une connaissance approfondie en la matière pour faire un bon travail. Comme l’a dit Samuel Johnson : « Il faut rappeler souvent aux gens qu’ils ont besoin d’instruction ».

Que devriez-vous rappeler à vos jeunes athlètes? Voici trois idées simples pour favoriser un état d’esprit de croissance et de résilience.

Le dialogue interne

Les erreurs sont inévitables au hockey, et par défaut, le cerveau a un penchant négatif intrinsèque. Lorsqu’ils et elles commettent des erreurs, les jeunes athlètes ont souvent un discours négatif par rapport à leur propre personne, sans en comprendre les conséquences. Parfois, il s’agit simplement de se dénigrer publiquement pour montrer à son entraîneur ou entraîneuse et aux autres membres de l’équipe qu’on n’est pas satisfait de notre performance. D’autres fois, ce sont plutôt des frustrations qui remontent à la surface.

Nous ne pouvons pas demander aux athlètes de se mentir et de se dire « C’est bon, je vais réussir » ou « Ne t’inquiète pas, la prochaine présence ira mieux », parce qu’il se peut bien que ce ne soit pas le cas et qu’on échoue quand même. Mais les réprimandes qu’on s’adresse à soi-même ont autant de répercussions sur notre état mental que l’auraient celles d’un entraîneur ou d’une coéquipière.

Ce que nous pouvons demander aux jeunes de se répéter, ce sont des phrases constructives qui mettent l’accent sur des attributs qui ne sont pas liés à leurs habiletés physiques. On peut se dire : « Je suis une guerrière, je n’abandonnerai pas, quoi qu’il arrive », « Je suis un battant, je vais remonter la pente rapidement » ou « Je n’abandonnerai pas avant d’avoir trouvé une solution ». L’athlète s’identifie rapidement à ces qualités qui, contrairement aux jambes de plomb ou aux mains pleines de pouces, ne varient pas d’une journée à l’autre.

Techniques de concentration

Depuis que j’ai entendu LeBron James dire « sur le banc, je ne me repose pas, je récupère », j’enseigne aux athlètes à transformer leurs périodes de repos entre les présences sur la glace, ou même entre les répétitions d’exercices à l’entraînement, en une période de récupération. Je leur demande d’adopter, pendant cette période, une courte routine respiratoire qui agit en quelque sorte comme une réinitialisation mentale.

Le neuroscientifique Andrew Huberman préconise l’utilisation du soupir cyclique (deux courtes inspirations suivies d’une longue expiration) pour améliorer la récupération mentale. Je demande aux athlètes de faire quelques répétitions d’une technique comme celle-ci avant de penser à quoi que ce soit d’autre après un changement ou un exercice. Une fois le cerveau remis à zéro, on peut recommencer à visualiser ce qu’on doit faire pour réussir.

La pratique délibérée

Il n’y a pas d’amélioration sans échecs; surmonter l’échec aide les athlètes à devenir des personnes résilientes axées sur la croissance. La pratique délibérée est l’exécution contrôlée, mais non parfaite, d’une compétence. C’est le contraire du « pilote automatique ».

Les athlètes ont souvent besoin qu’on leur rappelle que la meilleure chose qu’on puisse faire, c’est de se pousser à l’échec, puis d’utiliser les leçons qu’on en tire pour faire un peu mieux la fois suivante. Lorsqu’on exécute un mouvement qu’on maîtrise déjà, rien ne s’imprime dans notre cerveau.

Selon l’auteur Mathew Syed, lorsque les athlètes dépassent leurs limites jusqu’à rater une tâche, il y a une microseconde de difficulté très riche en apprentissages. Un exercice sans échec est bien souvent un exercice sans amélioration.

À PROPOS DE L’AUTEUR : Membre certifié de l’Association canadienne de psychologie du sport (ACPS), Lucas Madill travaille comme conseiller en performance mentale auprès d’équipes du Programme d’excellence depuis 2017, notamment l’équipe nationale junior du Canada qui a remporté une médaille d’or en 2023. Originaire de Kirkland, au Québec, il est titulaire d’une maîtrise en psychologie du sport et d’un baccalauréat en éducation de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB), ainsi que d’un baccalauréat en kinésiologie de l’Université McGill. Il a joué au hockey à l’université à McGill et à l’UNB, se taillant une place dans les Étoiles académiques canadiennes aux deux établissements.

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Un joueur contrôle la rondelle le long de la bande pendant qu’un entraîneur applique une pression sur lui lors d’un exercice.

Sept principes en entraînement : orientation

L’un des sept principes en entraînement, l’orientation est une technique défensive cruciale qui limite les options de l’adversaire et crée des occasions pour reprendre possession du disque

21 September 2024

7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision etanalyse | Ruse | Créativité et dynamisme | Orientation | Garder les buts

L’orientation sur glace est une technique défensive qui, par votre positionnement, entraîne l’adversaire vers un endroit moins avantageux, généralement vers la bande ou loin du filet. Cette tactique aide à limiter les options de l’adversaire en ralentissant sa cadence, en créant des occasions de reprendre possession de la rondelle et en freinant sa progression.

Limiter les options de l’adversaire

Avec une orientation efficace, on peut réduire le temps et l’espace de l’adversaire. Non seulement contraindre l’adversaire à un espace restreint freine son élan, mais ses options de passes et de tirs deviennent également limitées. Cette technique est une stratégie défensive clé pour prévenir des chances de marquer et contenir l’offensive adverse.

Anticipation et positionnement du corps

Une bonne orientation sur la glace nécessite de l’anticipation, un bon positionnement du corps et un contrôle efficace du bâton. En analysant les mouvements de l’adversaire et en positionnant son corps de la bonne façon, on peut contrôler la direction du jeu sans écoper d’une punition. Cette habileté permet de garder une bonne discipline lors d’un match tout en appliquant une pression et en freinant l’élan de l’adversaire.

Peaufiner ses habiletés pour l’orientation

Intégrer des exercices axés sur l’orientation sur la glace lors des entraînements est essentiel pour bien maîtriser cette habileté. Même s’il n’est pas simple de simuler parfaitement une situation de match, il est important de s’exercer et de répéter régulièrement de tels exercices pour devenir efficace. Chaque mise en situation où l’orientation est mise de l’avant est différente en ce qui a trait au rythme, au positionnement sur la glace et à la taille des adversaires. S’exercer dans différentes conditions aide à s’adapter et à s’améliorer.

Une habileté cruciale pour quiconque

L’orientation est une habileté importante en défensive et en offensive. En maîtrisant cet aspect du jeu, on peut devenir plus efficace en gênant l’adversaire et en reprenant possession de la rondelle pour son équipe.

Voici trois exercices dont vous pouvez vous servir à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge pour enseigner l’orientation sur la glace :

Exercice no 1 – Un dans le haut, un dans le bas – écart/orientation


  • Séparer les joueurs en quatre groupes qui utilisent chaque coin de la patinoire. Changer de côté en alternance.
  • L’entraîneur amorce l’exercice en disant « GO ».
  • Le défenseur doit toucher la ligne des buts, et l’avant avec la rondelle doit toucher la ligne bleue.
  • L’objectif du défenseur est de dégager la rondelle ou de la transporter au-delà de la ligne de ringuette s’il parvient à la dérober.
  • L’objectif de l’avant est de marquer — un tir et un retour par paire.


Exercice no 2 – Échauffement – Soutirer la rondelle


  • Les joueurs s’alignent au centre de la patinoire.
  • L’entraîneur se place dans le coin avec des rondelles.
  • Le premier joueur dans le rang (joueur 1) entre dans la zone et tire au filet.
  • Le joueur 1 se dirige dans le coin pour récupérer une autre rondelle.
  • Le joueur 2 suit le joueur 1 pour prendre un tir, puis l’oriente vers la bande.
  • Veiller à ce que le joueur 2 utilise son bâton de manière active et qu’il oriente ses hanches vers les gants du joueur 1 pour tenter de faire perdre la rondelle à ce dernier.
  • Le joueur 2 s’élance pour prendre un tir au but.
  • Le joueur 3 suit le joueur 2 pour répéter le même exercice.


Exercice no 3 – Habiletés pour la mise en échec – Progression de l’échec avant


  • Le défenseur 1 et l’avant 1 se rendent au cône ensemble.
  • L’avant 1 dégage la rondelle vers le défenseur 1.
  • L’avant 1 tente d’orienter le défenseur 1 hors du jeu.
  • Un deuxième avant peut se joindre à l’échec avant et appuyer l’avant 1.
  • L’avant 1 et l’avant 2 transportent la rondelle au filet après un changement de possession.



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Deux joueurs se croisent en effectuant un exercice.

Sept principes en entraînement : créativité et dynamisme

L'un des sept principes en entraînement, le jeu créatif et dynamique permet d’élever son niveau de jeu d’un cran en semant la confusion au sein de la structure défensive adverse

20 September 2024

7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision etanalyse | Ruse | Créativité et dynamisme | Orientation | Garder les buts

Jouer avec créativité et dynamisme au hockey d’aujourd’hui, c’est jouer avec rythme, ruse et efficacité dans les espaces restreints. Ce type de jeu permet de semer la confusion au sein de la structure défensive adverse et peut aider à obtenir un avantage technique. La capacité à lire le jeu et à réagir rapidement aide à avoir le dessus sur l’adversaire avec constance.

Impact sur la capacité à fabriquer des jeux et sur le succès de l’équipe

Quand on fait preuve de créativité et de dynamisme sur la glace, on ne fait pas qu’étaler ses habiletés — on réalise des jeux qui sont payants pour notre équipe. La créativité permet de garder possession du disque plus longtemps, d’effectuer des jeux plus intelligents et de créer plus d’occasions en offensive pour ses partenaires. Cette imprévisibilité laisse la défensive adverse dans l’inconnu et crée plus d’espace pour le reste de l’équipe.

Habiletés pour jouer avec créativité et dynamisme

Ceux et celles qui veulent améliorer leur créativité et devenir plus dynamiques travaillent souvent sur des habiletés précises à l’entraînement, notamment : demi-tours, évasions, pas latéraux, feintes avec le bâton et feintes avec la tête. Ces techniques permettent d’éviter la défensive ennemie tout en se créant temps et espace, ce qui améliore la prise de décision et l’exécution des jeux.

Énergiser l’équipe

Jouer avec créativité et dynamisme donne un élan positif à votre performance et dynamise le reste de votre équipe. Un tel style de jeu peut remonter le moral de la formation entière et créer un effet d’entraînement sur la glace. Les athlètes qui l’adoptent arrivent souvent à rehausser le niveau de jeu des autres, ce qui rend l’équipe plus efficace et difficile à affronter.

Enseigner la créativité et le dynamisme à tous les groupes d’âge

Il est préférable d’encourager la créativité et le jeu dynamique dès un jeune âge et de miser sur cet aspect à tous les niveaux. Les jeunes peuvent ainsi essayer de nouvelles manœuvres et prendre des risques, ce qui les aide à gagner en confiance et à s’adapter. Au fur et à mesure de la progression de ces jeunes, ces habiletés deviennent cruciales pour bien suivre le rythme croissant du jeu, ce qui les aide à faire la différence sur la glace.

Voici trois exercices axés sur la créativité et le dynamisme dont vous pouvez vous servir à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge :

Exercice n1 – Échauffement – Préparation physique de 10 secondes

  • Les joueurs forment trois rangs le long de la ligne rouge.
  • Au coup de sifflet, les joueurs entrent dans la zone avec une rondelle.
  • Ils effectuent l’exercice expliqué dans leur corridor jusqu’au prochain coup de sifflet.
  • L’entraîneur apporte des variations à l’exercice à faire avec la rondelle.
  • Les joueurs doivent garder la tête haute, effectuer un balayage visuel et garder les pieds en mouvement.

Progressions :

1. Naviguer/patinage avec talons à plat

2. Talon contre talon

3. Demi-tours

4. Deux joueurs, une rondelle.

5. Garder la rondelle à 1 contre 1



Exercice n2 – Contrôle de la rondelle – Séquences d’attaque en espace restreint à 1 contre 1


  • Les joueurs se placent à la ligne des buts.
  • Placer un cône, un joueur et un cône à chaque station.
  • Le joueur s’avance en tricotant et en attaquant le joueur stationnaire au centre, puis revient et effectue un tir au but.
  • Alterner les côtés pour donner au gardien de but le temps de se replacer avant le prochain tir.

Progressions :

1. Attaquer le triangle (aller-retour)

2. Ouvrir vers le revers pour protéger la rondelle et neutraliser les mains

3. Bloquer le bâton (lever/balayer le bâton)

4. Ajouter un poursuivant

5. Le joueur au centre effectue des virages et réduit l’écart avec le porteur pour le jeu à 1 contre 1

6. Poursuivant et regroupement à 1 contre 1 (pression à l’avant et à l’arrière)


Exercice n3 – Défenseurs – Contrôle de la rondelle – Tir avec arrêt-départ à 3 rondelles

  • Placer des cônes pour former un triangle près de la ligne bleue.
  • Les joueurs patinent de l’intérieur vers l’extérieur en contournant le cône extérieur et en repérant la pression exercée tout en patinant vers l’arrière et en s’éloignant du cône.
  • Les joueurs contournent l’autre cône extérieur, tout en repérant la pression exercée et en effectuant des feintes pour éviter la pression.
  • Répéter l’exercice une fois de plus et prendre un tir au but.



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Un joueur regarde le jeu en contrôlant la rondelle.

Sept principes en entraînement : ruse

Parmi les sept principes en entraînement, il y a la ruse (ou l’art d’induire l’adversaire en erreur), une habileté qui fait la différence pour créer temps et espace

19 September 2024

7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision etanalyse | Ruse | Créativité et dynamisme | Orientation | Garder les buts

La ruse est l’art d’induire l’adversaire en erreur, en lui faisant croire qu’on se dirige dans une direction alors qu’on prévoit plutôt s’évader dans une autre. Cette habileté peut devenir un outil fort avantageux, permettant de créer plus de temps et d'espace avec la rondelle, d’effectuer des manœuvres pour battre l’adversaire et de profiter d’occasions qui peuvent changer l’allure d’un match.

Créer du temps et de l’espace

L’un des principaux avantages de la ruse est qu’elle permet de se créer du temps et de l’espace. Par la ruse, on peut provoquer une hésitation ou forcer l’adversaire à s’engager dans une direction, ce qui donne les précieuses secondes nécessaires pour la prochaine manœuvre.

Vision et analyse

La ruse n’est pas qu’une question de mouvements, c’est aussi une question de vision et de conscience du jeu. Avant de tendre un piège à l’adversaire, il est crucial de prendre de bonnes habitudes d’analyse de la situation; il faut lire le jeu en continu, évaluer le positionnement de la défensive adverse et repérer les endroits les moins dangereux sur la patinoire.

Enseigner la ruse à tous les groupes d’âge

Pour les jeunes, faire preuve de ruse sur la glace permet d’améliorer sa créativité et sa pensée critique, de découvrir le hockey dans un environnement amusant et dynamique tout en prenant confiance et en jetant les bases pour des techniques plus avancées au fil du temps. Pour les athlètes expérimentés, la ruse devient un élément essentiel pour améliorer son jeu. Intégrer les habiletés liées à la ruse lors des entraînements dès un jeune âge aide à développer les instincts et la conscience du jeu qu’il faut pour réussir à long terme.

Exercices

Voici trois exercices axés sur la ruse dont vous pouvez vous servir à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge :

Exercice no 1 – Ruse en trois rangs

  • Placer les joueurs en deux ou trois rangs à chaque extrémité (les gardiens de but et leur entraîneur peuvent travailler sur les habiletés de patinage en zone neutre).
  • Les joueurs partent près des lignes hachurées et patinent jusqu’à la ligne bleue avant de s’exécuter, puis reviennent à l’arrière du rang.
  • Maximiser les répétitions et utiliser des progressions que les joueurs utiliseront pour développer leur ruse, des mains rapides et des habiletés de contrôle de la rondelle.
  • Les avants et les défenseurs font les mêmes exercices.
  • Ce modèle d’exercice est fourni à titre d’exemple; les entraîneurs sont encouragés à l’adapter à leur gré.


Exercice no 2 – Contrôle de la rondelle – Récupération contre la bande – Feintes avec le bâton



  • Placer les rondelles près des lignes hachurées.
  • Le joueur B envoie une rondelle dans le coin pour que le joueur A la récupère.
  • Le joueur A effectue une vérification par-dessus l’épaule et fait une feinte avec la tête, le bâton ou un pied pour s’évader, puis se dirige vers le filet pour prendre un tir.
  • Le joueur B exerce une faible pression.


Exercice no 3 – Tirer – Feinte de passe – Tir hors l’aile



  • Les joueurs commencent l’exercice côte à côte au centre de la ligne bleue.
  • Ils se croisent et avancent ensemble vers le filet.
  • En faisant preuve de ruse, ils font croire à une passe, mais prennent plutôt un tir.
  • Toujours en faisant preuve de ruse, ils font croire à un tir, mais font plutôt une passe.



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Un défenseur analyse le jeu en temps réel pendant un exercice.

Sept principes en entraînement : vision et analyse

L’un des sept principes en entraînement, la capacité à traiter rapidement des informations en regardant partout sur la glace permet d’obtenir un avantage sur l’adversaire

18 September 2024

7 PRINCIPES EN ENTRAÎNEMENT : Patinage | Contrôle de la rondelle | Vision et analyse | Ruse | Créativité et dynamisme | Orientation | Garder les buts

Le rythme soutenu du hockey force les athlètes à traiter des informations visuelles rapidement pour avoir l’avantage sur leurs adversaires. Plus on est en mesure de prendre et d’analyser des informations, et de réagir à celles-ci, meilleures sont nos chances d’exécuter le prochain jeu. Cette capacité à prendre des décisions rapides sous pression peut améliorer de beaucoup la performance globale.

Analyse : une habileté cruciale à toutes les positions

L’analyse, souvent décrite comme une vérification par-dessus l’épaule, est utile à n’importe quelle position sur la glace. Cet aspect du jeu est essentiel, peu importe où on se trouve sur la glace, puisqu’il permet d’évaluer ce qui se passe autour de soi. Cependant, il ne suffit pas de regarder; il faut « voir » et comprendre les informations qu’on capte.

Informations importantes à enregistrer

Lorsqu’on analyse une situation de jeu ou qu’on regarde autour, il faut porter son attention sur deux principales sources d’information : où sont les partenaires de jeu et d’où vient la pression adverse. La capacité à déterminer rapidement ces facteurs permet de prendre de meilleures décisions avec la rondelle sous pression.

Intégrer la vision à l’entraînement

Le développement de la vision et des bonnes habitudes d’analyse peut être facilement intégré aux entraînements quotidiens. Lorsque cette habileté devient plus naturelle, on se retrouve plus systématiquement à réussir des jeux en situation de match, ce qui contribue nettement aux performances individuelles et au succès collectif.

Enseigner le contrôle de la rondelle à tous les niveaux

L’enseignement des techniques de vision et d’analyse à tous les âges est essentiel pour le développement d’athlètes complets sur la glace. Pour les plus jeunes, apprendre à analyser constamment ce qui se passe sur la glace et à prendre des informations clés permet de jeter les bases d’un niveau de jeu avancé et d’améliorer son sens du hockey. La capacité à traiter rapidement des informations devient encore plus essentiel à mesure que les athlètes gagnent en maturité et que le rythme du jeu augmente. En peaufinant ces habiletés chez tous les groupes d'âge, les athlètes gagneront en confiance et seront davantage en mesure de prendre des décisions rapides.

Voici trois exercices axés sur le contrôle de la rondelle dont vous pouvez vous servir à l’entraînement avec n’importe quel groupe d’âge :

Exercice no1 – Avants – Protection de la rondelle – Séquence pour la vision



Progression A :

  • Les joueurs se placent à un point de mise au jeu avec un partenaire.
  • Ils se placent à deux longueurs de bâton les uns des autres.
  • Un joueur sur le point tourne et protège la rondelle.
  • Le partenaire lève un certain nombre de doigts sur une main qu’il garde en l’air et exécute des mouvements circulaires autour du protecteur de la rondelle.
  • Le protecteur de la rondelle doit garder le dos tourné à son partenaire et vérifier par-dessus son épaule pour voir le chiffre montré par son partenaire.
  • Le protecteur de la rondelle dit à voix haute le chiffre tandis que son partenaire se déplace autour.

Progression B :

  • Ajouter un autre joueur au groupe. Trois joueurs font maintenant l’exercice.
  • Au coup de sifflet, les joueurs effectuent la séquence de protection de la rondelle décrite ci-dessus.
  • Le troisième joueur applique de la pression et gêne la vision du protecteur de la rondelle ainsi que sa facilité à protéger la rondelle.

Progression C :

  • Toujours en groupe de trois – plutôt que de montrer un chiffre de la main, le partenaire offre une option de passe, et le protecteur tente de lui remettre la rondelle malgré la pression exercée par le troisième joueur.


Exercice no2 – Analyse en traçant des 8



Défenseurs :

  • Les défenseurs commencent l’exercice à la ligne bleue entre deux cônes.
  • Le joueur patine en traçant un 8 avec la rondelle et en faisant toujours face au filet.
  • L’entraîneur doit faire face au joueur et lever la main en l’air pour indiquer un chiffre.
  • Le défenseur identifie visuellement le chiffre et le dit à voix haute.
  • Au bout de 20 à 25 secondes, le joueur prend un tir.

Avants :

  • Les avants commencent au point de mise au jeu dans un coin.
  • Les entraîneurs entourent le joueur et tiennent une main en l’air.
  • L’avant trouve une rondelle le long de la bande et la récupère.
  • Il patine en traçant des 8 et en protégeant la rondelle le long de la bande, tout en identifiant le chiffre que les entraîneurs indiquent avec leur main.
  • Au bout de 20 à 25 secondes, le joueur prend un tir.


Exercice no3 – Analyse de la pression – Situations dans les coins

  • Un joueur part du coin, et un autre joueur a la rondelle au point de mise au jeu.
  • Le joueur au point de mise au jeu passe la rondelle au joueur dans le coin et exerce une pression sur le côté gauche ou droit.

Progressions :

  • Pression nez à nez
  • Vérification par-dessus l’épaule
  • Absorber et s’éloigner de la pression
  • 1 contre 1 dans le coin



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