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De précieux souvenirs

Meneur au caractère avenant, Kevin Lowe a occupé divers postes de direction à Hockey Canada, devenant un pilier de certains moments historiques du hockey canadien

Jamie Umbach
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13 juin 2021
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La Série du siècle de 1972 a incontestablement marqué l’histoire. Pour Kevin Lowe, c’est un souvenir inoubliable.

Le pays entier retient son souffle lors du huitième et décisif match de cette série aux relents politiques opposant le Canada et l’Union soviétique. Ce matin-là, les écoles ne donnent pas cours et les commerces allument leurs télés : employés et clients pourront ainsi suivre le dernier duel pour la suprématie du hockey.

Le jeune Lowe, comme tous ses camarades de classe à Lachute, au Québec, et 15 millions de Canadiens, est rivé à l’écran tandis que Paul Henderson marque ce qui est probablement le but le plus célèbre de l’histoire du hockey, avec 34 secondes à faire.

« J’avais 13 ans », se rappelle Lowe. « J’étais au secondaire, et les cours étaient suspendus. On a sorti la télévision, et toute l’école a regardé le match. »

Depuis, il a cherché à créer d’autres moments à la Paul Henderson. Il a été servi au-delà de ses espérances : non seulement a-t-il participé à plusieurs moments mémorables pour lui, mais il a aussi contribué à en orchestrer d’autres pour beaucoup de Canadiens.

« Le dénouement de cette série était digne d’un conte de fées. Cette victoire du Canada et la fierté que je partageais avec tout le pays ont semé quelque chose en moi. »

Cinquante ans plus tard, le but d’Henderson occupe encore une place de choix dans l’histoire du hockey canadien, en plus d’avoir grandement inspiré Lowe à poursuivre une carrière qui lui ouvrirait les portes du Temple de la renommée du hockey. Reconnu comme l’un des meilleurs défenseurs défensifs de la LNH, il a remporté six Coupes Stanley et un trophée King-Clancy, en plus d’avoir marqué 431 points en 1254 matchs (répartis sur 19 saisons) avec les Oilers d’Edmonton et les Rangers de New York.

Un an après l’intronisation de Kevin Lowe au Temple en 2020 en tant que joueur, on saluera ses réalisations exceptionnelles sur la scène internationale en tant que dirigeant en lui décernant l’Ordre du hockey au Canada, aux côtés de Bill Hay et Angela James.

« Ce fut un honneur de travailler au sein de Hockey Canada », souligne-t-il. « En repensant au temps que j’y ai passé et aux expériences que j’y ai vécues, je ressens une immense fierté. »

« Je savais que j’étais pressenti pour être élu au Temple de la renommée du hockey depuis un certain temps. Ça a pris deux décennies, mais ça m’a tout de même moins surpris que mon admission à l’Ordre du hockey au Canada. »

« Jamais je n’aurais imaginé recevoir une telle distinction. »

Lowe a enregistré un but et cinq passes en seize matchs internationaux; il a raflé le bronze au Championnat mondial 1982 de l’IIHF et remporté la Coupe Canada en 1984, ajoutant ainsi à son riche palmarès dans la LNH.

Une fois l’heure de la retraite sonnée, il aurait pu se lancer dans une carrière médiatique, mais il a plutôt opté pour un retour à Edmonton, cette fois au deuxième étage, suivant les conseils de son ancien directeur général chez les Oilers, Glen Sather.

« Après environ dix ans de carrière, je savais que je voulais demeurer dans le giron du hockey, soit directement, dans un rôle de gestion, ou indirectement, dans les médias, explique l’ancien numéro 4. Cette dernière option m’attirait : j’avais déjà rédigé un article pour le Edmonton Sun et animé des chroniques sportives à la radio au milieu des années 80. Mais je préférais rester les deux pieds dans le hockey.

« Glen a toujours eu une vision globale des choses, mais nous n’avons discuté de mon après-carrière qu’à la toute fin. Il m’a convaincu de revenir à Edmonton avec un contrat d’un an à titre de joueur puis de deux ans comme entraîneur – un tel contrat serait impensable aujourd’hui. C’est ce qui a lancé la deuxième étape de ma carrière. »

Lowe est devenu entraîneur adjoint des Oilers en 1998-1999, puis entraîneur-chef la saison suivante. En 2000, il a été embauché à titre de directeur général et de vice-président directeur des activités hockey.

Chaque fois, Lowe a décidé de suivre le chemin qui s’étendait devant lui, où qu’il mène.

« Je n’ai jamais aspiré à être directeur général », confie-t-il. « Je voulais rester dans le monde du hockey, voir jusqu’où mes capacités et mes performances me mèneraient. Ce sont les autres qui m’ont invité à aller plus loin. »

La plus importante de ces invitations, celle de se joindre à la direction d’Équipe Canada pour les Jeux olympiques d’hiver de 2002, a été lancée par un ancien coéquipier de renom.

« Lorsque nous avons nommé Wayne [Gretzky] directeur administratif, il a tout de suite voulu Kevin à ses côtés : il adorait son leadership et selon lui, ils avaient la même mentalité », raconte Bob Nicholson, actuellement chef de la direction et vice-président des Oilers et président de Hockey Canada de 1998 à 2014. « Ce choix coulait de source : ces deux-là avaient soulevé plusieurs Coupes Stanley ensemble, ils avaient appris à gagner ensemble. C’était un élément important pour moi. »

D’être tenu en si haute estime par ses pairs en raison de son amabilité et de ses qualités de meneur a suscité de fortes émotions chez Lowe. « Ça m’est allé droit au cœur, car mon nom n’avait pas circulé et je n’avais pas parlé à Wayne depuis bien longtemps », se souvient-il. « J’ai accepté sa proposition sans hésiter. »

« Plus j’y pensais, plus j’étais touché par le fait qu’il me respectait au point de m’offrir un poste. »

À Salt Lake City, le Canada a mis fin à une disette de 50 ans sans médaille d’or olympique. Lowe avait réussi à offrir aux Canadiens une victoire digne de la Série du siècle, qui serait gravée à jamais dans leur mémoire.

« Je n’oublierai jamais les partisans canadiens chantant l’hymne national avec quelques minutes à faire au match. »

« Puis, il y a eu d’autres histoires, comme celle du vol Edmonton-Mexico qui avait été retardé, car l’équipage et les passagers voulaient regarder le match pour la médaille d’or. »

Salt Lake City n’était que le début pour l’ancien capitaine des Oilers : deux ans plus tard, il a remporté la Coupe du monde de hockey à titre de directeur administratif adjoint. En 2006, il a participé à sa deuxième expérience olympique avec Équipe Canada.

Il a également été choisi par Steve Yzerman pour faire partie de la direction d’Équipe Canada à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, pour aider le pays à remporter l’or à la maison.

« Yzerman voulait travailler avec un membre de l’équipe championne de 2002, et il a choisi Kevin », explique Nicholson. « Ça en dit long sur le respect que lui vouent de grands joueurs et leaders comme Wayne et Steve. »

« Il est le premier dirigeant de la LNH à avoir participé à trois conquêtes olympiques. C’est tout un exploit. »

Fort de sa riche expérience en tant que joueur et du flair qui a fait de lui un dirigeant respecté à Hockey Canada, Kevin Lowe a pris à bras le corps les défis qui lui ont été présentés. Il mérite pleinement sa place parmi les grands qui ont reçu l’Ordre du hockey au Canada.

« Il y a trop de gens à remercier. C’est l’un des luxes que confère ce type de poste : on apprend à connaître d’autres têtes pensantes du hockey et on se rend compte qu’on a tous le même but, soit gagner des matchs pour le Canada. »

« Quand on travaille si étroitement avec des gens, on tisse des liens indéfectibles. »

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Responsable, communications
Hockey Canada

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