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© Ghyslain Bergeron/QMJHL

Dans mes propres mots : Noah Warren

Le défenseur des Olympiques de Gatineau et médaillé de bronze aux JOJ 2020 parle de son avenir et du rôle qu’il veut jouer pour favoriser la diversité au hockey

Noah Warren
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23 février 2021
|

Comme beaucoup de joueurs au hockey junior, j’ai d’ambitieux objectifs pour ma carrière dans le sport. Mais il y en a un en particulier qui revêt plus d’importance à mes yeux.

Je veux être un modèle pour les enfants noirs.

J’ai été confronté au racisme au hockey. Sur la glace, on m’a lancé des insultes. Et c’est difficile. J’ai appris à puiser, dans ces paroles haineuses, la motivation de me dépasser dans mon sport et de les faire taire.

C’est motivant de voir les ligues et les fédérations prendre des mesures concrètes pour éradiquer le racisme au hockey, et je suis déterminé à faire ce que je peux pour changer les choses. Pour faire du hockey un sport plus sécuritaire et plus accueillant pour tous, peu importe la couleur de leur peau. Je veux suivre l’exemple de joueurs comme Anthony Duclair et P.K. Subban, et j’espère contribuer à l’initiative de la Hockey Diversity Alliance.

Le monde évolue considérablement depuis un an, et je veux faire partie de ce changement. Je n’ai que 16 ans, mais je veux me faire entendre – aujourd’hui et à l’avenir.

***

On peut dire sans trop exagérer que je suis né pour être un athlète. Mon grand-père, Raynald Boutin, a joué dans la LHJMQ à Chicoutimi dans les années 1960. Mon père, Claude, a joué jusqu’au hockey midget [maintenant les M18] et était entraîneur de natation. Ma mère, Magalie, était une nageuse au niveau national.

Enfant, j’ai pratiqué tous les sports : natation, soccer, tennis et basketball. Pour moi, cependant, rien n’égalait le hockey. La première fois que j’ai foulé la glace de la patinoire extérieure avec mes amis, j’ai su que j’étais là où je devais être. Ça a nourri ma passion pour ce sport, qui m’anime toujours aujourd’hui.

Mon parcours n’a pas été bien différent de celui de nombreux autres joueurs au pays. J’ai commencé dans le programme MAHG ici au Québec, et j’ai progressé. J’ai joué dans quelques AHL de Richelieu et des environs, et j’ai terminé ma carrière au hockey mineur avec les Riverains du Collège Charles-Lemoyne, dans la LHMAAAQ.

Je dois admettre qu’à mes débuts, je n’étais pas très bon. Mais j’avais toujours la volonté de m’améliorer. J’ai regardé des joueurs plus vieux que moi, et j’ai dit à mon père que je voulais être aussi bon qu’eux. Alors il m’a aidé à y parvenir. Je me suis entraîné pendant la saison et pendant l’été pour devenir meilleur.

Ma grosse poussée de croissance, à 10 ans, a certainement aidé. Je suis passé de l’attaque à la défense pour tirer profit de mon gabarit imposant. Aujourd’hui, je mesure 6 pieds 5 pouces et pèse 209 livres.

J’ai eu quelques bonnes saisons au Collège Charles-Lemoyne, ce qui m’a valu d’être sélectionné huitième au total par Gatineau lors du repêchage de la LHJMQ, en juin dernier. J’étais en fait le quatrième choix des Olympiques en première ronde – l’équipe réclamait les premier, deuxième, quatrième et huitième joueurs. Cette saison recrue est plutôt curieuse, en raison de la pandémie de COVID-19. Notre camp a eu lieu cet automne, mais la saison est ponctuée d’arrêts et de départs. C’est un défi, mais beaucoup de belles choses se profilent à l’horizon.

Le fait d’avoir été choisi pour représenter le Canada aux Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver, en janvier 2020, est assurément un moment phare de ma carrière. Je rêvais depuis toujours, en regardant les Jeux, d’endosser un jour l’uniforme du Canada, et j’ai pu réaliser ce rêve à 15 ans.

Nous avons gagné le bronze, ce qui était génial, mais c’est surtout l’expérience que je retiens. J’étais déjà allé en Europe pour le hockey auparavant, mais cette fois, c’était tellement différent. Jouer contre les Russes et les Américains, se mesurer contre les meilleurs joueurs au monde… j’ai pris conscience de ce que je devais améliorer.

J’espère que j’aurai bien d’autres expériences sur la scène internationale. C’était décevant que le Défi mondial de hockey des moins de 17 ans soit annulé cette année à cause de la pandémie, mais je sais qu’il y aura d’autres occasions.

***

Les hauts et les bas que j’ai vécus au hockey m’ont aidé à connaître mes forces et mes faiblesses. Mon gabarit est assurément un atout. Je suis un grand gaillard qui ne craint pas le jeu robuste. J’ai un tir puissant, mais je dois le diriger vers le filet plus souvent. Et je dois prendre de meilleures décisions.

Le bon côté, c’est que je n’ai que 16 ans. Je sais que je vais m’améliorer et que je vais gagner en confiance.

J’espère que mon nom sera appelé au repêchage de la LNH à l’été 2022, que je ferai carrière dans la Ligue nationale de hockey et, comme je l’ai dit plus tôt, que je contribuerai à favoriser la diversité et l’inclusion au hockey.

L’avenir est prometteur. Pour moi, pour ma famille et pour les joueurs noirs qui suivront.

Pour plus d'informations :

Esther Madziya
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 284-6484 

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Spencer Sharkey
Responsable, communications
Hockey Canada

(403) 777-4567

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Responsable, communications organisationnelles
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