Alex Newhook a toujours senti le besoin de faire sa marque.
Malgré ses réalisations, malgré où il a passé et ce qu’il a accompli, il y
a toujours eu quelqu’un, dont lui, qui a vu un potentiel pour de plus
grandes et meilleures choses.
Cette impulsion pour atteindre ce potentiel, pour être le meilleur Alex
Newhook possible, est ce qui a mené l’athlète de 17 ans d’un bout à l’autre
du pays, vers la première ronde des listes du repêchage d’amateurs de la
LNH et, cette semaine, au Défi mondial junior A 2018.
Le tout a commencé tôt quand le produit de l’Association de hockey mineur
Avalon a décidé de quitter St. John’s, T.-N.-L., avant son année bantam
AAA, à la recherche de nouveaux défis en Ontario.
« Jouer à la maison et gravir les échelons là-bas, ce fut merveilleux et
j’ai adoré ça », dit-il, « mais pour moi, à cette période-là de ma vie,
j’avais juste besoin de plus de compétition et de visibilité. Déménager en
Ontario, c’était la bonne décision pour moi. »
Newhook a passé deux ans avec l’Express de York Simcoe, dans le rôle de
capitaine, menant son équipe midget mineur AAA en 2016-2017 avec 74 points
en 33 matchs, et attirant les regards des recruteurs du hockey junior
majeur – il a été sélectionné 41e au total par les Mooseheads de
Halifax au repêchage d’amateurs de la LHJMQ.
Mais Newhook a dû prendre une autre décision difficile et il a poursuivi sa
tournée du pays en se joignant aux Grizzlies de Victoria de la Ligue de
hockey de la Colombie-Britannique, choisissant la route des collèges
américains au lieu de celle de la Ligue canadienne de hockey.
« J’évaluais les options de rester au Canada et la Ligue de hockey de la
C.-B. était évidemment une superbe option, elle est considérée probablement
comme la meilleure ligue de hockey junior A au pays et peut-être même en
Amérique du Nord », confie-t-il. « Victoria est une belle ville et je suis
avec une bonne organisation. C’est merveilleux de me retrouver ici, je suis
content de ma décision. »
Il fait bien de l’être. Tout ce que Newhook – engagé auprès du Collège de
Boston – a fait depuis son arrivée sur l’Île de Vancouver, c’est accumuler
119 points en 76 parties. Il a fait des ajouts à sa collection de trophées
la saison dernière en étant nommé Recrue de l’année de la BCHL et Recrue de
l’année de la LHJC (un honneur national). Il a également fait partie de la
première équipe des étoiles et de l’équipe des recrues étoiles de la BCHL.
Ces exploits, jumelés à une performance de quatre points en cinq matchs
avec Canada Noirs au Défi mondial de hockey des moins de 17 ans 2017, lui
ont valu une invitation au camp de l’équipe nationale masculine estivale
des moins de 18 ans du Canada en vue de la Coupe Hlinka-Gretzky 2018.
Le voyage à Calgary pour le camp de sélection a ouvert les yeux de Newhook,
qui a été écarté de la formation définitive et qui a dû regarder de la
maison le Canada gagner l’or à Edmonton.
« Quand tu vas à un camp comme celui-là, la seule chose que tu as en tête,
c’est d’être sélectionné pour faire partie de l’équipe », lance-t-il. « Si
tu n’es pas choisi, c’est un élément de motivation. N’importe quel joueur
qui n’est pas sélectionné à une équipe veut prouver que c’était une
mauvaise décision. Alors pour moi, je devais garder cet événement en tête
en tout temps comme source de motivation. »
Il n’a pas eu besoin d’attendre longtemps avant d’avoir sa prochaine chance
de porter l’uniforme orné de la feuille d’érable. Newhook fait partie des
chefs de file de la talentueuse équipe de Canada Ouest qui vise une
deuxième médaille d’or de suite au Défi mondial junior A, à Bonnyville.
Le tournoi s’avère une dernière chance potentielle d’étaler ses habiletés
dans une compétition opposant les meilleurs avant le repêchage de la LNH de
l’été prochain; Newhook a été identifié comme un espoir de niveau A par le
Bureau central de dépistage de la LNH, ce qui signifie qu’il a le potentiel
d’être repêché en première ronde.
Malgré l’attention supplémentaire, Newhook ne ressent pas davantage de
pression de performer.
« Pendant une année d’admissibilité au repêchage, tu es épié peu importe où
tu joues et ce qui se passe », fait-il remarquer. « Je me concentre à
essayer de m’améliorer de jour en jour, de semaine en semaine et de ne pas
m’en faire à propos de ce que les autres voient. »
À l’ère de l’accès instantané à l’information, Newhook n’a d’autre choix
que de savoir où il en est avec le repêchage qui approche. Le directeur du
recrutement de TSN Craig Button a publié sa plus récente « Craig’s List »
plus tôt cette semaine où il classe Newhook au 22e rang et
plusieurs simulations du repêchage le placent vers le milieu du premier
tour.
Comme pour chaque décision que Newhook a prise durant son aventure d’un
bout à l’autre du Canada, tout le monde a son opinion à savoir où il
devrait être – ou ne pas être. La clé, cependant, est de ne pas trop s’en
faire avec ces opinions.
« C’est partout, alors c’est difficile de ne pas y jeter un coup d’oeil »,
admet-il. « Il suffit de prendre ça avec un grain de sel, c’est vraiment
tout ce que je peux faire dans une telle situation. Je dois juste me
concentrer à être meilleur tout le temps, c’est ce qui compte le plus pour
moi en ce moment. Plusieurs personnes me placent à des rangs différents.
« Le fait de me voir là avec certains des meilleurs au monde, c’est assez
spécial. C’est assurément motivant de me retrouver parmi les premiers rangs
de cette cuvée, mais je ne dois pas trop m’en faire avec ça pour le moment.
»