Rares sont les entraîneurs au hockey international qui ont une feuille de
route comme celle de Dave King, qui est de retour derrière le banc de
l’équipe olympique masculine du Canada pour la quatrième fois, 34 ans après
sa première présence à Sarajevo.
King, qui est membre de l’Ordre du Canada (1992), du Temple de la renommée
olympique du Canada (1997), du Temple de la renommée de l’IIHF (2001) et de
l’Ordre du hockey au Canada (2013), a été entraîneur-chef d’Équipe Canada
en 1984, 1988 et 1992.
Avant le match pour la médaille de bronze contre la République tchèque
samedi (7 h 10 HE/4 h 10 HP), HockeyCanada.ca s’est entretenu avec la
légende de 71 ans afin de connaître son opinion sur le hockey
international, les Olympiques et son illustre carrière.
Q : Pendant les 34 ans entre vos premiers Jeux olympiques et
aujourd’hui, quel est le plus important changement survenu au hockey
international?
DK : C’est intéressant de regarder le sport; il a beaucoup changé. À mes
premiers Olympiques en 1984, lorsque vous veniez [en Europe], c’était
nettement différent [la façon] dont les Européens jouaient. Maintenant, le
jeu a changé, les deux côtés se sont rapprochés un peu plus au centre.
C’est une sorte de jeu hybride; nous avons pris plusieurs de leurs bonnes
idées et ils ont aussi pris de nos bonnes idées, l’échange a donc été bon.
Le sport est un jeu vraiment fantastique, c’est rapide et c’est plus
robuste qu’auparavant. Et je trouve que c’est du hockey très attrayant.
Q : Au fil de l’évolution du hockey, comment avez-vous évolué comme
entraîneur?
DK : Je pense que l’espoir numéro un de chaque entraîneur est de
s’améliorer chaque année, d’améliorer ce qu’il fait et d’en apprendre
davantage. Je pense que c’est ce que devrait faire tout entraîneur, essayer
d’utiliser chaque événement, chaque match pour tenter d’améliorer ses
habiletés. Donc, comparativement à 1984, aujourd’hui j’ai 30 ou 40 ans de
plus, mais je pense aussi [avoir] un peu plus de connaissances.
Q : Pourquoi était-ce important pour vous de faire partie du personnel
et de ce parcours olympique?
DK : C’est tout simplement un réel honneur; chaque fois que vous pouvez
représenter votre pays, c’est quelque chose de très spécial. C’est un très
bon personnel, et je pense que c’était simplement une autre occasion pour
moi d’apprendre des choses auprès de ces entraîneurs plus jeunes et aussi
d’être là pour eux s’ils ont besoin de conseils sur le jeu ou d’autres
aspects. Ce fut vraiment bien. Je le répète, c’est un réel honneur de
participer à ce genre d’événements. [Faire partie de] votre programme
olympique, c’est fantastique.
Q : Quel est le moment olympique préféré dont vous avez fait partie?
DK : Mon moment olympique préféré est probablement 1992, quand nous avons
gagné la médaille d’argent. Nous avons perdu contre les Russes dans le
match pour la médaille d’or, ce qui est décevant, mais ce fut certainement
un bel événement. Nous avons gagné l’argent, et c’était un groupe de gars
qui encore aujourd’hui se réunissent et s’échangent constamment des
courriels. C’était une équipe tissée serrée et ce fut extraordinaire d’en
faire partie.
Q : Puisque vous avez parcouru le monde et assistez à du hockey dans
tellement de pays, comment décririez-vous le rapport entre les
Canadiens et le hockey?
DK : C’est un rapport fantastique. Le hockey, c’est notre sport; nous
sommes ceux qui semblent commencer à le pratiquer avec le plus de vigueur,
et pour les Canadiens et notre culture, le hockey est un élément important.
Je pense que pendant les Olympiques, tout le monde, même si nous ne sommes
pas des mordus du hockey, nous regardons le hockey. Je pense que c’est un
excellent sport pour le Canada et je crois qu’il nous donne une identité à
l’international. Lorsque vous rencontrez des gens et que vous leur dites
que vous venez du Canada, ils vous demandent toujours « Est-ce que vous
jouez au hockey ou avez-vous déjà joué au hockey? » C’est un aspect
important de la vie partout au Canada et nous devrions en être fiers, parce
que nous avons connu beaucoup de succès.